Intervention de Hanadi TUTUNJI lors de l’European Microfinance Week 2024

Hanadi Tutunji, Chargée de programme Assistance Technique, est intervenue lors de la Semaine Européenne de la Microfinance 2024 à Luxembourg (EMW 2024).

Le 14 novembre, cette session a mis en lumière les défis et les opportunités liés à l’inclusion financière des réfugiés, un thème central de cette édition. Des exemples concrets, notamment en Ouganda, ont illustré la nécessité de renforcer les capacités des institutions de microfinance (IMF) et des acteurs financiers pour répondre aux besoins spécifiques de cette population vulnérable.

Les réfugiés, souvent perçus comme une population temporaire, résident en réalité dans les pays d’accueil pendant de longues périodes. En Ouganda, par exemple, 77 % des réfugiés y vivent depuis plus de dix ans, faisant du pays le premier hôte de réfugiés en Afrique et le cinquième au niveau mondial.

Lors de cette session, Hanadi Tutunji a souligné l’importance de développer des solutions financières adaptées pour favoriser l’intégration économique et l’autonomie des réfugiés. Elle a également mis en avant les opportunités de collaboration avec des partenaires stratégiques, en insistant sur la nécessité de choisir des partenaires alignés sur les valeurs d’inclusion et de responsabilité sociale. Le choix des partenaires se base sur leur capacité à comprendre les besoins spécifiques des réfugiés et à proposer des solutions innovantes et durables.

Célébrer les femmes, moteurs du changement

En cette Journée internationale des droits des femmes, la Grameen Crédit Agricole tient à saluer le rôle essentiel que jouent les femmes dans la société et l’économie des pays émergeants. Depuis 16 ans, la Grameen Crédit Agricole favorise l’autonomisation des femmes, en renforçant les partenaires qu’elle accompagne qui leur fournissent des solutions financières globales adaptées. Parmi les organisations soutenues par Grameen Crédit Agricole on compte 6,7 millions de bénéficiaires dont 73 % de femmes et 76 % de clients en zone rurale.

Les femmes sont de véritables moteurs du changement économique et social. Lorsqu’elles ont les moyens d’entreprendre et de générer des revenus, elles investissent en priorité dans le bien-être de leur famille et de leur communauté. Leur autonomie financière renforce leur pouvoir de décision au sein du foyer et leur permet de briser le cycle de la pauvreté.

Grameen Crédit Agricole promeut l’inclusion financière de proximité et soutient l’entrepreneuriat féminin dans les pays émergeants: agricultrices, commerçantes, paysannes, artisanes. Leur détermination, leur créativité et leur résilience sont une source d’inspiration permanente. C’est pourquoi nous continuerons à innover pour répondre toujours mieux à leurs besoins spécifiques.

En cette journée symbolique, rendons hommage à toutes ces femmes exceptionnelles qui, par leur travail acharné, construisent un avenir meilleur pour elles-mêmes, leur famille et leur communauté locale. Ensemble, poursuivons nos efforts pour une société plus juste et plus inclusive, où l’égalité des sexes sera pleinement réalisée.

Thierry Uy Tiv et Robin Lavrilloux de la Podcast Fondation Grameen Credit Agricole participent à une discussion sur l’inclusion financière en Thaïlande

Thierry Uy Tiv ( Innovation et clientèle) et Robin Lavrilloux (Responsable de L’Équipe Financements), ont participé à l’enregistrement d’un podcast en Thailande dédié à l’inclusion financière, organisée par le Macroeconomic Policy Bureau, le Fiscal Policy Journal et le KM Taskforce. L’événement a mis en lumière la  transformation des communautés grâce à la finance inclusive.



Les discussions ont permis d’aborder les défis et opportunités liés à l’accès aux services financiers dans les régions marquées par de fortes inégalités socio-économiques. Les experts ont partagé leurs expériences et échangé au sujet des stratégies innovantes permettant de favoriser l’inclusion financière, telles que l’utilisation des fintechs et des politiques fiscales incitatives. Ils ont également mis en avant l’importance des initiatives locales qui permettent aux populations défavorisées d’accéder plus facilement aux services bancaires et aux solutions de microfinance et c’est le cas pour les femmes qui sont souvent exclues des services financiers.

En outre, ils ont souligné le rôle crucial des investissements responsables dans la création d’un écosystème financier plus inclusif et durable. L’expérience d’autres pays a été évoquée pour illustrer comment des modèles réussis d’inclusion financière ont transformé les conditions de vie de nombreuses communautés à travers le monde.

VisionFund Tanzania : des micro prêts digitalisés, des femmes entrepreneures, de belles réussites.

En 2023, Grameen Crédit Agricole a soutenu VisionFund Tanzania , avec un prêt de 2 millions d’euros. Cette institution de microfinance améliore la vie des entrepreneurs à faibles revenus en leur en offrant des services financiers durables et inclusifs. Ces prêts jouent un rôle essentiel dans l’autonomisation des femmes entrepreneures, qui représentent près de 60 % de leur clientèle. Grâce à ces financements, elles développent des activités génératrices de revenus, améliorent leurs conditions de vie et investissent dans l’éducation de leurs enfants, libérant ainsi le potentiel économique et social de la communauté locale.

La digitalisation est également un levier essentiel pour VisionFund Tanzania. Grâce à des outils numériques, les managers ont simplifié les processus de prêt, rendu les services plus accessibles et amélioré l’efficacité opérationnelle. Cette approche innovante a facilité la vie des entrepreneures, notamment en zones rurales, où 63 % de la clientèle est située.

Des témoignages inspirants de femmes entrepreneures illustrent l’impact concret de ces prêts : création d’emplois locaux, augmentation des revenus familiaux et renforcement de la confiance en soi. Ces résultats démontrent que la microfinance, combinée à la digitalisation, est un outil puissant pour libérer le potentiel économique des communautés et améliorer durablement la qualité de vie.

Rapport annuel 2023 du Fonds Finance Inclusive en milieu Rural

Le fonds FIR (Finance Inclusive en milieu Rural), a été créé en 2018 par la Fondation afin de mettre à disposition des entités du groupe Crédit Agricole un fonds spécifique en finance inclusive dans le monde. Dès le début, 21* Caisses Régionales ont participé avec Amundi et Crédit Agricole Assurances au financement de 8 institutions de microfinance rurales présentes dans 8 pays d’Afrique Subsaharienne, d’Europe de l’Est, d’Asie Centrale et d’Asie du Sud-Est.

En 2023, le fonds FIR a augmenté ses investissements pour financer les micro entrepreneurs. Sept nouveaux prêts ont pu être octroyés à des IMF lui permettant d’atteindre un très bon taux de déploiement de ses actifs (80%). Au 31 décembre 2023, l’encours de prêts est de 8 350 000€, soit 80€ de déploiement de ses actifs. Ces institutions de microfinance financent à leur tour des micro-entrepreneurs dont 67% sont des femmes, 75% sont situées en zone rurale et 37% sont des agriculteurs.

A fin décembre 2023, le fonds FIR soutient 8 institutions de microfinance: Mikra en Bosnie-Herzégovine, Lazika en Géorgie, Asian Credit Fund au Kazakhstan, Oxus au Kirghizstan, Prima Finantare en Moldavie, Furuz au Tadjikistan, AMZ en Zambie et Pahal en Inde.

Télécharger le rapport

*Alpes Provence, Alsace-Vosges, Brie Picardie, Centre-est, Centre-France, Centre Loire, Centre-Ouest, Champagne-Bourgogne, Charente-Périgord, Finistère, Franche-Comté, Ille-et-Vilaine, Languedoc, Loire-Haute Loire, Martinique-Guyane, Normandie-Seine, Provence Côte-d’Azur, Réunion, Savoie, Sud Rhône Alpes et Touraine Poitou

Mission des administrateurs de la Fondation au Sénégal

Du 8 au 10 décembre 2024, les administrateurs de la Fondation ont effectué une mission au Sénégal, ponctuée par des visites inspirantes et des échanges constructifs avec les partenaires locaux. Cette immersion visait à mieux comprendre l’impact des initiatives de la Fondation dans le pays.

Au programme du 1er jour:  visite de l’agence de VisionFund Sénégal à Fatick, où les administrateurs ont rencontré des clients bénéficiaires de microcrédits, principalement des femmes, qui utilisent ces prêts pour développer des activités génératrices de revenus. La journée s’est poursuivie par une découverte de Plastic Odyssey Factory, une usine innovante de recyclage, et s’est conclue par un dîner avec des entrepreneurs locaux.

Le lendemain, les administrateurs ont visité le Projet Nobin, un programme visant à transformer des jeunes femmes sans emploi en entrepreneuses, ainsi que Haskè Conseil, un hub d’innovation dédié au développement du secteur privé en Afrique de l’Ouest.

À travers cette mission, la Fondation réaffirme son engagement à soutenir des initiatives locales porteuses de progrès économique, social et environnemental. Ces rencontres ont mis en lumière le rôle central de la microfinance et des entreprises à impact dans l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables au Sénégal.

La Fondation Grameen Crédit Agricole et Proparco renforcent leur partenariat

 

 

Le 6 décembre 2024, au siège de Proparco, un nouvel accord entre la Fondation Grameen Crédit Agricole et Proparco a été signé. Ce partenariat ambitieux vise à unir les forces des deux organisations pour favoriser l’inclusion financière en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie et dans les Balkans.

En s’associant avec Proparco, la Fondation Grameen Crédit Agricole entend intensifier la mise en œuvre de projets à fort impact. Ces actions incluent l’accompagnement technique pour promouvoir :

  • L’égalité des genres,
  • L’adaptation au changement climatique,
  • L’inclusion financière des populations réfugiées.

Partenaire historique de la Fondation depuis 2010, Proparco partage des objectifs stratégiques communs, notamment en matière d’inclusion financière responsable. Ce nouvel accord renforce une riche collaboration, permettant aux deux entités d’amplifier leur impact et de répondre efficacement aux défis économiques et sociaux dans les régions concernées.

Deux nouveaux programmes d’assistance technique seront soutenus par Proparco et prochainement mise en place :

  • La facilité africaine : Innover pour accompagner des institutions de microfinance rurales à fort impact social, en Afrique subsaharienne et faciliter l’entrepreneuriat durable et l’autonomisation des femmes.
  • L’inclusion financière des réfugiés et communautés d’accueil en Ouganda

Ce partenariat renouvelé témoigne de l’engagement des deux organisations à bâtir des solutions innovantes et pérennes pour les populations les plus vulnérables.

 

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Pour en savoir plus :

Proparco est la filiale du groupe AFD dédiée au secteur privé. Ses interventions visent à renforcer la contribution des acteurs privés à la réalisation des ODD. Proparco participe au financement et à l’accompagnement d’entreprises et d’établissements financiers en Afrique, en Asie, en Amérique latine ou encore au Moyen-Orient. Son action se concentre sur les secteurs clés du développement: les infrastructures avec un focus sur les énergies renouvelables, l’agro-industrie, les institutions financières, la santé, l’éducation.

Création du fonds Women Empowerment for Climate avec Beyond Finance et FosterImpact, par, pour et avec les femmes

Sur la photo, de gauche à droite : Camille Huret, fondatrice et Directrice générale de FosterImpact ; Maud Savary-Mornet, fondatrice et Directrice générale de Beyond Finance, et Véronique Faujour, Déléguée générale de la Fondation Grameen Crédit Agricole.

27 novembre – La Fondation Grameen Crédit Agricole, Beyond Finance et FosterImpact annoncent la création du fonds d’impact Women Empowerment for Climate, qui vise 100 millions de dollars pour l’adaptation au changement climatique, par, pour et avec les femmes.

 Les femmes sont en première ligne face aux changements climatiques.

Une étude menée en mars 2024 par la FAO[1] sur l’alimentation et l’agriculture dans 24 pays et auprès de 100 000 ménages concluait qu’une hausse des températures d’un degré entrainerait une baisse de revenu des femmes de 34%. En période de sécheresse ou de précipitations, les femmes travaillent plus dur, marchent plus loin pour approvisionner leur communauté en nourriture, en eau, en bois de chauffage.

Pourtant les femmes peuvent jouer un rôle clé dans les solutions de résilience et de gestion durable des ressources. Elles constituent de puissants agents du changement. Non seulement pour le développement de la croissance économique mais aussi pour la réussite des politiques climatiques.

C’est partant de ce constat que la Fondation Grameen Crédit Agricole, Beyond Finance et FosterImpact, s’unissent et annoncent la création de Women empowerment for climate, un fonds d’investissement à impact de 100 millions de dollars, dédié à l’autonomisation des femmes pour réussir les politiques d’adaptation aux changements climatiques.

Women Empowerment for Climate : un fonds pour agir, par, pour et avec les femmes

Les femmes ne sont pas seulement les personnes les plus vulnérables aux changements climatiques, mais également des actrices clés dans les stratégies d’adaptation. Grâce à leur savoir-faire, elles développement des solutions locales, pour une agriculture durable, une gestion des ressources naturelles, la conservation de l’eau, de l’énergie ou encore de la nourriture.  Cependant, malgré leurs compétences les femmes sont encore largement sous-représentées dans les processus décisionnels, elles ne sont pas suffisamment consultées et leurs connaissances ne sont pas toujours intégrées dans les stratégies d’adaptation et les politiques climatiques menées.

Ainsi, pour que les femmes puissent jouer pleinement leur rôle dans la lutte contre le changement climatique, il est crucial de renforcer les soutiens financiers pour leur permettre d’avoir accès aux financements nécessaires.

Face aux inégalités exacerbées par le réchauffement climatique et convaincues du rôle central des femmes dans les solutions climatiques, les dirigeantes de la Fondation Grameen Crédit Agricole, Beyond Finance et FosterImpact ont unis leurs forces pour lancer le fonds Women empowerment for climate.

Ce fonds d’impact est dédié aux secteurs bénéficiant prioritairement aux femmes et à l’adaptation climatique en Asie et Afrique.

Il ciblera trois secteurs clés sur lesquels les femmes ont un impact direct dans la réussite des politiques climatiques : l’accès à l’eau propre, l’accès à l’énergie propre, l’accès aux techniques agricoles durables.

Le fonds Women empowerment for climate vise le financement et l’accompagnement d’ institutions de microfinance de proximité et d’entreprises à impact social locales, engagées pour transformer leurs produits et leurs services (crédit, épargne et assurances), et les adapter aux besoins spécifiques des femmes, pour inclure dans leur gouvernance et processus de décision des femmes, ou encore, pour financer des projets entrepreneuriaux portés par des femmes.

Tout au long de leur parcours de transformation, les bénéficiaires des investissements seront accompagnés par une assistance technique et les prêts seront indexés à des indicateurs de performance non financiers – comme une meilleure représentation des femmes aux fonctions clés ou encore le développement de produits et services d’adaptation climatiques dédié aux femmes, pour ne citer qu’eux.

Le fonds ambitionne ainsi de lever 100 millions de dollars auprès d’investisseurs privés et publics en 2025.

« Nous sommes convaincues que les femmes sont de véritables agents du changement, elles doivent être davantage responsabilisées et impliquées dans les décisions. Ce n’est pas seulement une question d’égalité ; c’est pour nous une nécessité pour développer la croissance économique des territoires et c’est une condition de réussite des politiques climatiques ».

Véronique Faujour, Déléguée Générale de la Fondation Grameen Crédit Agricole

« Nous sommes très optimistes sur ce partenariat qui permet un alignement sur des valeurs communes et un constat partagé des enjeux climatiques par, pour et avec les femmes. »

Maud Savary-Mornet – fondatrice et Directrice générale de Beyond Finance et Camille Huret – fondatrice et Directrice générale de FosterImpact

[1] FAO. 2024. The unjust climate – Measuring the impacts of climate change on rural poor, women and youth.

Télécharger le communiqué de presse ici

Inciter les IMF à travailler avec les réfugiés : quatre leçons apprises en Ouganda

Photo credit:  Didier Gentilhomme

Par Micol Pistelli, HCR et Philippe Guichandut, Fondation Grameen Crédit Agricole

  • Micol Pistelli est responsable de l’inclusion financière au HCR.
  • Philippe Guichandut est secrétaire général de la Fondation Grameen Crédit Agricole.

Avec plus de 1,7 million de réfugiés et de demandeurs d’asile à l’intérieur de ses frontières, l’Ouganda accueille la plus grande population de réfugiés en Afrique et la cinquième au monde. Bien que le pays dispose d’un cadre réglementaire progressiste et favorable à l’inclusion socio-économique des personnes déplacées, les réfugiés se heurtent encore à des obstacles dans l’accès aux prêts aux entreprises et à d’autres services financiers et non financiers.  Pour les institutions de microfinance (IMF), leur compréhension limitée des conditions socio-économiques des réfugiés représente un défi majeur qui les conduit souvent à les considérer comme des personnes de passage, dépendantes de l’aide humanitaire et dépourvues de documents fiables.

Pour contribuer à résoudre ces problèmes, il y a cinq ans, le SIDA (la coopération Suédoise), le HCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) et la Fondation Grameen Crédit Agricole ont lancé un programme de financement mixte (blended finance en anglais) en Ouganda, le premier du genre, en s’appuyant sur les résultats d’une étude de marché réalisée un an plus tôt. L’approche caractéristique du programme combinait les contributions des donateurs et le capital des investisseurs dans le contexte des réfugiés. Il comprenait une subvention du Sida pour l’assistance technique et le soutien opérationnel, un soutien technique et logistique du HCR et un financement par l’emprunt de la Fondation Grameen Credit Agricole pour répondre aux besoins de liquidités des IMF qui prêtent aux réfugiés, ainsi qu’une supervision de l’assistance technique.

Quelques enseignements clés tirés de ce programme fructueux

Malgré un lancement dans des conditions difficiles – le COVID-19 a été suivi par des confinements stricts et des réductions des rations alimentaires qui ont exacerbé les vulnérabilités des réfugiés – le programme a atteint des taux de remboursement élevés, montrant que les réfugiés sont des emprunteurs fiables. Avec plus de 130 000 clients à la fois réfugiés et issus des communautés d’accueil, la qualité du portefeuille (PAR 30) n’a pas montré de différences majeures entre les deux groupes.

Photo credit:  Didier Gentilhomme

Les taux ont varié d’un maximum de 11 % pendant les périodes difficiles à un minimum de 3 % à ce jour, les taux pour les réfugiés étant parfois encore plus bas. De plus, les agences situées dans les camps de réfugiés sont devenues pérennes au même rythme que celles implantées dans d’autres localités.

Ces résultats positifs permettent de tirer des enseignements précieux pour la structuration des programmes de financement mixte à destination des réfugiés.

  1.  Les garanties de prêts ne sont pas la solution

Sur les marchés où les populations déplacées sont nombreuses, les garanties de portefeuille de prêts – qui offrent une protection contre les pertes potentielles – sont souvent le mécanisme privilégié par les banques de développement et les bailleurs de fonds pour encourager les IMF à prêter aux réfugiés, et c’est une option que nous avons envisagée avant de lancer notre programme en Ouganda. Cependant, nous avons décidé de ne pas adopter cette approche pour deux raisons :

  1. Les premières données de Kiva, datant d’il y a six ans, ont montré que les personnes déplacées de force étaient aussi solvables que les nationaux
  2. Nous craignions que les garanties n’incitent les IMF à assouplir leurs évaluations de crédit en faveur de l’expansion du marché, ce qui  pourrait avoir des conséquences financières négatives pour les réfugiés et les clients des communautés d’accueil.

Bien qu’attrayantes pour les IMF, les garanties peuvent avoir des conséquences inattendues pour les clients. Si les IMF assouplissent les évaluations de crédit, les taux de défaut des clients risquent d’augmenter. Les réfugiés peuvent contracter des prêts inabordables, créant des cycles de surendettement et d’instabilité financière et endommageant leurs historiques de crédit. Des taux de défaut plus élevés peuvent également renforcer l’idée que les réfugiés sont des clients intrinsèquement risqués, ce qui limite l’accès futur aux prêts et justifie la nécessité d’imposer de nouveaux systèmes de garantie, créant ainsi un cercle vicieux. En outre, les garanties de prêt peuvent fausser le paysage financier en favorisant les grandes IMF, qui ont tendance à pouvoir y accéder, plutôt que de favoriser un environnement plus inclusif.

Les résultats de notre programme et les taux de remboursement élevés suggèrent que les garanties de prêt n’étaient pas nécessaires. Les programmes de financement mixte devraient plutôt se concentrer sur des incitations adaptées au marché, ce qui nous amène à l’enseignement suivant.

  1. Mettre en place des mesures d’incitation favorables au marché

Les mesures incitatives favorables au marché visent à encourager l’engagement des IMF auprès des clients réfugiés. Elles peuvent aider les IMF à surmonter les difficultés logistiques liées à leur activité dans les camps de réfugiés et à explorer des solutions innovantes, telles que les services bancaires mobiles et les prêts numériques, qui sont particulièrement utiles dans les zones reculées. En Ouganda, proposer des formations s’est révélé important , car le succès du programme dépendait du renforcement de la capacité des IMF à servir efficacement les clients réfugiés.

Les mesures d’incitation favorables au marché prévues dans notre programme comprenaient un financement destiné à couvrir une partie des coûts pour :

  • L’établissement de succursales dans les zones d’installation de réfugiés;
  • L’achat d’équipements;
  • Le développement de produits financiers numériques;
  • La production de matériel de marketing, tel que des brochures et des dépliants dans la langue des réfugiés;
  • La formation afin d’améliorer la compréhension du personnel sur les défis uniques des réfugiés.

     3. Les données sur les besoins, les comportements et les aspirations des clients sont essentielles

Un autre facteur déterminant dans le succès du programme a été l’évaluation initiale du marché réalisée il y a six ans, ainsi que les études ultérieures réalisées par les IMF participantes, VisionFund et Ugafode.

L’évaluation par VisionFund de 6 700 réfugiés membres de groupes d’épargne existants a révélé que ces communautés possédaient une capacité financière suffisante pour être des clients fiables, ayant accès aux marchés quotidiens et hebdomadaires dans les camps, à une bonne couverture réseau, à des agents de mobile money et à des groupes d’entrepreneurs. L’évaluation du marché a également montré que le “risque de fuite” des réfugiés était largement surestimé. La plupart des réfugiés n’avaient pas l’intention de retourner dans leur pays d’origine ou de s’installer ailleurs, et cherchaient avant tout à atteindre l’indépendance économique. Notre programme a confirmé cette conclusion, puisque les quelques cas de réinstallation n’ont pas eu d’impact significatif sur la qualité du portefeuille.

Ces études ont fourni des informations essentielles sur les comportements et les aspirations financières des réfugiés en Ouganda, révélant qu’il n’était pas nécessaire de développer des produits financiers spécifiques aux réfugiés. Les IMF devaient plutôt adapter leurs produits et procédures existants pour les rendre plus accessibles aux réfugiés.

  1. Les produits existants peuvent être rendus plus accessibles aux réfugiés

Bien que le programme n’ait pas mis en évidence le besoin de produits dédiés aux réfugiés, certaines modifications ont été nécessaires pour rendre les produits existants plus accessibles :

  • Ajustement des politiques et procédures internes afin d’accepter les cartes d’identité des réfugiés dans le cadre de la conformité KYC
  • Mise à jour des systèmes d’information de gestion (SIG) pour assurer le suivi du segment des réfugiés
  • Flexibilité accrue en termes d’exigences en matière de garanties
  • Formation du personnel de première ligne sur la manière d’étendre les services à ce nouveau segment

VisionFund a introduit le produit FAST (Finance Accelerating Savings Groups Transformation), qui fournit des prêts à des groupes d’épargne sans exiger de garantie traditionnelle. Au lieu de cela, l’épargne collective des groupes a été utilisée comme garantie, rendant le produit plus accessible aux réfugiés. De même, UGAFODE a adapté ses produits de prêt, tels que le « Smart Woman Loan » et le « VSLA Loan », pour offrir des garanties flexibles, ce qui a aidé les réfugiés, en particulier les femmes, à accéder aux services financiers.

L’étude de marché initiale a également souligné l’importance des services non financiers, tels que la formation à l’éducation financière, la finance numérique et le développement des entreprises, pour les réfugiés ayant une expérience limitée des systèmes financiers formels. Ces services ont été fournis en partenariat avec des ONG et des organisations locales de réfugiés.

Collaborer pour que les IMF soient prêts à accueillir des réfugiés

En nous appuyant sur notre expérience en Ouganda, nous affirmons que les garanties ne devraient pas être le principal moyen d’inciter les IMF à servir les réfugiés. Si les garanties peuvent être utiles pour cibler des sous-segments spécifiques, tels que les PME ou les start-ups sur des marchés plus risqués, qu’elles soient ou non gérées par des réfugiés, une approche différente est nécessaire pour rendre les IMF “prêtes pour les réfugiés”.

 À cette fin, les bailleurs de fonds, les banques de développement, les agences humanitaires et les investisseurs devraient collaborer pour créer des systèmes de financement mixte qui privilégient la compréhension des conditions socio-économiques des réfugiés. Ces programmes devraient fournir des incitations favorables au marché en soutenant les études de marché et en couvrant une partie des coûts opérationnels initiaux des IMF liés à la fourniture de services aux réfugiés.

Les IMF partenaires de notre programme continuent d’étendre leur portée auprès des réfugiés et des communautés d’accueil. Nous espérons mener une étude d’impact sur les résultats financiers pour la population cible au-delà des résultats présentés dans ce blog.

 

 

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Pour en savoir plus :

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) est mandatée par les Nations Unies pour coordonner l’action internationale en faveur de la protection des réfugiés. L’organisation fournit de l’aide de première nécessité, contribue à la garantie de droits fondamentaux et développe des solutions visant le bien-être de ses populations cibles. L’UNHCR travaille dans 128 pays au nom de 74.1 millions de personnes.
//www.unhcr.org/ / @Refugees

L’Agence Suédoise de Développement International (Sida) est un opérateur travaillant au nom du parlement et du gouvernement suédois et ayant pour mission la réduction de la pauvreté dans le monde. A travers ses actions et en coopération avec d’autres acteurs, elle contribue à la mise en place de la politique Suédoise pour le développement international. L’Agence est présente dans 35 pays en Afrique, Asie, Europe et Amérique Latine.
www.sida.se / @Sida

 

 

 

                                                                                                                                                                                           

 

 

Mirgul Bolotalieva : de l’entrepreneuriat au défi paralympique, une histoire inspirante

Mirgul Bolotalieva, entrepreneure et athlète paralympique, incarne l’impact positif de la finance inclusive : il permet de libérer le potentiel de ceux qui rêvent de se dépasser. Grâce à un prêt d’Oxus Kyrgyzstan, partenaire de la Fondation Grameen Crédit Agricole depuis 2017, Mirgul a pu fonder Clothing Master, un atelier de couture novateur à Bichkek. Ce premier financement lui a permis de financer des équipements modernes et transformer son activité en entreprise florissante, doublant ses capacités et embauchant des personnes en situation de handicap.

Le microprêt a également été un catalyseur de motivation pour Mirgul, qui, au-delà de l’entrepreneuriat, a choisi de se lancer comme  athlète haltérophile paralympique. En seulement quatre ans, elle est parvenue à représenter son pays aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 en atteignant la finale. Ce parcours, nourri par l’accès au financement et la détermination, prouve que le microcrédit offre bien plus qu’une aide financière : il inspire la confiance, soutient les ambitions personnelles et ouvre des perspectives durables.

L’histoire inspirante de Mirgul Bolotalieva montre ainsi que la finance inclusive et l’entrepreneuriat peuvent transformer des vies en créant des opportunités concrètes. Soutenue par Oxus Kyrgyzstan, elle a non seulement développé son entreprise, mais également démontré qu’avec le bon appui, il est possible de relever des défis impressionnants et de briller sur la scène internationale.

Baromètre 2024 de la finance à impact publié


La Fondation a contribué et soutenu en tant que partenaire, à la quatrième édition du Baromètre de la Finance à Impact, dévoilé lors du 16e Forum Mondial 3Zéros le 17 septembre 2022, en présence d’Edouard Sers, directeur Risques et Impact de la Fondation.

Cette publication offre les dernières tendances et chiffres clés du secteur de l’investissement à impact et de l’inclusion financière, et donne à voir des exemples concrets de ses capacités opératoires à l’échelle du globe. Coordonné par Convergences, ce baromètre de la finance à impact 2024 est le résultat d’un travail collectif regroupant les contributions de plusieurs structures : Ring Capital, Taméo, FAIR, ATLAS, e-MFP, Institut innovation & entrepreneuriat d’HEC, CERISE+SPTF et Green Finance.

Dans le cadre de ce dossier spécial intitulé “La finance à impact, un levier d’une transition juste et inclusive”, la Fondation a proposé un article dévoilant les initiatives innovantes face aux risques sociopolitiques en inclusion financière d’Afrique de l’Ouest et centrale, recueillies lors d’un atelier organisé à la Semaine Africaine de la Microfinance en Octobre 2023.

Edouard Sers et d’autres intervenants ont participé à une table ronde. Ils se sont interrogés sur plusieurs questions centrales et ont partagé leurs expériences:

Comment intégrer les risques sociopolitiques en inclusion financière ? ESS et financement en France : pourquoi est-il si difficile de trouver des fonds ? Comment s’assurer que la performance sociale soit au cœur de toute activité de financement ?
Comment informer et engager les investisseurs à impact dans les secteurs clés.

 

Télécharger le Baromètre en cliquant ici.

 

 

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Source : Convergences

 

La Fondation Grameen Crédit Agricole rejoint le JuST Institute

La Fondation Grameen Crédit Agricole a annoncé son adhésion au JuST Institute au 1er semestre 2024, marquant un engagement accru en faveur de l’entrepreneuriat et de l’agriculture durable. La Fondation se concentre sur la promotion de l’entrepreneuriat, en particulier parmi les femmes, et le soutien aux petits exploitants agricoles pour faire face à la transformation numérique et au changement climatique, grâce à une finance inclusive.

Le JuST Institute est une organisation indépendante à but non lucratif dédiée à la promotion du climat, de la biodiversité et de la finance inclusive. Il développe des méthodes innovantes et fournit des services pour intégrer les investissements et renforcer les capacités, soutenant ainsi les petits agriculteurs et les communautés rurales.

Cette collaboration vise à renforcer les connaissances et compétences en matière de biodiversité et d’adaptation au climat. La Fondation Grameen Crédit Agricole et le JuST Institute travailleront ensemble pour offrir des solutions innovantes et durables, en assurant que personne ne soit laissé pour compte dans la transition vers un avenir plus respectueux de l’environnement.

La Fondation s’engage à promouvoir l’esprit d’entreprise, en particulier chez les femmes, et à aider les petits exploitants agricoles à relever les défis de la transformation numérique et de l’adaptation au changement climatique, par le biais de la finance inclusive. Nous nous réjouissons de coopérer avec le Just Institute et ses membres actuels et futurs, afin de renforcer nos connaissances et compétences en matière de biodiversité et d’adaptation au changement climatique pour mieux servir nos partenaires.

Véronique Faujour, Déléguée Général de la Fondation Grameen Crédit Agricole

Soutien renforcé auprès de VisionFund International

Partenariat renforcé avec VisionFund INternational

VISION FUND SENEGAL ©Philippe Lissac/GODONG pour la Fondation Grameen Credit agricole

La Fondation Grameen Crédit Agricole a récemment accordé un prêt de 3 millions d’euros à la holding VisionFund International,  l’organe central du réseau VisionFund spécialisé en microfinance. Ce soutien s’inscrit dans le cadre d’une collaboration de longue date, déjà 10 ans que la Fondation soutient VisionFund.

Avec une exposition totale d’environ 10 millions d’euros répartie sur huit entités, VisionFund devient ainsi le premier partenaire mondial de la Fondation. Cette coopération vise à développer des produits financiers adaptés aux femmes entrepreneures, notamment dans le secteur agricole, notamment celles confrontées aux défis du changement climatique.

Les objectifs de ce partenariat incluent également la mesure de l’impact et de l’efficacité des initiatives de protection contre la pauvreté. En outre, la Fondation continuera à soutenir les efforts de VisionFund en Afrique sub-saharienne et appuiera l’ouverture d’une nouvelle entité en Ukraine.

Cette initiative marque une étape importante dans l’engagement de la Fondation Grameen Crédit Agricole pour le développement économique et social à travers le monde.

Publication du Rapport intégré 2023

L’édition 2023 du rapport intégré de la Fondation vient d’être publiée, vous pouvez désormais découvrir les temps forts de l’année en mots et en images :

Au 31 décembre 2023, la Fondation gérait 82 M€ d’encours en faveur de 72 institutions de microfinance et 10 entreprises sociales dans 36 pays. L’entrepreneuriat des femmes et le développement des économies rurales restent au cœur de son action : 78% des 11,2 millions de bénéficiaires sont des femmes et 91% vivent en zone rurale.

Nos ambitions s’inscrivent dans un environnement marqué par le changement climatique et le boom du digital. La Fondation prend aussi en compte la situation géopolitique des pays
dans lesquels elle intervient.

Télécharger le Rapport 

Le programme SSNUP soutient Agronomika Finance corporation aux Philippines

Le programme SSNUP :

Coordonné par ADA, le programme SSNUP vise à stimuler la productivité des petits exploitants agricoles en Asie, en Afrique et en Amérique latine en améliorant la gestion des risques et en développant des chaînes de valeur agricoles durables. Financé par le Luxembourg, la Suisse et le Liechtenstein, le programme vise à améliorer les conditions de vie et la sécurité alimentaire de plus de 10 millions de petits producteurs. La Fondation Grameen Crédit Agricole fait partie des investisseurs d’impact qui mettent en œuvre le projet.

Un projet agricole à fort impact aux Philippines :

L’agriculture est un élément crucial de l’économie philippine, employant 24 % de la main-d’œuvre et contribuant à hauteur de 8,9 % au PIB en 2022. Malgré son importance, le secteur est confronté à des défis importants liés au changement climatique et aux phénomènes météorologiques extrêmes. Ce projet vise à relever ces défis en apportant une stabilité financière et un soutien aux petits exploitants agricoles qui cultivent des produits tels que l’aubergine, le haricot, le gombo, la courge, la carotte, le chou-fleur, le chou, le poivron, le concombre, la tomate, l’oignon et la laitue.

Agronomika, est une institution financière créé par Kennemer en 2016, partenaire de la Fondation, pour faciliter l’accès des petits producteurs au financement. Avec un portefeuille de 3,4 millions d’euros, Agronomika sert plus de 1 000 clients et propose des produits tels que les prêts à l’établissement agricole et les prêts aux micro et petites entreprises. Ce nouveau projet élargira sa portée et son impact, en se concentrant sur les besoins spécifiques des petits exploitants agricoles.

Agronomika a reçu une subvention du SSNUP, qui permettra de mettre en place un nouveau produit de prêt conçu pour les petits exploitants agricoles et d’assurer une formation pour garantir une mise en œuvre réussie. Le projet met fortement l’accent sur l’intégration des femmes et vise à ce qu’au moins 80 % des bénéficiaires soient des femmes.

En donnant aux petits exploitants agricoles de meilleurs outils financiers et de meilleures connaissances, ce projet vise à améliorer leur productivité, leur résilience et leurs moyens de subsistance en général, contribuant ainsi à un secteur agricole plus durable et plus inclusif aux Philippines.

La dernière visite du programme d’inclusion financière pour les réfugiés en Ouganda

Philippe Guichandut est récemment parti en mission en Ouganda pour évaluer le programme d’inclusion financière pour les réfugiés mis en œuvre en partenariat avec UGAFODE.

Un programme d’inclusion financière pour les réfugiés :

Avec l’Agence suédoise de coopération pour le développement international (SIDA)* et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR)*, la Fondation avait lancé un programme visant à promouvoir l’accès à des services financiers et non financiers pour les réfugiés et les communautés d’accueil en Ouganda. Le programme a fournit un financement sous forme de dette et une assistance technique à des prestataires de services financiers choisis, ce qui leur permettra d’élargir leurs opérations de prêt et l’accès à la formation à l’entrepreneuriat et aux connaissances financières élémentaires à plus de 100 000 réfugiés et communautés hôtes, dont 75% de femmes.

Ce programme s’est terminé en octobre 2023.

UGAFODE un partenaire clé :

Depuis sa création en 1994, UGAFODE mobilise des ressources pour fournir des services financiers primaires abordables à ses clients. La mission d’UGAFODE est de transformer les conditions de vie des Ougandais, sur le plan économique et social. L’institution a joué un rôle crucial dans la réussite du programme, démontrant une expertise avérée dans la fourniture de services financiers aux réfugiés.

En savoir plus sur le programme Inclusion Financière des Réfugiés.

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Pour en savoir plus

*L’Agence Suédoise de Développement International (Sida) est un opérateur travaillant au nom du parlement et du gouvernement suédois et ayant pour mission la réduction de la pauvreté dans le monde. A travers ses actions et en coopération avec d’autres acteurs, elle contribue à la mise en place de la politique Suédoise pour le développement international. L’Agence est présente dans 46 pays en Afrique, Asie, Europe et Amérique Latine.
www.sida.se / @Sida

*Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) est mandatée par les Nations Unies pour coordonner l’action internationale en faveur de la protection des réfugiés. L’organisation fournit de l’aide de première nécessité, contribue à la garantie de droits fondamentaux et développe des solutions visant le bien-être de ses populations cibles. L’UNHCR travaille dans 135 pays au nom de 108,4 millions de personnes.
//www.unhcr.org/ @Refugees

Deux banquiers solidaires au Bénin

 

 

La Fondation et Crédit Agricole S.A. ont lancé en 2018 le programme Banquiers Solidaires, un dispositif de volontariat de compétences accessible à tous les collaborateurs du groupe  Crédit Agricole. Ce programme d’assistance technique a pour vocation d’accompagner les institutions de microfinance et les entreprises à impact social financées par la Fondation.

Anthony Maudoux, responsable de la Sécurité Informatique au sein du Crédit Agricole de la Corse et Luc Carcenac, responsable département Logistique au sein du Crédit Agricole du Languedoc ont mené une mission de terrain de 10 jours auprès de l’institution de microcrédit RENACA au Bénin en novembre 2023.

Anthony Maudoux et Luc Carcenac avaient pour mission de renforcer la cybersécurité de l’Institution. Pour cela, ils ont dû livrer un diagnostique complet sur la sécurité du système d’information et sur les risques cyber encourus, un rapport de test de pénétration ainsi que des recommandations en cyber sécurité, une stratégie pour faire face aux attaques et failles existantes, et enfin une feuille de route pour mettre en œuvre la nouvelle stratégie digitale et de gestion des risques cyber. L’objectif était de fournir des outils opérationnels en phase avec les moyens de RENACA.

« La Fondation Grameen Crédit Agricole nous a fait confiance pour aider cet établissement de microfinance dans le développement de leurs processus digitaux et leur ouverture à l’internet. C’est avant tout, une aventure humaine sur la base de l’attachement aux grandes causes défendues par la Fondation Grameen Crédit Agricole. » Anthony Maudoux et Luc Carcenac

RENACA au Bénin, est une union de coopératives soutenue par la Fondation depuis 2013, qui cible les populations à faibles revenus et vulnérables dans les zones rurales. RENACA propose à plus de 55 400 clients des produits d’épargne et de crédits dédiés. L’offre s’appuie sur une application mobile et l’utilisation de tablettes, pour des transactions clients sécurisées et fiables.

Le programme Banquiers Solidaires vise à soutenir ces acteurs de la microfinance à travers l’assistance technique et à valoriser les compétences des collaborateurs du Groupe engagés dans des projets à fort impact social.

Le programme SSNUP soutient VisionFund pour les petits agriculteurs au Sénégal



VISION FUND SENEGAL ©Philippe Lissac/GODONG pour la Fondation Grameen Credit agricole



 

Le programme SSNUP :

Coordonné par ADA, le programme SSNUP vise à stimuler la productivité des petits exploitants agricoles en Asie, en Afrique et en Amérique latine en améliorant la gestion des risques et en développant des chaînes de valeur agricoles durables. Financé par le Luxembourg, la Suisse et le Liechtenstein, le programme ambitionne d’améliorer les conditions de vie et la sécurité alimentaire de plus de 10 millions de petits producteurs. La Fondation Grameen Crédit Agricole fait partie des investisseurs d’impact qui mettent en œuvre le projet.

Un projet agricole à fort impact au Sénégal :

L’agriculture joue un rôle clé dans l’économie sénégalaise, représentant environ 75 % de la main-d’œuvre et contribuant de manière significative à la croissance économique du pays. Cependant, le secteur reste fortement dépendant de l’agriculture pluviale, avec seulement 5 % des terres irriguées, ce qui le rend particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique. En outre, seulement 20 % de la population adulte du pays a accès au système bancaire formel, limitant l’accès des petits exploitants à des solutions financières abordables.

Vision Fund Sénégal, une institution de microfinance créée en 2016 par World Vision International, joue un rôle crucial dans ce contexte. Avec un portefeuille de prêts de plus de 13,8 millions d’euros en septembre 2023, l’institution dessert 58 895 emprunteurs actifs, dont 98 % sont des femmes et 74 % vivent en milieu rural. Son portefeuille agricole, comprenant les activités d’élevage et de culture, représente 88 % du total.

Un projet pour renforcer les compétences financières des petits exploitants :

Grâce au soutien du programme SSNUP, Vision Fund Sénégal développera et mettra en œuvre un programme de formation en éducation financière numérique, spécialement conçu pour les ménages agricoles. Ce projet, d’une durée de 18 mois et doté d’un budget total de 40 000 € (dont 90 % financés par SSNUP), vise à :

  • Concevoir un programme numérique d’éducation financière adapté au contexte agricole sénégalais ;
  • Former 19 256 ménages agricoles dans tout le pays.

En s’appuyant sur les technologies numériques, ce projet permettra aux petits exploitants d’acquérir les connaissances nécessaires pour mieux gérer leurs finances, accéder aux services financiers et améliorer leur résilience face aux défis économiques et climatiques.

Avec un accent particulier sur les femmes, qui constituent la majorité des bénéficiaires de Vision Fund Sénégal, ce projet entend non seulement renforcer la productivité agricole, mais également améliorer les moyens de subsistance et promouvoir une inclusion financière durable et équitable au Sénégal.

En donnant aux petits exploitants les outils financiers et les compétences nécessaires, ce projet contribue à bâtir un secteur agricole plus résilient, inclusif et durable au Sénégal.

Exemple vidéo

Rapport annuel 2022

Rapport Annuel 2020