La Fondation Grameen Crédit Agricole signe le Manifeste pour le climat

À la suite du lancement officiel de la Coalition Française des Fondations pour le Climat le 18 novembre dernier, la Fondation Grameen Crédit Agricole a signé, aux côtés de 80 autres organisations, le Manifeste de la nouvelle Coalition Française des Fondations pour le Climat (CFFC).

Lancée par le Centre Français des Fondations et ses partenaires, la Coalition Climat assemble les fondations et fonds de dotation dans un but commun : agir ensemble dans la lutte contre le dérèglement climatique. La Coalition valorisera les bonnes pratiques des signataires, produira des travaux sur l’engagement du secteur philanthropique et mobilisera des ressources humaines et financières afin de soutenir des initiatives pour faire face à la crise climatique.

La Fondation et son action pour la résilience des économies rurales

Via des financements à des institutions de microfinance et des investissements dans des entreprises en zone rurales à fort impact social et environnemental, la Fondation Grameen Crédit Agricole se positionne comme un acteur qui favorise la résilience des économies rurales face au changement climatique.

Avec un portefeuille de 87 millions d’euros à fin mars 2021, la Fondation soutient en majorité des organisations qui contribuent au développement rural en Afrique, en Asie et en Europe. Ainsi, des plus de 7,3 million de bénéficiaires des institutions de microfinance financées, 85% habitent en zone rurale. Par ailleurs, la Fondation accompagne par le biais de l’assistance technique des entreprises qui favorisent des pratiques agricoles plus durables.

Avec la signature du Manifeste mais aussi l’adhésion au Centre français des Fonds et Fondations (CFF), la Fondation Grameen Crédit Agricole réaffirme l’inclusion de l’enjeu climatique dans ses pratiques et sa stratégie et appelle de ses vœux d’autres acteurs du secteur de la finance inclusive à s’engager ensemble dans cet enjeu mondial.

Missions online Banquiers Solidaires à pourvoir

Trois missions Banquiers Solidaires online sont actuellement à pourvoir. Banquiers Solidaires est un programme de volontariat de compétences lancé par la Fondation Grameen Crédit Agricole et de Crédit Agricole S.A. ouvert à tous les collaborateurs du groupe Crédit Agricole. L’objectif est double : d’une part, accompagner avec de l’assistance technique les institutions de microfinance et les entreprises à impact social financées par la Fondation, et d’autre part, valoriser les compétences des collaborateurs du Groupe qui ont envie de s’investir dans de projets à fort impact social.

Les missions peuvent se dérouler pendant le temps de travail du Banquier Solidaire (parrainage par l’employeur du Banquier Solidaire) ET/OU pendant les vacances (volontariat). Pour les 3 missions ci-dessous, les Banquiers Solidaires consacreront un total de 15 jours ouvrables à la mission. Chaque expert sélectionné travaillera à distance et consacrera l’équivalent de 1 jour par semaine, pendant 15 semaines, à sa mission.

Mission « Stratégie digitale » en faveur d’OXUS (Kirghizstan)

OXUS Kyrgyzstan (OKG) une institution de microfinance qui fournit des services financiers aux travailleurs pauvres et aux personnes sous-bancarisées au Kirghizstan. L’institution sert 8 000 emprunteurs actifs (48% de femmes et 62% en zone rurale) et gère un portefeuille de 6,4 millions d’euros. L’encours moyen des prêts est de 798 euros.

Une mission Banquier Solidaire est prévue pour juillet 2021 afin d’accompagner OKG dans l’évaluation des procédés relatifs à sa digitalisation et dans la construction d’une nouvelle stratégie digitale. L’expert recherché est un collaborateur du Crédit Agricole qui maîtrise l’anglais et avec expérience dans la gestion de projets informatiques (la connaissance du russe est un plus).

Mission « Gestion financière » en faveur de FATEN (Palestine)

FATEN est une institution de microfinance en Palestine. L’institution dessert 26 244 emprunteurs actifs (34 % de femmes et 68 % de ruraux) et gère un portefeuille de 108 millions d’euros.

L’expert de Crédit Agricole sélectionné soutiendra FATEN dans la mise à jour des procédures, politiques et outils financiers. Le Banquier Solidaire doit maîtriser l’anglais et avoir des connaissances des normes internationales relatives à l’information financière et en particulier sur les derniers changements apportés aux normes IFRS 16 et IFRS 9. La mission est à pourvoir dès que possible.

Mission « Stratégie digitale » en faveur de Smart Credit (Moldavie)

Smart Credit est une institution de microfinance qui fournit des services financiers à des personnes socialement défavorisées et des petits entrepreneurs moldaves. L’institution compte plus de 3 000 emprunteurs actifs (54% de femmes et 69% de clients dans les zones rurales) et gère un portefeuille de 4,4 millions d’euros.

Le Banquier Solidaire aura pour mission de contribuer à construire la stratégie digitale de Smart Crédit. L’expert est un collaborateur du groupe Crédit Agricole qui maîtrise l’anglais et avec une expérience en gestion de projets informatiques. La mission est à pourvoir dès que possible.

Comment y postuler ?

Pour découvrir les offres détaillées des missions :

  1. 1. Allez sur le site CA Solidaires “Trouver sa mission
  2. 2. Rentrez dans la barre de recherche : “Fondation Grameen”. Toutes les offres de Congés Solidaires apparaîtront !
  3. 3. Cliquez sur l’offre de votre choix, vous y trouverez toutes les informations nécessaires à votre candidature.

Plus d’information : carolina.viguet@credit-agricole-sa.fr

KOSSAM et le paiement digital pour les éleveurs au Sénégal

Soutenue par la Fondation Grameen Crédit Agricole, CA Franche Comté et Amundi, Kossam SDE est une filiale de la Laiterie du Berger qui vise à structurer et renforcer la filière laitière au Sénégal. En février 2020, Kossam SDE lance avec succès la dématérialisation de la « paie » auprès de plus de 850 éleveurs, contribuant ainsi à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Coup de projecteur sur l’interview pour Portail FinDev de Jonathan Michaud (ancien Banquier Solidaire [1] de CA Franche Comté) Directeur depuis 3 ans de Kossam SDE), et Mamadou Fall, son Directeur adjoint, qui reviennent sur cette transformation.

1. Comment se déroulait une journée de paie typique avant la transition vers la paie digitale?

Jonathan Michaud & Mamadou Fall : Jusqu’en février 2020, tous les éleveurs étaient payés en espèces lors d’une ou deux journées de paie bien définies. Les éleveurs se déplaçaient jusqu’à l’usine à Richard Toll pour récupérer l’argent qui leur était dû. Premièrement, la paie en espèce était contraignante pour les éleveurs. En effet, ces derniers devaient arriver tôt le matin et attendre parfois toute la journée sous de fortes températures. De plus, les éleveurs étaient obligés de se déplacer jusqu’à Richard Toll un jour bien précis pour être payés, sans pouvoir le faire coïncider avec leurs autres déplacements. C’était également laborieux pour Kossam SDE, puisque les équipes devaient manipuler pendant deux jours de l’argent liquide avec une certaine pression liée au temps d’attente des éleveurs, ce qui peut engendrer des erreurs.

En novembre 2019, l’équipe de Kossam SDE a pris la décision de digitaliser et la première paie digitale a eu lieu en février 2020.

2. Quels sont les bénéfices concrets de la digitalisation pour les éleveurs ?

JM & MF : Nous avons identifié 5 bénéfices pour les éleveurs :

  • Le gain de temps. Aujourd’hui, un éleveur n’a plus besoin d’attendre des heures pour recevoir sa paie.
  • La sécurité. Tout le monde savait quel jour les éleveurs recevaient leur paie, ce qui pouvait créer potentiellement un contexte d’insécurité avec des risques de vol.
  • La flexibilité. Maintenant, tous les éleveurs reçoivent leur argent à la même date mais vont le chercher quand ils le souhaitent.
  • Le coût. La majorité des éleveurs n’habitent pas à Richard Toll et s’y rendre a un coût. Ils peuvent maintenant optimiser le coût de leur trajet en décidant quel jour ils vont retirer leur argent.
  • La traçabilité. Chaque éleveur est identifié dans notre base de données avec son numéro de téléphone et sa carte d’identité. On a donc la certitude que c’est bien l’éleveur qui reçoit son argent puisqu’on sait sur quel numéro de téléphone on envoie les fonds.

3. Quelle solution avez-vous mis en place avec Wizall Money pour payer les éleveurs ?

JM & MF : La très grande majorité de nos éleveurs ne sont pas équipés de smartphone. Ils disposent d’un téléphone de base qui peut seulement recevoir et émettre des appels et des SMS. Nous avons donc opté pour un code envoyé directement sur le téléphone des éleveurs. Munis de ce code et de leur pièce d’identité, les éleveurs se rendent dans le kiosque Wizall Money de leur choix pour retirer leur argent. Les frais liés à ce service sont à la charge des bénéficiaires (éleveurs).

La mise en place de cette solution a clairement enlevé un nombre considérable de contraintes aux éleveurs, notamment de temps et d’organisation. En outre, nous craignions que les éleveurs ne soient réticents à l’idée de payer pour recevoir leur argent. Hors la question du coût n’a pas été abordée. Au contraire, ça leur coûte beaucoup moins cher que de payer les transports pour se rendre à Richard Toll un jour spécifique dans le mois. Nous n’avons eu aucune réclamation dans ce sens.

4. Plus d’un an après la mise en place de la digitalisation, où en êtes-vous ? Quelle est la prochaine étape ?

JM & MF : La digitalisation de la paie a été mise en place juste avant l’arrivée de la Covid-19 au Sénégal en mars 2020, où des mesures drastiques ont été rapidement prises : couvre-feu, rassemblements interdits etc. Sans digitalisation, les éleveurs n’auraient pas pu se déplacer et n’auraient pas pu être payés. Aujourd’hui, nous passons à la deuxième et dernière étape de transformation de la paie. En effet, il y a 2 inconvénients aux codes SMS que nos éleveurs reçoivent sur leurs téléphones : il faut avoir un téléphone à soi, ce qui n’est pas le cas de tous nos éleveurs, ainsi que du réseau. Le principal problème rencontré, c’est que certaines personnes ne recevaient jamais le code, donc nous devions continuer à les payer en espèces.

Pour faire face à cette situation, nous avons fourni à tous nos éleveurs une carte NFC individuelle. La paie sera envoyée sur cette carte dans un porte-monnaie électronique. Les éleveurs pourront ensuite se rendre dans un kiosque Wizall Money, donner leur carte, taper leur code confidentiel et retirer tout leur argent ou seulement une partie. Il n’y a donc plus de contraintes de réseau et plus d’obligation de retirer toute la somme versée. C’est une grande nouveauté qui nous permet de rentrer dans de nouveaux usages et services qui sont une forme de micro-épargne et d’épargne passive.

Nous allons dorénavant travailler sur différents sujets que la digitalisation nous permet d’aborder avec plus d’efficacité et de sérénité : accès aux assurances santé, développement de l’épargne et de l’éducation financière.

Interview complète sur FinDev
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[1] La Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole Franche Comté, actionnaires de la Laiterie du Berger, ont soutenu la création de Kossam SDE dans le cadre d’une mission d’assistance technique Banquiers Solidaires, un programme de volontariat de compétences du groupe Crédit Agricole. Un ingénieur agronome de la Caisse régionale qui a mené en 2018 la mission, est parti pour 3 ans coordonner le lancement de Kossam SDE. Il s’agit de Jonathan Michaud, aujourd’hui Directeur général de Kossam SDE.

Missions Banquiers Solidaires à pourvoir en Géorgie, au Kirghizstan et en Afrique du Sud

Lancé en juin 2018 à l’initiative de la Fondation Grameen Crédit Agricole et de Crédit Agricole S.A., Banquiers Solidaires est un programme de volontariat de compétences ouvert à tous les collaborateurs du groupe Crédit Agricole en faveur d’institutions de microfinance et d’entreprises à impact social soutenues par la Fondation. Trois nouvelles missions sont à pourvoir en 2021 en Géorgie, au Kirghizstan et en Afrique du Sud.

Mission « Stratégie Marketing » en Géorgie

Lazika Capital, l’une des principales institutions de microfinance en Géorgie. Créé en 2000, Lazika offre des services financiers aux personnes à faible revenu, aux petits exploitants agricoles et aux micro-entrepreneurs. L’organisation opère au travers de 18 agences, principalement en zones rural de la Géorgie (70% des clients sont ruraux).

La mission Banquiers solidaires a pour objectif d’accompagner Lazika dans l’élaboration d’un plan marketing pour mi-2021-2022. Si le contexte sanitaire le permet, la mission sera réalisée en juin ou juillet 2021 en Géorgie, si ce n’est pas le cas elle sera reportée.

Mission « performance sociale et environnementale » au Kirghizstan

Salym est une institution de microfinance qui fournit de des prêts abordables et des dépôts pour soutenir les activités génératrices de revenus des populations à faible revenu au Kirghizstan. L’organisation compte à ce jour 23 agences à travers le Kirghizistan et sert plus de 18 000 clients, dont 52% de femmes et 70% en milieu rural.

Une mission Banquiers Solidaires de 2 semaines est prévue afin d’accompagner Salym dans la gestion de sa performance sociale et environnementale. Si le contexte sanitaire le permet, la mission sera réalisée en septembre ou octobre 2021 au Kirghizstan, si ce n’est pas le cas elle peut être effectuée en ligne.

Mission « LBC-FT » en Afrique du Sud

SEF est une institution de microfinance créée en 1992 qui fournit de services financiers et non financiers aux populations pauvres en Afrique du Sud. L’institution compte 225 317 emprunteurs actifs (100% de femmes en milieu rural).

Une mission Banquiers Solidaires est à pourvoir pour accompagner SEF dans le cadrage et la formation de ses collaborateurs clés sur les risques liés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme. La mission de terrain se déroulera en Afrique du Sud pendant 2 semaines, si les conditions sanitaires liées à la Covid-19 le permettent.

Deux missions online sont encore à pourvoir

Une première mission « digital / IT » est à pourvoir en faveur de Smart Credit, institution de microfinance en Moldavie. Le Banquier Solidaire aura pour mission de contribuer à construire la stratégie digitale de Smart Crédit. Une deuxième mission « gestion financière » est à pourvoir en faveur de FATEN, institution de microfinance en Palestine. L’expert de Crédit Agricole soutiendra FATEN dans la mise à jour des procédures, politiques et outils financiers. Ces missions s’effectueront à distance au rythme d’une journée par semaine, pendant 15 semaines.

Comment y postuler ?

Pour découvrir les offres détaillées des missions :

  1. Allez sur le site CA Solidaires “Trouver sa mission
  2. Rentrez dans la barre de recherche : “Fondation Grameen”. Toutes les offres de Congés Solidaires apparaîtront !
  3. Cliquez sur l’offre de votre choix, vous y trouverez toutes les informations nécessaires à votre candidature.
Plus d’information : carolina.viguet@credit-agricole-sa.fr

OSHUN renforce son action pour favoriser l’accès à l’eau au Sénégal et au Burkina Faso

Plus de 2 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’eau potable gérée en toute sécurité(*). En Afrique Subsaharienne, 40% de la population n’a pas accès à l’eau, principalement en zones rurales et 135 millions de personnes, principalement les femmes et les filles, font plus de 30 minutes de déplacement par jour pour avoir accès à une eau potable.

C’est dans ce contexte que la société OSHUN, créée fin 2017 et partenaire de la Fondation Grameen Crédit Agricole depuis 2018, déploie une solution innovante d’accès à l’eau en milieu rural. Autour d’un modèle économique basé sur l’entrepreneuriat local, OSHUN apporte un service d’eau de qualité et à un prix abordable via des kiosques à eau, fonctionnant à l’énergie solaire. Ces kiosques sont gérés par des entrepreneurs locaux travaillant en tant que franchisés et intègrent une composante digitale qui permet d’optimiser leur bonne gestion. Le service, appelé à se développer plus largement en Afrique de l’Ouest, a démarré dans les zones rurales et péri-urbaines du Sénégal et au Burkina Faso.

Aujourd’hui, outre les kiosques, OSHUN travaille également à l’installation de systèmes de traitement d’eau dans des écoles et postes de santé financés par des partenaires publics, privés et solidaires. Ainsi, en collaboration avec l’ONG Marseille Provence Afrique Coopération, OSHUN a installé, depuis 2018, 120 systèmes de traitement d’eau dans des écoles et postes de santé au Sénégal. A ce jour, ce projet compte environ 40 000 bénéficiaires ayant accès à une eau potable et gratuite. En plus de l’installation et de la maintenance des équipements, OSHUN en lien avec les relais communautaires met en place des activités de sensibilisation des populations pour aider au changement de comportement. Dans la même dynamique, l’Agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ) vient de commander à OSHUN un projet clef en main pour l’installation de 30 appareils dans des postes de santé situés dans des zones sans électricité au Sénégal.

Au Burkina Faso, OSHUN renforce son action aux côtés de la Société du Canal de Provence (SCP) en tant que maîtres d’œuvre dans la réhabilitation de pompes d’eau et l’installation de kiosques à eau de 27 villages de la commune de Bobo Dioulasso (2e ville du pays). Ainsi, les populations pourront avoir accès au même endroit à de l’eau brute pour usage domestique et de l’eau traitée pour consommation. Ce projet, dont les travaux terminent en avril 2021, permet de toucher près de 70 000 bénéficiaires.

Plus d’informations sur OSHUN ici.

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(*) Nations Unies

La Fondation Grameen Crédit Agricole agit pour l’inclusion financière en Inde

©Crédit Agricole/Getty

Avec 190 millions d’adultes sans compte bancaire, l’Inde a, après la Chine, la deuxième plus grande population non bancarisée au monde (Banque mondiale). Le secteur de la microfinance est devenu un instrument clé pour lutter contre l’exclusion financière dans le pays en fournissant des services financiers et non financiers aux personnes exclues du système bancaire. Le secteur a fait preuve d’un développement spectaculaire : il touche 60 millions d’emprunteurs, pour un portefeuille total de 27 milliards d’euros.

Afin de soutenir le développement de la microfinance en Inde, la Fondation Grameen Crédit Agricole a accordé un prêt de 3 millions d’euros sur 3 ans à Pahal Financial Services Private Limited, une institution de microfinance située à Ahmedabad (Gujarat). Depuis sa création en 2011, Pahal a servi près de 750 000 clients, majoritairement des femmes entrepreneures (98%), à travers 167 agences avec un total d’actifs sous gestion de 81 millions d’euros. Aujourd’hui, Pahal est l’une des institutions de microfinance à la croissance la plus rapide en Inde grâce à une offre de produits innovante et diversifiée pour les personnes à faible revenu.

« Avec ce partenariat, la Fondation Grameen Crédit Agricole renforce son action en faveur de l’inclusion financière et de l’autonomisation des femmes en Inde. Ce financement est notre première opération directe en Inde, grâce à l’utilisation du dispositif d’emprunts commerciaux extérieurs récemment ouvert par la Banque centrale indienne. Cette institution de microfinance a su faire preuve à de multiples occasions d’une grande résilience et nous sommes convaincus que Pahal, ses clients et l’ensemble du secteur se remettront rapidement de la crise », a déclaré Caroline Brandt, Chargée d’investissement à la Fondation.

« Le prêt de la Fondation Grameen Credit Agricole est une validation du modèle opérationnel de Pahal et démontre la résilience du secteur de la microfinance en Inde », a déclaré Kartik Mehta, Cofondateur et Directeur général. « Chez Pahal, nous sommes déterminés à faire partie du programme d’inclusion financière pour les populations les plus vulnérables de notre société. Cet argent sera utilisé pour accorder des prêts aux femmes bénéficiaires de Pahal », a ajouté Purvi Bhavsar, Cofondatrice et Directrice générale.

Le soutien financier de la Fondation intervient au moment où le secteur de la microfinance sort de la crise Covid-19. Après la levée du confinement, les demandes anticipées de microcrédit devraient déclencher une reprise rapide du secteur. Pahal, en partenariat avec la Fondation, soutiendra ses emprunteurs pour les aider à redémarrer leurs activités.

SINAPI Aba et son action pour l’entrepreneuriat féminin au Ghana

Lancé par le gouvernement canadien en 2017, le programme FINEDEV (Financial Inclusion for Enterprise Development) favorise le développement des entreprises via à l’inclusion financière au Ghana. Ce programme est mis en œuvre par Sinapi Aba Savings and Loans, institution de microfinance soutenue par la Fondation Grameen Crédit Agricole.

FINEDEV vise à améliorer l’accès au financement, à l’éducation financière, à la formation entrepreneuriale, en mettant l’accent sur les petites et moyennes entreprises (PME), les femmes et les groupes vulnérables au Ghana. Pour Sinapi, l’accent est mis sur l’entrepreneuriat féminin car 70 % de ses clients sont des femmes.

Networking et formations à l’entrepreneuriat

Le programme est composé de deux volets d’action. Un premier volet est celui du networking via des évènements et des formations des femmes entrepreneures. Grâce à ces rencontres, les participantes ont l’opportunité de partager leur expérience, de se former à l’entrepreneuriat et de se connecter avec d’autres entrepreneures locales. Depuis le début du programme, Sinapi a organisé 310 évènements de networking et 447 formations pour plus de 30 mille participantes.

Un deuxième volet est le projet de mentorat « Women Mentorship ». Il réunit des femmes entrepreneures ayant déjà reçues des formations commerciales par Sinapi Aba, avec des femmes moins expérimentées. Chaque femme « mentor » conseil et accompagne d’autres entrepreneures dans la consolidation de leurs entreprises. Le programme de mentorat a déjà réuni 156 participants, dont 52 femmes mentors et 104 entrepreneures accompagnées.

Avec FINEDEV, Sinapi renforce d’une façon innovante et durable son action en faveur de l’inclusion financière des femmes . Initialement prévu pour une durée de 4 ans, FINEDEV a été prolongé d’une année supplémentaire et devrait se terminer en 2022. Après la fin officielle du projet, Sinapi Aba prévoit de continuer à soutenir les projets de ses clientes en continuant à organiser des activités de mentorat et de mise en réseau des femmes.

[Covid-19] La Fondation Grameen Crédit Agricole en 2020

Eric Campos, Fondation Grameen Crédit Agricole

En 2020, la Fondation a soutenu 80 institutions de microfinance et entreprises sociales dans 39 pays à travers le monde. Avec la pandémie de la Covid-19, la Fondation a établi un dialogue permanent avec toutes les organisations partenaires et a adapté son soutien financier et technique. La Fondation s’est également concertée avec d’autres acteurs clés du secteur de la finance inclusive pour développer des solutions communes et mieux protéger les institutions de microfinance et leurs clients. Coup de projecteur sur l’interview d’Eric Campos, Délégué général de la Fondation, et quelques chiffres clés de l’activité en 2020.

La crise Covid-19 a affecté le secteur de la microfinance dans le monde

Eric Campos : L’année 2020 a été une année très éprouvante pour les partenaires de la Fondation Grameen Crédit Agricole, les institutions de microfinance, les entreprises à impact social environnemental. Très éprouvante parce que les bénéficiaires finaux, qui sont très dépendants des secteurs comme le commerce, l’agriculture et l’artisanat, ont dû faire face aux mesures de confinement et donc ont eu le plus grand mal pour développer leurs activités génératrices de revenu.

La Fondation s’est adaptée pour mieux accompagner les entrepreneurs sur le terrain

EC : Les équipes de la Fondation se sont concentrées sur toutes les actions qui pouvaient permettre à ces institutions, à ces entreprises de gagner du temps et de s’adapter aux effets économiques de cette crise. Au niveau international, nous avons coordonné un accord avec des bailleurs de fonds internationaux pour éviter une crise de liquidité du secteur de la microfinance. Au niveau de la Fondation, nous avons accordé de nombreux reports d’échéance, nous avons accompagné les institutions et les entreprises en envoyant des missions d’assistance technique pour leur permettre de s’améliorer sur la gestion des risques, sur la gestion de la trésorerie. Nous avons été présents tout au long de cette année, aux côtés des institutions partenaires de longue date de la Fondation.

Quelles perspectives en 2021 ?

EC : En 2021 nous sommes encore dans un contexte de crise. Nous voyons quelques signes faibles de reprise économique dans le tiers à peu près des pays d’intervention de la Fondation. En 2021, la Fondation renforcera son dispositif d’assistance technique. Nous continuerons à financer nos partenaires, à les accompagner, et nous sommes prudents mais confiants sur la reprise économique que l’on commence déjà à constater. Notre engagement : aider nos partenaires à traverser cette crise mondiale.

 

Un an après : Ce qu’une année d’enquêtes nous apprend sur la Covid-19 et la microfinance

Maxime Borgogno, Fondation Grameen Crédit Agricole

Coup de projecteur sur l’interview de Maxime Borgogno pour FinDev. Maxime est Chargé d’investissement pour la région Asie et Europe Centrale au sein de la Fondation Grameen Crédit Agricole.

Depuis le début de la pandémie, la Fondation Grameen Crédit Agricole suit la manière dont le secteur de la microfinance fait face à la crise de la Covid-19. Un an plus tard, qu’avez-vous appris?

Maxime Borgogno : Si les conséquences immédiates auxquelles ont fait face des institutions de microfinance (IMF) ont été une augmentation du portefeuille à risque et une réduction de leur portefeuille, la crise opérationnelle n’a pas conduit à un échec total du secteur comme on le craignait au départ. En fait, nous avons vu de nombreuses IMF s’adapter de manière proactive au nouveau contexte : elles ont pris des mesures de gestion adéquates tout en maintenant une approche responsable avec leurs clients. Seule une petite proportion des institutions interrogées a dû licencier du personnel pendant la crise, et celles situées dans les pays les plus touchés ont réussi la transition vers des systèmes d’accès à distance. La plupart des IMF ont mis en œuvre une restructuration des prêts pour soulager les clients affectés. Certains, notamment en Asie du Sud-Est, ont fourni aux clients des kits d’urgence (nourriture, équipements sanitaires, etc.). Ils ont même exploré de nouvelles opportunités telles que les canaux de remboursement de prêts numériques pour s’adapter à la situation.

En général, les IMF restent optimistes quant à l’avenir, sur la base d’une bonne compréhension des défis actuels et de l’expérience acquise en 2020. Si la crise n’est pas terminée et qu’il reste des défis à relever, le secteur a la capacité de les relever.

Quels sont les principaux défis à venir ? Pourquoi pensez-vous que le secteur a la capacité de les surmonter?

MB : La situation reste imprévisible et dépend de chaque pays. Une IMF peut être confrontée très rapidement à des contraintes opérationnelles importantes, ce qui limitera son activité. Les dernières données montrent que près de 75% des IMF sont confrontées à un portefeuille à risque plus élevé qu’avant la crise. Par conséquent, elles devront trouver un équilibre entre une gestion prudente de ce risque et la poursuite des octrois de nouveaux prêts à leurs clients. Il est désormais clair que la crise Covid-19 a bouleversé certains secteurs, structures d’entreprises et modes de fonctionnement. Les IMF devront tenir compte de ces changements majeurs dans leur stratégie pour les années à venir.

Au cours de l’année écoulée, nous avons vu des IMF rester pleinement engagées dans leur mission sociale. Elles ont prouvé leur résilience et leur capacité d’adaptation au cours d’une crise sans précédent. Avec l’augmentation des niveaux de pauvreté du fait de la crise, la mission de la microfinance est plus que jamais d’actualité.

Comment avez-vous suivi la situation au cours de l’année écoulée?

MB : Nous avons lancé la première enquête mensuelle en mars 2020 auprès de 75 IMF que nous soutenons. L’objectif était de recueillir les premières impressions sur la situation ainsi que l’impact potentiel sur leurs activités et leurs clients. En juin 2020, nous nous sommes associés à ADA et Inpulse pour étendre la portée de l’enquête à plus de 100 IMF, y compris en Amérique latine et dans les Caraïbes, où la Fondation n’est pas présente. Depuis septembre, nous sommes passés à un format trimestriel pour éviter de surcharger les institutions en période de reprise de leurs activités. La prochaine enquête aura lieu dans le courant du mois de mars.

Les résultats de l’enquête, ainsi que d’autres articles en rapport avec la crise Covid-19, sont disponibles sur l’Observatoire Covid-19, un espace créé par la Fondation au début de la pandémie.

Les institutions de microfinance n’ont souvent pas la capacité de répondre aux enquêtes, en particulier lorsqu’elles doivent faire face à une crise majeure. Qu’est-ce qui vous a aidé à continuer à collecter des données auprès d’elles ?

MB : Dès le début, nous avons choisi de ne pas demander des informations financières détaillées aux IMF, mais plutôt de recueillir leurs impressions et observations sur l’impact de la crise. Nous avons délibérément limité le nombre de questions et veillé à ce qu’elles soient aussi claires que possible. Nous avons également évité de demander les mêmes informations qu’ils nous envoient dans leurs rapports mensuels réguliers.

Nous insistons sur un haut niveau de communication avec nos partenaires, nous partageons donc avec eux les résultats des enquêtes dès qu’ils sont disponibles et restons ouverts à leurs retours dans ce processus. Les commentaires de nos répondants nous ont aidés à adapter la formulation des questions et le contenu du questionnaire. Nous pensons que leur implication dans le processus est une motivation essentielle pour que nos IMF partenaires continuent de participer à l’enquête.

Quel est votre sentiment sur la manière dont cette crise façonne l’avenir de la microfinance? Êtes-vous inquiet pour l’avenir du secteur ?

MB : 2020 a été une année historique qui a démontré la résilience du secteur de la microfinance. Les IMF ont innové et renforcé leurs services pour protéger leurs clients. Dans le même temps, les bailleurs et autres parties prenantes se sont coordonnés entre eux pour adopter les mesures les plus appropriées afin de soutenir les IMF. La dernière enquête que nous avons menée sur l’impact de la crise Covid-19 révèle que la plupart des institutions s’attendent à ce que leur activité augmente en 2021, en termes de volume de portefeuille et de nombre de clients.

Cependant, bon nombre des institutions les plus touchées auront besoin du soutien de leurs actionnaires et de leurs bailleurs. Le risque de crédit se traduisant progressivement par des pertes en 2021, la réactivité des investisseurs sera fondamentale et sera le prochain sujet de l’Observatoire Covid-19 de la Fondation.

La crise n’est pas encore derrière nous, mais nous sommes confiants pour l’avenir du secteur. La transformation numérique, la coordination entre les parties prenantes et l’innovation seront essentielles pour renforcer la résilience et l’impact de la microfinance.

Source : FinDev

Le programme SSNUP finance un premier projet agricole au Sénégal

©FGCA/Godong

Afin de soutenir les petits exploitants agricoles, la Direction du développement et de la coopération suisse et la Direction de la Coopération au développement et de l’action humanitaire du Luxembourg, sous la coordination de ADA, ont lancé le programme SSNUP (Smallholder Safety Net Upscaling Programme). Avec un budget de 55 millions d’euros sur 10 ans, le programme vise à renforcer durablement les filets de sécurité des petits exploitants agricoles en Afrique, en Amérique latine et en Asie en stimulant le développement des chaînes de valeur agricoles.

Le programme s’appuie sur les connaissances et l’expertise des services d’assistance technique de fonds d’investissement à impact déjà actifs dans ce domaine. La Fondation Grameen Crédit Agricole est l’un des investisseurs à impact en charge de la mise en place du SSNUP. Elle apportera son expertise en assistance technique à des organisations qu’elle soutient –institutions de microfinance et entreprises sociales– afin de concevoir et de développer des solutions financières et non financières pour l’atténuation et le transfert des risques agricoles des différents acteurs des chaînes de valeur.

Un projet agricole à impact au Sénégal

La première organisation soutenue par la Fondation dans le cadre du programme est SFA (Sénégalaise des Filières Alimentaires), entreprise sociale qui œuvre au développement d’une chaîne de valeur inclusive pour le riz au Sénégal. Créée en 2013, SFA produit du riz blanc à partir de paddy cultivé par les petits producteurs de la Vallée du fleuve Sénégal. Elle leur apporte un soutien technique via des formations sur les meilleures pratiques agricoles et facilite leur accès au marché et au financement en les mettant en relation avec des bailleurs locaux.

Malgré cet accompagnement technique apporté par SFA, les rendements des petits producteurs restent inférieurs à leur potentiel. Cela s’explique notamment par le fait que les producteurs restent réticents à mettre en place les pratiques agricoles promues par SFA sans pouvoir constater au préalable leurs effets positifs.

Le programme SSNUP va permettre de renforcer cet accompagnement technique des producteurs, à travers une mission d’assistante technique d’un budget de 11 000€. Ce projet d’une durée de 6 mois vise à créer 20 champs témoins dans les zones d’opération de SFA, dans lesquels les meilleurs pratiques agricoles seront utilisées. Ces champs témoins permettront de former une soixantaine de producteurs relais sur les meilleurs pratiques pour optimiser leur production et de démontrer auprès de tous les producteurs de la zone les impacts positifs de ces pratiques sur le rendement agricole et sur la qualité de la production. Des séances d’échange et des formations animées par les producteurs relais leur permettront de transmettre à leur tour leur apprentissage à plus de 2 000 petits producteurs.

Les résultats attendus pour ce projet reposent sur 3 piliers : le renforcement des compétences des agriculteurs formés ; l’augmentation de la production et de la qualité de la production pour les agriculteurs formés ; l’augmentation des revenus pour les agriculteurs formés et leurs ménages. C’est un projet à fort impact qui contribuera directement au développement de la chaîne de valeur du riz et à la sécurité alimentaire au Sénégal.