Assistance technique : COOPEC-SIFA (Togo), partenaire de la Facilité Africaine depuis 2013

© Fondation Grameen Crédit Agricole / GODONG

Parallèlement au soutien financier apporté par la Fondation Grameen Crédit Agricole, la Coopec-Sifa a bénéficié d’un accompagnement du programme de la Facilité Africaine. Philippe Fori, Directeur Général de l’IMF, revient sur cette relation de confiance avec la Fondation Grameen Crédit Agricole.

Pourriez-vous nous présenter la Coopec-Sifa ?

Créée en 1997, la Coopec-Sifa est une institution de microfinance de type Tier 3 qui propose des services financiers et non-financiers aux populations vulnérables. A fin décembre 2020, l’institution comptait 43 232 clients pour un encours de crédit de 5,37 millions d’euros. Agréée en 2011 par le Ministère de l’Economie et des Finances togolais, la Coopec-Sifa intervient dans la région des Savanes, dans le Nord du Togo. Nos clients sont organisés de manière individuelle ou collective et sont en majorité des femmes (72 %) vivant en milieu rural (70 %).

Comment se sont déroulées les différentes missions d’assistance technique dont vous avez bénéficié ?

Dans le cadre du programme Facilité Africaine, la Coopec-Sifa a bénéficié depuis 2013 de 16 missions d’assistance technique ayant pour objectif le renforcement institutionnel de notre organisation. Ces dernières ont pour la plupart été menées par des experts locaux, toujours avec rigueur et réalisées en étroite collaboration avec nos équipes. Dédiées à la stratégie, au renforcement organisationnel, aux ressources humaines ou au système d’information, chaque mission nous a fait progresser.

Parmi les missions menées, l’analyse pertinente de notre environnement a permis l’élaboration des plans d’affaires 2014-2018 et 2019-2021, intégrant nos objectifs stratégiques, des projections financières détaillées et un plan d’action. Une mission de renforcement de la gestion des risques a par ailleurs débouché sur la création d’un manuel de procédures de contrôle interne et sur une formation des contrôleurs internes et des membres du Conseil de surveillance, pour leur permettre de jouer leurs rôles de manière satisfaisante. Enfin, un autre projet essentiel a été l’amélioration du système d’information et l’interconnexion des bases de données de chaque agence avec le siège.

En quoi ces missions vous ont-elles permis de renforcer vos capacités institutionnelles et opérationnelles ?

La gestion d’une IMF nécessite un véritable savoir-faire. Le partenariat avec la Fondation Grameen Crédit Agricole nous a permis d’intégrer les bonnes pratiques et les connaissances nécessaires au bon fonctionnement de notre institution. L’élaboration des plans d’affaires a posé les bases d’une croissance maitrisée, d’une meilleure gestion des risques et d’une meilleure gouvernance. Par ailleurs, l’interconnexion des bases de données est une véritable valeur ajoutée tant en interne qu’en externe. Nous disposons désormais d’une information financière et opérationnelle fiable et en temps réel, d’un contrôle des activités de terrain renforcé, et d’une gestion institutionnelle professionnalisée. Nos clients peuvent quant à eux réaliser des opérations sans se déplacer, ce qui est un véritable avantage concurrentiel.

Quel regard portez-vous sur l’accompagnement global fourni par la Fondation ?

Les outils déployés pour faciliter le décollage de la Coopec-Sifa se sont révélés extrêmement efficaces. Malgré une faible couverture géographique, nous sommes souvent cités par les Autorités comme un modèle de gestion coopérative. Notre institution n’aurait jamais atteint sa position actuelle sans l’accompagnement de la Fondation Grameen Crédit Agricole. Au-delà de l’assistance technique, la Fondation favorise les rencontres et le partage d’expériences entre pairs. Les Forums annuels de la Facilité Africaine rassemblent tous les partenaires du programme et sont d’excellentes occasions pour échanger et apprendre.

Cette article a été publié dans « Notre dispositif d’assistance technique », accessible ici

Podcasts Banquiers Solidaires : épisode N.2

Interview de Andréas BRUNNER, Superviseur Inspection, Amundi
Réalisée par : Mireille de Kerleau, Communications Manager, CACEIS

Lancé par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A. en 2018, Banquiers solidaires est un programme de volontariat de compétences ouvert à tous les collaborateurs du groupe Crédit Agricole en faveur d’institutions de microfinance et d’entreprises à impact soutenues par la Fondation. Voici le 2e épisode de la série de podcasts consacrée à Banquiers Solidaires, le dispositif de volontariat de compétences porté par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole SA. Le premier épisode donnait la parole à Carolina Viguet, Directrice Communication & Partenariat de la Fondation et co-initiatrice de ce programme. Nous avons aujourd’hui le plaisir de recevoir Andreas Brunner, Superviseur Inspection au sein d’Amundi à Paris. Andreas est un Banquier Solidaire. Il a effectué une mission de terrain en faveur d’Oxus au Kirghizstan en octobre 2021 quand il travaillait chez CA Assurances.

Quelques données financières concernant le Kirghizstan. C’est une ancienne république de l’URSS, qui appartient aux pays les plus pauvres d’Asie Centrale. Avec plus de 12% de son PIB dédié au secteur de l’agriculture et une forte dépendance aux extractions minières, l’économie Kirghiz est peu diversifiée et repose en grande partie sur les transferts d’argent venant de l’étranger. Même si des progrès importants ont été faits ces dernières années en matière d’inclusion financière, selon les derniers chiffres disponibles, à peine 40% de la population âgée de plus de 15 ans a un compte auprès d’une institution financière formelle. Les institutions de microfinance tentent de combler ces retards en ciblant notamment les populations rurales exclues du secteur bancaire traditionnel, des institutions comme OXUS Kyrgyzstan que Andreas a soutenue en 2021 dans le cadre d’une mission de Banquiers Solidaires.

Peux-tu, Andreas, nous parler de l’institution et de l’objectif de ta mission ?

Oui, bien sur. OXUS Kyrgyzstan est une institution de microfinance avec environ 10 000 clients. Elle est présente dans les différentes régions du pays, à travers un réseau d’une quinzaine d’agences. Elle emploie 130 collaborateurs avec environ 30 personnes au siège qui se trouve à Bishkek, la capitale du Kirghizstan. Par rapport à la mission, il y avait deux objectifs. Le premier c’est d’établir un plan marketing pour l’année 2022 et également un programme de fidélisation de leurs clients.

Si on revient un peu en arrière, comment as-tu entendu parler de la mission et qu’est-ce qui t’a poussé à y postuler ?

Cela commence à dater déjà. En 2019, j’ai eu la chance de rencontrer un ancien Banquier Solidaire qui m’a parlé de sa propre mission et qui me disait qu’il allait y avoir d’autres missions proposées par la Grameen. Il m’a parlé de son expérience et je lui ai dit que j’étais aussi intéressé. J’ai donc contacté la Fondation Grameen qui avait, à ce moment-là, plusieurs missions à proposer. J’ai regardé les termes de référence, c’est une petite description de ce qu’il y avait à faire. Et j’ai tout de suite dit ok, ça m’intéresse, et en plus c’est dans un pays d’Asie Centrale que je ne connaissais absolument pas. C’était donc une bonne opportunité de partir aider cette entité, de me plonger dans le sujet de la microfinance, et en même temps, découvrir un autre pays.

Suite à ça, tu as été sélectionné. Comment s’est passé la préparation de la mission et la mission sur le terrain ?

J’ai passé quelques entretiens pour être sélectionné. Je n’étais pas du tout sûr d’être sélectionné parce que c’est vrai qu’il y avait d’autres personnes qui voulaient également faire cette mission. Une fois sélectionné j’étais super content. Je devais partir d’ailleurs début 2020. Vous savez tous ce qui s’est passé par la suite donc je n’ai pas pu partir en mars. Je ne suis parti que fin 2021 mais la préparation oui…. D’abord, je ne connaissais pas du tout le sujet de la microfinance. Il fallait que je me documente, il fallait que je lise. Il y avait beaucoup d’éléments sur internet pour comprendre les enjeux de la microfinance. Bien sûr, il y a l’aide à l’inclusion financière, ça c’est un peu l’objectif global, et après il fallait comprendre comment ça fonctionne, comment les crédits sont distribués à des personnes qui en ont besoin. Et ensuite, la mission, il fallait la préparer aussi, donc comprendre l’entité. Je leur ai demandé qu’ils m’envoient un certain nombre de documents pour que je puisse prendre connaissance de l’entité, son fonctionnement, son positionnement, ses produits, ses clients, etc … Donc j’ai analysé tout ça et défini un plan de travail. J’ai défini aussi une approche presque de conseil, quelle était mon approche de conseil avec cette entité. Ensuite j’ai présenté cela et je me suis documenté encore avant de partir.

Comment ça s’est passé, ton arrivée dans le pays et les rencontres ? Comment s’est passée la mission sur le terrain ?

Petite anecdote : en arrivant à 2 heures du matin après douze heures de vol, avec aussi un petit stop-over en Turquie, finalement on arrive assez fatigué et, la bonne surprise, normalement il devait y avoir un chauffeur donc j’étais un peu inquiet parce que je ne voyais personne. Mais c’était le directeur général en personne qui est venu me chercher à l’aéroport. Déjà, avec cette arrivée là, nous sommes partis sur de bonnes bases de collaboration sur deux semaines et j’étais dans de bonnes mains.

On a démarré la mission le jour même après un peu de repos à l’hôtel. La première semaine s’est passée très très vite. Il y avait un certain nombre d’entretiens qui étaient planifiés déjà. J’ai rencontré les différents directeurs, le directeur financier, le directeur commercial, une personne qui était en charge du marketing, donc j’ai pu prendre connaissance d’un certain nombre d’éléments. J’ai pu poser toutes mes questions, dont j’avais besoin pour établir un document structuré sur justement l’approche marketing que je voulais apporter à cette entité. Donc la mission de terrain c’est surtout beaucoup d’entretiens, c’est aussi du travail un peu le soir pour remettre tout ça sur papier, et de construire un livrable, plusieurs livrables d’ailleurs.

Comme je disais tout à l’heure, il y avait deux objectifs. Le premier objectif c’était de construire un plan marketing et le deuxième une approche de fidélisation, un programme de fidélisation. Il y avait deux livrables clés. Ces livrables il fallait les construire, les produire. Les livrables je les ai construits en anglais. En fin de première semaine j’ai fait une première restitution en disant voilà, je travaille sur ça, est ce que cela vous va, est ce que l’on va dans la bonne direction ? Ils étaient très contents avec cela et cela nécessitait d’être affiné la deuxième semaine.

La question que l’on se pose quand on t’entend c’est que on se demande comment se passaient les échanges avec les personnes de l’institution et les clients, sachant que la langue et la culture sont très différentes des nôtres.

Oui, tout à fait ! Au siège, j’ai eu la chance d’avoir des personnes qui parlaient anglais, donc c’était plus facile. Par contre, la deuxième semaine j’ai passé quelques entretiens en agence. J’ai pu rencontrer aussi un ou deux clients et là, effectivement, c’est plus compliqué. Heureusement, il y avait une traductrice qui m’accompagnait lors de ces échanges tout au long de la journée, parce que même pour aller déjeuner, par exemple, il fallait soit parler russe ou kirghize. Donc heureusement j’avais cette personne avec moi, parce que c’est que sinon c’est difficile pour communiquer, et c’est vrai aussi que les personnes au siège qui parlent anglais, même parfois pour eux, c’était plus facile qu’eux me répondent en russe et ensuite la personne traduise. Du coup, cela rajoutait éventuellement un peu de temps aussi pour bien échanger, c’était un peu plus long qu’en échange classique lorsqu’on maîtrise la langue, mais c’était très très intéressant.

Donc tu as parcouru un peu le pays, tu as été voir dans d’autres villes et villages j’imagine. Est-ce que tu as eu un peu de temps pour faire une visite de ce magnifique pays ?

Oui c’est vrai que les principaux échanges étaient dans la capital et aux alentours. Et entre les deux semaines de travail, j’ai pu prendre deux jours le weekend pour découvrir le pays. Il y a un très grand lac qui s’appelle Issyk-Koul, qui est un lac qui fait presque 200 km de longueur et 60 km de largeur, donc c’est presque comme une mer.

C’est presque aussi grand que le Luxembourg !

Ces deux jours j’ai fait le tour du lac. Donc cet énorme lac, quand on regarde à gauche on voit une chaine de montagnes, quand on regarde à droite, il y a l’autre chaîne de montagnes. Donc c’est vrai qu’en faisant tout le parcours, tout un petit circuit autour du lac, j’ai pu découvrir ce pays. J’ai même pu dormir dans une yourte, ça aussi c’est une expérience inoubliable. Par ailleurs, j’ai pu voir quelqu’un qui fabrique les yourtes, donc on m’a expliqué comment ça fonctionne. Là j’avais également un guide avec moi. J’ai pu échanger un tout petit peu en russe aussi, parce que j’ai quelques notions de russe. Quand j’étais au collège j’ai appris un tout petit peu donc c’était agréable aussi pour me remettre là-dedans. Comme on disait tout à l’heure, c’est tout à fait une expérience humaine.

Si tu voulais savoir ce que je retiens de tout ça, c’est surtout aussi ces expériences, cette relation humaine, ces rencontres avec les différentes personnes, pas seulement à travers la mission, avec les équipes, mais aussi avec les personnes qu’on a pu rencontrer le weekend en traversant un peu le pays. Un peuple très chaleureux.

Même sans la langue, il y a toujours moyen de se comprendre, avec des gestes, des sourires, des regards j’imagine.

C’est vrai, c’est vrai ! Nous avons pu faire une petite dance locale un soir dans une yourte, dans une grande yourte d’ailleurs, c’était la yourte où on dinait et en fait il n’y avait que des locaux et c’était très difficile pour se faire comprendre mais il y avait le téléphone, il y avait les applications et on mettait une musique et tout de suite ça mettait en confiance et ça permettait de communiquer aussi à travers la musique parce qu’on trouvait des chansons qu’ils connaissaient et …

Un super partage donc ! En écoutant tout ça, ma dernière question c’est, est-ce que tu repartirais en mission ? J’imagine que … oui !

Tout à fait, tout à fait, oui. Tout de suite ! Peut-être pas demain parce que cela se prépare un petit peu mais de toutes façons oui, avec grand plaisir. Le mécénat de compétences est appliquer des connaissances que l’on a et les partager avec d’autres, et ne pas être rémunéré pour ça parce que là tous les jours on travaille, on est rémunérés, c’est notre job. Là, pouvoir le partager avec d’autres c’est gratifiant, ça donne du sens.

Merci, merci beaucoup d’avoir accepté de participer à cette interview. Je donne quant à moi rendez-vous à nos auditeurs pour la prochaine édition de cette série de podcast, consacrée cette fois non pas à un banquier, mais deux, qui préparent actuellement une mission à distance en faveur d’une institution de microfinance en Palestine. A bientôt.

Ecoutez le podcast ici

Le programme SSNUP soutient les coopératives de cacao en Côte d’Ivoire

SSNUP est un programme coordonné par l’ONG ADA, dont l’objectif est d’accroître la productivité et la résilience des petits exploitants agricoles en Asie, en Afrique et en Amérique latine grâce à une meilleure gestion des risques et le développement des chaînes de valeur agricoles durables. Financé par les gouvernements du Luxembourg, de la Suisse et du Liechtenstein, le SSNUP a pour ambition d’améliorer les conditions de vie et la sécurité alimentaire de plus de 10 millions de petits producteurs. La Fondation Grameen Crédit Agricole est l’un des investisseurs à impact en charge de la mise en place du projet.

Les coopératives de producteurs, un levier de développement

En Côte d’Ivoire, où plus de la moitié des producteurs de cacao vivent sous le seuil de pauvreté, les coopératives de producteurs constituent un levier de développement fort. Au-delà de l’aspect commercial qu’elle offre aux producteurs, elles offrent à ses membres des services allant des intrants et la fourniture de petits matériels à l’amélioration de la vie de la communauté via des actions telles que la mise en place d’écoles et de dispensaires. Toutefois, les coopératives se heurtent parfois à des difficultés de remboursement de la part de leurs membres et les impayés sont alors pris en charge par les coopératives sur leurs fonds propres, ce qui les empêche de mener leur mission de développement social.

C’est ce qu’a souhaité accompagner Advans Côte d’Ivoire, dès sa création en 2012, en étant la première institution financière à donner accès au crédit intrant aux coopératives de cacao. Le crédit intrant d’Advans Côte d’Ivoire consiste à accorder aux coopératives de cacao un financement qui leur permet de faire des crédits à leurs membres pour l’achat d’engrais et de produits phytosanitaires.

Renforcer les capacités des coopératives de cacao en Côte d’Ivoire et de leurs membres

Advans Côte d’Ivoire a reçu une subvention du SSNUP pour accompagner les coopératives de cacao dans l’amélioration du niveau de remboursement des producteurs membres. Grâce au financement reçu, l’institution a recruté des prestataires d’assistance technique afin de développer des outils de gestion et de suivi des crédits intrants pour les coopératives et des modules d’éducation financière sur la gestion du crédit à destination des petits producteurs de cacao.

A terme, le renforcement des capacités des petits producteurs en éducation financière aidera à limiter le risque d’impayés auprès des coopératives. Celles-ci, pourront sécuriser leurs revenus grâce à une meilleure gestion du risque-crédit et ainsi remplir leur rôle de facilitateur sur la chaîne de valeur et accomplir leurs actions sociales au bénéfice de la communauté. Cela permettra aussi aux coopératives de renouveler plus facilement leur prêt auprès d’Advans Côte d’Ivoire et aux producteurs d’avoir accès aux intrants nécessaires pour assurer un bon rendement agricole et ainsi accroître leurs revenus et améliorer leurs conditions de vie.
Enfin, Advans Côte d’Ivoire renforcera son profil de risque, ce qui contribuera à consolider les relations existantes avec ses partenaires actuels et attirer de nouveaux investisseurs.

La Fondation publie la 2e édition de “Prises de Parole”

La Fondation Grameen Crédit Agricole promeut, depuis treize ans, l’inclusion financière et l’entrepreneuriat social et continue d’agir en priorité en faveur du développement du milieu rural et des femmes entrepreneurs. Fin 2021, la Fondation cumule près de 300 millions d’euros de financements, 379 missions d’assistance technique en cours ou réalisées et 136 organisations financées.

Nous sommes heureux de partager avec vous cette seconde édition de nos prises de parole. Elles parlent de notre accompagnement au quotidien au service des entrepreneurs, des communautés rurales, des réfugiés, des agriculteurs. Permettre aux réfugiés du camp Nakivale d’accéder au crédit en Ouganda, moderniser les pratiques agricoles en Moldavie, financer l’accès à l’eau et assurer la paie des éleveurs au Sénégal, ce sont quelques illustrations qui sont évoquées dans cette seconde édition.

Ces prises de paroles démontrent la résilience du secteur de la microfinance, cette capacité à faire face au contexte sanitaire, aux difficultés économiques et aux effets du réchauffement climatique. La résilience désigne aussi l’aptitude à transformer les obstacles en opportunités pour se renforcer. La transformation numérique, la coordination entre les acteurs et l’innovation dont ont fait preuve nos partenaires tout au long de ces derniers mois difficiles le démontrent clairement.

Télécharger le document ici

Nouvelle mission Banquiers Solidaires au Kosovo

©FONDATION GRAMEEN CREDIT AGRICOLE/GODONG

A l’initiative de la Fondation Grameen Crédit Agricole et de Crédit Agricole S.A, des missions de volontariat de compétences Banquiers Solidaires sont proposées aux collaborateurs du groupe Crédit Agricole pour le compte d’organisations soutenues par la Fondation. Une nouvelle mission Banquiers Solidaires est à pourvoir en faveur de l’Agence pour les finances (AFK) au Kosovo. C’est une institution créée en 2000, qui a obtenu le statut d’institution de microfinance  en 2011.

AFK a pour but d’améliorer les conditions de vie au Kosovo en fournissant un accès aux services financiers durables aux petites et micro-entreprises. En décembre 2021, AFK comptait 24 agences implantées sur l’ensemble du territoire national et employait 225 collaborateurs. L’institution dessert 20 733 emprunteurs actifs (23% de femmes et 50% en milieu rural) et gère un portefeuille de financements de 40,2 millions d’euros.

AFK a développé une politique de maîtrise des risques essentiellement axée sur le risque de crédit. Compte tenu de sa croissance, l’institution souhaite à présent se doter d’un dispositif idoine de gestion des risques en vue d’améliorer l’identification et l’analyse des risques, notamment opérationnels. Le(a) Banquier(ère) Solidaire aura pour mission d’accompagner AFK dans le diagnostic des procédures et des outils actuels de gestion des risques, et plus particulièrement des risques opérationnels.

Pour découvrir l’offre détaillée de la mission cliquez ici.

Comment y postuler

Envoyez votre CV ainsi qu’un ou deux paragraphes exprimant votre motivation ainsi que votre expertise à carolina.viguet@credit-agricole-sa.fr

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Créée en 2008, sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank, la Fondation Grameen Crédit Agricole est un opérateur multi-métiers qui contribue à la lutte contre la pauvreté par l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact social. Investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de Fonds, la Fondation soutient des institutions de microfinance et entreprises sociales dans près de 40 pays.

De nouvelles missions Banquiers Solidaires au Cambodge et au Kenya

A l’initiative de la Fondation Grameen Crédit Agricole et de Crédit Agricole S.A, des missions de volontariat de compétences labellisées « Banquiers Solidaires » sont proposées aux collaborateurs du groupe Crédit Agricole pour le compte d’organisations soutenues par la Fondation. Deux nouvelles missions Banquiers solidaires sont à pourvoir en faveur de PPSE au Cambodge et de ACRE Africa au Kenya.

PPSE est une entreprise sociale qui emploie des jeunes artistes issus de milieux défavorisés à qui elle offre des opportunités de carrière dans les métiers du cirque en alliant le meilleur des traditions culturelles cambodgiennes et du cirque contemporain. PPSE prolonge et amplifie le travail de l’ONG Phare Ponleu Selpak en offrant de véritables perspectives de carrière à des artistes professionnels issus de l’Ecole Phare tout en apportant des ressources financières supplémentaires à l’ONG pour l’aider à développer sa mission sociale.

PPSE a aujourd’hui besoin de développer et d’agrandir sa communauté numérique et de positionner sa nouvelle gamme de services et d’activités. L’organisation souhaite explorer et maximiser l’utilisation des médias sociaux et traditionnels, former son personnel et étendre au maximum son périmètre d’action. Le(a) Banquier(ère) solidaire aura pour mission d’accompagner PPSE notamment dans le diagnostic et la mise en place d’une nouvelle stratégie marketing et communication.

ACRE Africa est une entreprise sociale qui intervient au Kenya, au Rwanda et en Tanzanie. L’organisation rend accessible l’assurance agricole pour des exploitations agricoles de petite taille et pour des montants assurés très faibles, grâce à une triple innovation : l’assurance indicielle ; la distribution par des agrégateurs ; le paiement par mobile money. ACRE permet ainsi aux petites exploitations agricoles d’accéder au crédit à des conditions plus favorables.

Après avoir décidé de diversifier ses activités pour offrir des services de conseil, ACRE a aujourd’hui besoin d’élargir sa clientèle et de marquer sa nouvelle gamme de services et d’activités. L’organisation souhaite, entre autres,  explorer et maximiser l’utilisation des médias sociaux et traditionnels, et former son personnel. Le(a) Banquier(ère) solidaire aura pour mission d’accompagner ACRE Africa dans le diagnostic de la stratégie et des outils marketing et communication de l’organisation afin de proposer une nouvelle stratégie et des outils adaptés.

D’autres missions sont par ailleurs toujours à pourvoir : 

  • Mission risques et conformité pour le compte de l’institution de microfinance SEF (Afrique du Sud)
  • Mission stratégie digitale pour le compte de l’institution de microfinance OXUS Kirgyzstan (Kirghizistan)
  • Mission risques et conformité pour le compte de l’institution de microfinance Bimas Ltd (Kenya)

Comment y postuler

Pour découvrir les offres détaillées des missions :

  • Allez sur le site CA Solidaires “Trouver sa mission”
  • Rentrez dans la barre de recherche : “Fondation Grameen”. Toutes les offres de Congés Solidaires apparaîtront !
  • Cliquez sur l’offre de votre choix, vous y trouverez toutes les informations nécessaires à votre candidature.

Plus d’information : carolina.viguet@credit-agricole-sa.fr

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Créée en 2008, sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank, la Fondation Grameen Crédit Agricole est un opérateur multi-métiers qui contribue à la lutte contre la pauvreté par l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact social. Investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de Fonds, la Fondation soutient des institutions de microfinance et entreprises sociales dans près de 40 pays.

La Fondation Grameen Crédit Agricole en 2021

Eric Campos, Fondation Grameen Crédit Agricole

En 2021, la Fondation Grameen Crédit Agricole a soutenu 81 institutions de microfinance et entreprises sociales dans 37 pays. Dans un contexte de crise Covid-19, la Fondation a accompagné ses partenaires avec des financements et de l’assistance technique. Coup de projecteur sur l’interview d’Eric Campos, Délégué général de la Fondation et Directeur RSE de Crédit Agricole SA.

Comment avez-vous accompagné les institutions de microfinance ?

Contrairement à ce que nous pensions, toute l’année 2021 a été marquée par la crise du Covid et les effets économiques, et les mesures prises par les états pour protéger les populations. La Fondation est donc intervenue de trois façons auprès des partenaires. D’abord nous avons conservé un volume de financement assez élevé, avec 45 millions d’Euros prêtés aux institutions de microfinance. Nous avons également accordé des reports d’échéances, pour donner de l’air aux institutions, leur permettre de faire face à leurs propres reports d’échéances qu’elles accordaient à leurs bénéficiaires. Et enfin, nous avons accru notre capacité, notre coordination en matière d’assistance technique puisque, et c’est un record, nous avons coordonnée 130 missions d’assistance technique, principalement pour accompagner les institutions en matière de risques, de risques de contrepartie, de renforcement de leur équipe risque, de leur organisation, et aussi en termes de management de leur trésorerie.

Comment le secteur de la microfinance se porte à la fin 2021 ?

2020 a été une année Covid et les institutions ont fait face, ont su faire face à cette crise systémique. 2021 a été plus rude. Elles avaient été un peu épuisées par cette première année 2020 et elles ont dû poursuivre leurs efforts, leur résistance. Et donc, effectivement, la Fondation a pu accompagner ces institutions mais on a vu apparaitre quelques cas difficiles pour lesquels, non seulement il a fallu accorder des reports mais aussi des restructurations.

C’est important de dire que l’ensemble du secteur de la microfinance, les fondations, les fonds d’investissement, ont su se parler pour accompagner au mieux les institutions qui connaissaient les difficultés les plus importantes. Le secteur est encore résilient. C’est un secteur qui est attractif. On peut dire qu’il a fait face à cette crise systémique avec une résilience qui a été probablement au-dessus même de ce que nous pensions.

Quel est l’agenda de la Fondation en 2022 ?

2022 va être l’année de préparation de notre plan à moyen terme, 2022-2025. Il va s’articuler autour de cette crise climatique qui frappe durement les territoires d’intervention de la Fondation.

Mieux accompagner les populations rurales, renforcer leur résilience économique, au lendemain d’une crise économique extrêmement grave ; ce sera le premier axe sur lequel nous allons travailler. Et le second c’est l’accompagnement des populations les plus vulnérables, celles qui ont, elles aussi, souffert de cette crise économique et qui ont besoin que l’on puisse les accompagner dans l’accès aux financements, dans le développement d’activités génératrices de revenus. Ce seront les deux axes de notre plan à moyen terme 2022-2025.

Accédez à l’interview ici 

Nouvelle mission Banquiers Solidaires en Afrique du Sud

A l’initiative de la Fondation Grameen Crédit Agricole et de Crédit Agricole S.A, des missions de volontariat de compétences labélisées « Banquiers Solidaires » sont proposées aux collaborateurs du groupe Crédit Agricole pour le compte d’organisations soutenues par la Fondation.

Une nouvelle mission Banquiers solidaires est à pourvoir en faveur de la Fondation Phakamani, en Afrique du Sud. Phakamani est une institution de microfinance qui donne aux femmes pauvres les moyens de réussir dans le domaine de la microentreprise. Son programme microentrepreneurial est inspiré de la Grameen Bank. Son système de formation, d’emprunt collectif et de soutien continu apporte à la fois une responsabilisation et une aide pratique au développement des microentreprises.

L’institution compte près de 35 000 emprunteurs actifs, exclusivement des femmes situées en zone rurale, avec un portefeuille d’une valeur de 3,12 millions €. Le(a) Banquier(ère) solidaire aura pour mission d’accompagner la Fondation Phakamani notamment dans la mise en place d’un plan d’action pour améliorer la gestion des risques.

Comment y postuler

Pour découvrir les offres détaillées des missions :

  • Allez sur le site CA Solidaires “Trouver sa mission”
  • Rentrez dans la barre de recherche : “Fondation Grameen”. Toutes les offres de Congés Solidaires apparaîtront !
  • Cliquez sur l’offre de votre choix, vous y trouverez toutes les informations nécessaires à votre candidature.

Plus d’information : carolina.viguet@credit-agricole-sa.fr

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Créée en 2008, sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank, la Fondation Grameen Crédit Agricole est un opérateur multi-métiers qui contribue à la lutte contre la pauvreté par l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact social. Investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de Fonds, la Fondation soutient des institutions de microfinance et entreprises sociales dans près de 40 pays.

Podcasts Banquiers Solidaires : Episode N.1

Interview de Carolina VIGUET, Directrice Communication & Partenariats, FGCA
Réalisée par : Mireille de Kerleau, Communications Manager, CACEIS

1. Quelques mots sur la Fondation Grameen Crédit Agricole ?

La Fondation a été créée en 2008 par le Crédit Agricole et Muhammad Yunus Prix Nobel de la Paix qui a fondé au Bangladesh la toute première banque de microfinance au monde. Notre mission est de lutter contre la pauvreté via l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact.

Concrètement, nous allons financer et accompagner avec des missions d’assistance technique des institutions de microfinance et des entreprises sociales qui servent en priorité des femmes et des populations rurales en Afrique, en Asie et en Europe.

2. Qu’est que le programme Banquiers Solidaires ?

Banquiers Solidaires fait justement partie de cette offre d’assistance technique. C’est un dispositif de volontariat de compétences lancé par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A. en 2018 qui est ouvert à tous les collaborateurs du groupe Crédit Agricole, entités et Caisses régionales, en faveur des organisations financées par la Fondation.

Ce sont des missions pro bono de 2 semaines sur le terrain ou de missions plus longues mais à distance qui sont réalisées par 1 ou 2 collaborateurs du Crédit Agricole pour accompagner une organisation financée par la Fondation sur un besoin spécifique. Il peut s’agir donc de construire un business plan d’un nouveau projet, d’établir le plan marketing des 3 prochaines années de l’organisation ou de renforcer le plan financier de l’entreprise bénéficiaire.

3. Qui peut être Banquier Solidaire ?

Tous les collaborateurs des entités Crédit Agricole et Caisses régionales en France et à l’international. Mais il y a quand même une condition sine qua non : avoir une expertise solide dans le sujet de la mission. Nous avons vraiment tous types de profils ; des Directeurs et profils Senior mais aussi des collaborateurs avec 2-3 ans d’expérience mais experts quand même dans le sujet de la mission.

4. Comment fonctionne le dispositif ?

Je dirais qu’il y a 4 étapes :

ETAPE 1. DETERMINER LA MISSION ET SELECTIONNER LE BANQUIER SOLIDAIRE

  • Nous déterminons la mission suite à une demande spécifique de l’entreprise que nous finançons
  • Nous lançons un appel à candidatures pour la mission sur notre site internet et aussi sur la plateforme de mécénat du Crédit Agricole SA, CA Solidaires
  • Nous lançons ensuite tout un processus de recrutement classique via des entretiens conduits par l’équipe de la Fondation pour sélectionner un ou deux collaborateurs du Crédit Agricole (cela dépend de la complexité de la mission) pour la mission

ETAPE 2. CONTRACTUALISATION ET PREPARATION DE LA MISSION

  • Une convention est à signer par l’employeur du Banquiers Solidaire, l’organisation bénéficiaire et le Banquier Solidaire
  • Pour les mission terrain, il y a aussi une préparation à faire avant de partir en mission : il a des entretiens, des documents à lire, pour que la mission terrain de 2 semaines soit vraiment la plus efficace possible

ETAPE 3. MISSION TERRAIN OU A DISTANCE

  • Il y a beaucoup d’échanges, de points d’étape, d’ateliers, de formations et beaucoup de rencontres aussi avec les équipes de l’entreprise ou institution de microfinance bénéficiaire ainsi que les clients finaux.

ETAPE 4. FINALISER LES LIVRABLES

  • Par exemple, le Banquier Solidaire va finaliser le plan RH qui a été demandé ou le business plan du nouveau produit à lancer dans les 3 ou 4 semaines après la mission.

5. Le collaborateur doit prendre des congés pour faire une mission Banquiers Solidaires ?

Pas forcément. Il y a 3 options possibles : soit la mission est réalisée en bénévolat (pendant les congés du collaborateur), soit elle se fait en mécénat de compétences (dans le cadre du contrat de travail), soit c’est mixte, donc une partie de la mission est faite pendant les congés et une autre dans le cadre du contrat de travail. Cela est décidé par l’employeur du Banquier Solidaire, il n’y a pas d’obligation côté employeur, mais la réalité est que toutes les entités du Crédit Agricole et Caisses régionales participantes ont toujours donné des jours en mécénat.

6. Quel bilan faites-vous, au sein de la Fondation, du programme Banquiers Solidaires ?

Cela fait déjà trois ans. Le programme a été lancé en 2018. Trois ans après son lancement, le succès du programme confirme l’engagement des collaborateurs et la volonté du Groupe de soutenir des projets à impact social. Le programme compte aujourd’hui une trentaine de missions lancées dans une quinzaine de pays en faveur d’une vingtaine d’organisations soutenues par la Fondation. Ce sont plus de 300 jours de missions prévus ou réalisés en volontariat de compétences par une trentaine de Banquiers Solidaires.

D’ailleurs, quelques missions sont toujours à pourvoir, lancées en 2021, et une dizaine de missions seront lancées cette année. Donc à tous les potentiels Banquiers Solidaires qui nous écoutent, allez sur notre site internet ou contactez-moi, parce que de belles missions à impact vous attendent.

Ecoutez le podcast ici

“Mettre la finance au service des réfugiés” par l’OIT

Chaque mois, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) publie « Social Finance Brief », une publication qui retrace le parcours de prestataires de services financiers partout dans le monde. Dans l’édition de janvier 2022, l’OIT a documenté le parcours l’Uganda Agency for Development Limited (UGAFODE), organisation soutenue par la Fondation Gramen Crédit Agricole.

UGAFODE est une des institutions de microfinance bénéficiaires d’un programme lancé par la Fondation, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (Sida) pour favoriser l’inclusion financière et non-financière des réfugiés et des communautés d’accueil en Ouganda.

Grâce au programme, UGAFODE a ouvert une mini-agence dans le camp de réfugiés de Nakivale en Ouganda. Elle a reçu un appui financier pour l’ouverture de l’agence à Nakivale et un soutien technique, coordonné par la Fondation Grameen Crédit Agricole, pour développer une offre de produits et services adaptée aux besoins des réfugiés.

La publication « Social Finance Brief » de l’OIT décrit l’évolution du processus décisionnel et opérationnel d’UGAFODE pour devenir un acteur d’inclusion au service des réfugiés et des communautés d’accueil. UGAFODE est un exemple de bonnes pratiques pour le secteur de la microfinance et une belle histoire de l’impact de l’action de la Fondation et ses partenaires sur le terrain.

Téléchargez la Note ici.