OSHUN, une eau saine pour tous !

OSHUN, partenaire de la Fondation Grameen Crédit Agricole, est une start-up solidaire qui a pour objectif de garantir l’accès à une eau saine pour tous et notamment dans les pays en développement.

OSHUN est née de l’alliance de trois entreprises Françaises, chacune leader dans leur domaine respectif, avec l’idée d’adopter une démarche sociale tout en conservant le cadre et la rigueur de l’entrepreunariat.

La technologie Providence développée par OSHUN est unique en son genre. En plus de répondre aux problématiques liées à la potabilisation de l’eau, la technologie Providence est autonome en énergie, facile à transporter et à entretenir, connectée en temps réel, et payable numériquement à un prix équitable.

Au Sénégal où l’entreprise intervient, OSHUN c’est 1 000 000 litres d’eau produits et distribués durant la première année d’activité, 65 emplois ruraux créés en un an, dont 65% d’entre eux occupés par des femmes, et une diminution des maladies hydriques de 30% chez l’adulte et 80% chez l’enfant.

Découvrez OSHUN en vidéo en cliquant ici.

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Créée en 2008, sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank, la Fondation Grameen Crédit Agricole est un opérateur multi-métiers qui contribue à la lutte contre la pauvreté par l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact social. Investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de Fonds, la Fondation soutient des institutions de microfinance et entreprises sociales dans près de 40 pays.

Chamroeun, partenaire de la Fondation, obtient la Smart Certification

© Smart Campain

La Smart Campaign, une initiative mondiale visant à intégrer des principes de protection des clients dans le secteur de l’inclusion financière, a publiquement reconnu l’action de Chamroeun, partenaire de la Fondation Grameen Crédit Agricole depuis 2010, en matière de protection des clients en lui accordant la Certification. L’institution rejoint ainsi plus de 115 autres organisations spécialisées dans l’inclusion financière, dans plus de 40 pays, certifiées depuis le lancement du programme en janvier 2013.

«Nous adressons nos sincères félicitations à Chamroeun», a déclaré Isabelle Barrès, directrice de la Smart Campaign. «Sa volonté de faire le travail nécessaire pour se préparer et subir le processus d’évaluation intensif témoigne de son profond engagement envers ses clients. L’institution a montré qu’il est possible d’atteindre cet objectif dans le domaine de la protection des clients. Son exemple va catalyser un mouvement vers la certification au sein de l’industrie au sens large ».

Le programme de certification de protection des clients de la Smart Campaign reconnaît publiquement les institutions qui fournissent des services financiers aux ménages à faible revenu et dont les normes de traitement respectent les sept principes de protection des clients de la Smart Campaign. Ces principes couvrent des domaines aussi importants que les prix, la transparence, un traitement juste et respectueux et la prévention du surendettement. Le programme de certification comporte un ensemble de normes rigoureuses en fonction desquelles les institutions sont évaluées par des évaluateurs tiers indépendants, agréés par la Smart Campaign. Les évaluateurs sont des agences de notation spécialisées disposant d’une vaste expérience et ayant analysé des centaines d’institutions à ce jour.

Chamroeun a longtemps démontré son engagement à protéger ses clients. Avant d’être certifiée, la Smart Campaign a évalué l’institution sur ses pratiques et a contribué à la mise au point d’outils de la Campagne permettant de faire progresser le secteur.

Pour plus d’informations sur Chamroeun, cliquez ici.

Facilité Africaine II : la Fondation et l’AFD ensemble pour la microfinance en Afrique

© Philippe Lissac

Lancée en 2013 par la Fondation Grameen Crédit Agricole et l’Agence Française de Développement (AFD), la Facilité de Décollage Pour la Microfinance Agricole et Rurale en Afrique (Facilité Africaine) vise à soutenir les institutions de microfinance en Afrique subsaharienne. Après une première phase (2013-2016) réussie, avec 16 partenaires financés et 6 mln € de prêts décaissés, la deuxième phase du programme permettra d’appuyer 25 institutions de microfinance rurales.

Avec la coordination de la Fondation, le financement de l’AFD pour la phase II s’articule autour de 3 volets : un prêt de 6 millions d’euros pour l’activité de crédit ; une subvention de 2,2 millions d’euros en faveur de l’assistance technique ; et une garantie de portefeuille ARIZ pour couvrir 50 % des crédits accordés.

Les résultats de la Phase II

La phase II du programme compte déjà 22 institutions de microfinances soutenues (dont 10 nouvelles), qui à fin juin 2019 représentent plus de 400,000 emprunteurs actifs, dont 70% de femmes et 66% vivant en zone rurale.

En termes d’assistance technique, au-delà des missions liées au renforcement de la gestion financière et des risques, de nouvelles thématiques sont intégrées au programme à l’instar de la gestion de la performance sociale, la microassurance, la digitalisation et la microfinance verte. De plus 79 missions d’assistance technique ont été lancées. Par ailleurs, 29 dirigeants d’institutions de microfinance ont reçu une bourse pour participer à la formation du Boulder à Turin de 2017 et 2019.

Enfin, toutes les institutions ont confirmé leur participation au Forum des partenaires de la Facilité qui se tiendra en octobre 2019 en parallèle de la Semaine Africaine de la Microfinance à Ouagadougou. Ce sera l’occasion de faire un point d’étape sur l’impact du programme et de renforcer les liens entre les partenaires soutenus.

Le Fonds FIR de Crédit Agricole investit au Kazakhstan et au Kosovo

©Philippe Lissac/GODONG

La Fondation Grameen Crédit Agricole a lancé en 2018 un fonds d’investissement à impact social en partenariat avec CA Indosuez Wealth (Asset Management) et CACEIS Bank, Luxembourg Branch. Ce fonds offre la possibilité aux Caisses Régionales et aux entités du groupe Crédit Agricole SA d’investir dans le financement des institutions de microfinance qui opèrent en milieu rural dans les pays émergeants.

La Fondation renforce ainsi son soutien aux institutions qui interviennent dans les pays émergents au profit des populations traditionnellement exclues du secteur bancaire et plus spécialement au profit des femmes, qui constituent l’essentiel de la clientèle de ces institutions. Le bénéfice est double : un objectif de rentabilité positive et un impact en termes de financements d’activités génératrices de revenus.

Deux nouvelles institutions de microfinance ont ainsi récemment été financées par ce Fonds. Un prêt de 1,5 millions d’euros a été accordé en monnaie locale à l’institution Asian Credit Fund (ACF) au Kazakhstan. ACF propose des services financiers conçus pour promouvoir le développement des ménages ruraux, la croissance des petites entreprises et l’accession à la propriété. A ce jour l’institution compte 27 000 clients dont 79,5% de femmes et 95,9% de clients en zone rurale. Elle gère un portefeuille de prêts d’un montant global de 13,2 millions d’euros.

Le fonds a également financé l’institution kosovare KRK avec un prêt de 1,5 millions d’euros. KRK a pour mission de fournir un accès aux services financiers dans les zones rurales du Kosovo. Partenaire historique de la Fondation Grameen Crédit Agricole, l’institution compte à ce jour 16 000 clients dont 15,2% de femmes et 60,5% de clients en zone rurale, pour un portefeuille de 38,4 millions d’euros.

Avec ces deux nouveaux investissements, le fonds compte 4 projets soutenus pour un montant total de 5 millions d’euros. Au 30 septembre 2019, avec la confirmation de la participation de Centre Loire, ce sont 21 Caisses régionales qui investissent dans les Fonds. L’encours du FIR s’élève à plus de 9,7 millions d’euros grâce aux investissements de Crédit Agricole Assurance, Amundi et 21 Caisses régionales (Alpes Provence, Alsace-Vosges, Brie Picardie, Centre-est, Centre-France, Centre Loire, Centre-Ouest, Champagne-Bourgogne, Charente-Périgord, Finistère, Franche-Comté, Ille-et-Vilaine, Languedoc, Loire-Haute Loire, Martinique-Guyane, Normandie-Seine, Provence Côte-d’Azur, Réunion, Savoie, Sud Rhône Alpes et Touraine Poitou).

La Fondation Grameen Crédit Agricole investit à nouveau en Asie Centrale

© Didier Gentilhomme

Au cours des six premiers mois de l’année, la Fondation Grameen Crédit Agricole a réalisé de nouveaux investissements en Asie Centrale. Elle a ainsi accordé un nouveau prêt en USD équivalent à 895 000 euros à l’institution de microfinance Tadjik Humo. Humo est une institution de microcrédit et de dépôt dont l’activité principale est d’offrir des services financiers de qualité et abordables aux populations rurales. A ce jour, cette institution compte près de 57 000 clients dont 42% de femmes et 80,5% de clients en zone rurale.

La Fondation a également accordé un nouveau prêt à OXUS Kyrgyzstan pour un montant en monnaie locale équivalent à 708 000 euros. OXUS Kyrgyzstan est une institution de microfinance qui offre des financements individuels et des prêts de groupe. Les clients d’OXUS travaillent majoritairement dans les secteurs agriculture et élevage. L’institution compte actuellement 7 600 clients dont 55% de femmes et 57,2% de clienst en zone rurale.

La Fondation Grameen Crédit Agricole soutien aujourd’hui 20 institutions de microfinance en Europe de l’Est et Asie Centrale pour un montant total d’engagements de 20,1 millions d’euros, soit 21% des engagements de la Fondation à fin août 2019.

Pour plus d’informations : Organisations soutenues

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Créée en 2008, sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank, la Fondation Grameen Crédit Agricole SA est un opérateur multi-métiers qui contribue à la lutte contre la pauvreté par l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact social. Investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de Fonds, la Fondation soutient des institutions de microfinance et entreprises sociales dans près de 40 pays.

La Fondation accorde sept nouveaux financements en Afrique subsaharienne

Durant le premier semestre de l’année, la Fondation Grameen Crédit Agricole a accordé sept nouveaux financements en Afrique subsaharienne à des partenaires historiques. Avec ces nouveaux investissements, la Fondation porte le montant de ses engagements en Afrique subsaharienne à près de 41 millions d’euros, soit 41% du montant total des engagements de la Fondation à fin août 2019.

Au Bénin, l’institution de microfinance RENACA a reçu un prêt d’un montant en monnaie locale équivalent à 762 000 euros. RENACA est une institution mutualiste dont la mission est de renforcer de manière significative la base économique des populations rurales. A ce jour l’institution compte 27 000 clients situés à 80% en zone rurale et 59,5% de femmes.

Au Kenya, la Fondation a accordé un nouveau prêt en monnaie locale équivalent à 2 millions d’euros à l’institution de microfinance Musoni. L’institution exploite fortement les technologies de l’information et de la communication afin de gérer ses activités de manière efficace et s’adapter rapidement. A ce jour l’institution compte 44 000 clients dont 66,3% de femmes et 63,3% de clients en zone rurale.

En Ouganda, ENCOT a reçu un nouveau prêt en monnaie locale équivalent à 296 000 euros. Ce prêt a été réalisé dans le cadre de la Facilité Africaine, programme développé par la Fondation Grameen Crédit Agricole en partenariat avec l’Agence Française de Développement pour soutenir les institutions de microfinance de petite taille en Afrique subsaharienne. ENCOT est une institution qui offre des services financiers et de développement entrepreneurial. A ce jour l’institution compte 6 200 clients dont 56% de femmes et 88,4% de clients en zone rurale.

En République Démocratique du Congo, la Fondation a accordé un prêt de 540 000 euros dans le cadre de la Facilité Africaine à l’institution de microfinance Paidek, dont le rôle est de financer le développement de petites activités de commerce ou d’élevage. A ce jour, Paidek compte 15 500 clients dont 51% de femmes et 31,2% de clients en zone rurale.

En Zambie, la Fondation a accordé, également dans le cadre de la Facilité Africaine, un nouveau prêt en monnaie locale équivalent à 300 000 euros à l’institution de microfinance Agora Microfinance Zambia (AMZ). AMZ est une institution de microfinance qui s’adresse tout particulièrement aux personnes ayant de faibles revenus, avec des produits financiers appropriés. A ce jour elle compte 37 100 clients dont 58% de femmes et 85% de clients en zone rurale.

Enfin, au Sénégal, la Fondation a accordé un prêt à CAURIE Microfinance en monnaie locale équivalent à 1,14 millions d’euros. CAURIE a pour mission de contribuer durablement à la promotion économique et sociale des microentrepreneurs. L’institution compte aujourd’hui 72 200 clients dont 99% de femmes et 55% en zone rurale. Un second investissement a été réalisé au Sénégal sous forme de prise de participation au capital de la Laiterie du Berger pour un montant équivalent à 99 700 euros. La Laiterie du Berger, dont la Fondation est actionnaire depuis 2010, est une entreprise sociale qui valorise le lait collecté auprès des éleveurs peuls, au Nord du pays, en le transformant en yaourts et autres produits laitiers vendus sous la marque Dolima.

La Fondation apporte son soutien à trois nouveaux partenaires

© Didier Gentilhomme

Au cours du premier semestre 2019, la Fondation Grameen Crédit Agricole a financé trois nouveaux partenaires en Afrique et en Asie Centrale. Avec ces trois nouveaux partenaires, la Fondation compte à fin août 81 organisations soutenues dans 38 pays.

Elle a ainsi accordé un premier prêt d’un montant en FCFA équivalent à 1,5 millions d’euros à Vital Finance au Bénin, une institution de microfinance fondée en 1998 au Bénin. Née d’un projet de microfinance financé par USAID, Vital Finance a acquis une solide expérience dans le domaine de la microfinance et est aujourd’hui l’une des plus grandes institutions du pays. Vital Finance est principalement active dans les zones périurbaines et compte 29 000 clients actifs dont 66% de femmes.

La Fondation a également accordé un prêt en monnaie locale équivalent à 1,5 millions d’euros à l’institution de microfinance Entrepreneur Financial Centre Zambia (EFC) en Zambie. C’est la plus grande institution de microfinance de dépôts réglementée du pays. L’institution, créée par CARE Zambia en 1996 en tant que projet de microfinance, a pour but de proposer des solutions en matière de fonds de roulement aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME), en mettant l’accent sur l’innovation de produits adaptés aux besoins du client. A ce jour elle compte près de 4 000 clients dont 44% de femmes et 6% de clients ruraux.

Enfin, la Fondation a également accordé un premier prêt d’un montant de 890 000 euros à l’institution e microfinance Salym Finance au Kirghizistan.Cette institution, créée en 2007 par quatre entrepreneurs kirghizes, a pour mission de soutenir la création et le développement d’activités génératrices de revenus et d’offrir l’accès à des services financiers aux populations exclues du système bancaire classique. Actuellement, l’institution compte près de 12 500 emprunteurs actifs dont 53% de femmes et 74% de clients en zone rurale et gère un portefeuille de 16,5 millions d’euros.

Pour plus d’informations.

Microfinance et Banque de détail : regards croisés

Par Céline Hyon-Naudin, Fondation Grameen Crédit Agricole

© Didier Gentilhomme

La microfinance est l’ensemble des services et produits financiers accessibles aux personnes exclues du système bancaire classique. Aujourd’hui, le secteur de la microfinance compte 139 millions de bénéficiaires pour un encours total de prêts estimé à 114 milliards de dollars (1). Au-delà de l’objectif de favoriser l’inclusion financière, la microfinance s’adapte et innove constamment pour être un levier de développement économique via l’entrepreneuriat.

Ce financement de l’entrepreneuriat est un point commun clé entre la microfinance et la banque de détail. Tout comme la microfinance, la banque de détail offre de solutions financières pour promouvoir des activités génératrices de revenus. Dans le Livret des 10 ans de la Fondation publié l’année dernière, nous avons comparé les chiffres des institutions soutenues par la Fondation et d’une banque régionale « moyenne » (2) de petite taille et avons identifié plusieurs analogies. Cet article est un coup de projecteur des enjeux communs identifiés.

Quelques éléments de comparaison

Banques de détail et institutions de microfinance (IMF) partagent certains objectifs et modes opératoires. Par exemple, l’organisation commerciale d’une IMF est semblable à celle d’un réseau bancaire classique avec un chargé de clientèle qui suit un portefeuille. Toutes deux s’exercent au cœur des territoires, à proximité de leurs clients. La microfinance a évolué pour diversifier son offre financière, se rapprochant de celle d’une banque de détail : prêt, épargne, transferts d’argent, assurance, paiement mobile, placements, reflétant la variété des besoins des clients et des entreprises.

Par ailleurs, les IMF et les banques de détail exercent leur métier en cherchant à maîtriser leurs coûts et leur risque, tout en visant à générer un résultat économique positif et résilient, capable d’assurer la pérennité de leur mission.

Pour autant, la structure des revenus et des coûts diffère grandement entre les deux modèles. Le coût d’exploitation (par exemple les charges liées aux déplacements des agents de crédit, qui ont au minimum entre 250 à 300 clients) est élevé chez une IMF : il représente 50 à 60% des charges.

La composition des revenus présente également des différences structurelles. Les montants et la durée moyenne des prêts sont plus modestes en microfinance : les microcrédits sont en général inférieurs à un an et le prêt moyen (de nos partenaires) est de 765€ contre 16 000€ pour une banque régionale moyenne. Une IMF a des revenus presqu’exclusivement liés à l’activité de financement, contrairement à une banque de détail, aux produits plus étendus et moins soumise à l’activité de financement. En conséquence, les revenus des IMF sont essentiellement tirés par la marge nette de financement : les revenus d’intérêts sur les crédits représentent 88 à 99% des revenus des IMF, très loin des 51% de la banque régionale moyenne.

Les taux d’intérêt du secteur de la microfinance sont plus élevés que ceux de la banque de détail, notamment en raison des coûts opérationnels. Toutefois, l’éthique et l’exigence d’impact conduisent le secteur à optimiser ses coûts d’exploitation. Le tableau ci-dessous présente une comparaison des coûts, revenus et marges par client d’une IMF partenaire et d’une banque de détail. Bien que les écarts soient importants entre régions, la marge par client est positive pour les IMF. La microfinance reste un secteur économique viable, même si les IMF doivent faire face à des défis importants, communs d’ailleurs à la banque de détail.

Des enjeux communs pour la microfinance et la banque

Avec 1,7 milliards d’adultes non bancarisés (3), la microfinance et la banque doivent continuer à innover pour les atteindre. Deux pistes s’offrent à elles : la finance digitale et la résilience face au changement climatique.

La finance digitale transforme le monde de la finance, en le rendant plus agile : Les nouvelles technologies offrent des services financiers numériques qui améliorent à la fois l’efficacité opérationnelle des institutions financières et augmentent la portée de leurs services. L’amélioration des processus opérationnels doit permettre de diminuer les coûts d’exploitation, développer de nouveaux canaux de distribution et toucher de nouveaux marchés. La diffusion de services financiers par ces nouvelles technologies est un pilier de l’accélération financière actuelle. Le potentiel est significatif : sur les 1,7 milliard d’adultes non bancarisés, un milliard possède un téléphone portable et 480 millions ont accès à internet (4).

Le financement de la transition écologique est un autre enjeu commun. Au contact direct avec les petits producteurs, les IMF renforcent le développement des économies rurales. Les petits agriculteurs sont déjà fragilisés par la petite taille de leur exploitation (80% ont une exploitation inférieure à 2 ha) et leur faible insertion dans des filières agricoles (seuls 7% sont formellement insérés dans des chaînes de valeur commerciales). Le changement climatique fait peser un risque supplémentaire et tant les IMF comme la banque de détail doivent innover pour octroyer des financements mieux adaptés aux cycles et aux risques agricoles et favoriser de nouvelles pratiques culturales encourageant la résilience et l’adaptation au changement climatique. La microfinance et la banque de détail se positionnent aussi autour de solutions financières comme celles favorisant l’accès à l’énergie verte destinées à promouvoir la transition écologique.

Ces défis communs rapprochent ces deux branches du système financier qui jouent un rôle puissamment inclusif dans le développement économique et le progrès social et environnemental. Nombreuses sont les synergies à exploiter entre la microfinance et la banque classique. A son échelle et aux côtés du groupe Crédit Agricole et ses IMF partenaires, la Fondation continuera à contribuer à faire progresser la finance responsable et inclusive.

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(1) Le Baromètre de la Microfinance 2018 : //www.convergences.org/barometre-de-la-microfinance/
(2) La banque régionale moyenne est le fruit de calculs basés sur les chiffres fournis par des établissement régionaux français qui ont permis d’établir un profil moyen.
(3) Global Findex 2017
(4) Ibid

La Fondation Grameen Crédit Agricole investit dans trois nouveaux pays

© Philippe Lissac

Au cours du premier semestre 2019, la Fondation Grameen Crédit Agricole a réalisé de nouveaux investissements dont trois dans de nouveaux pays. Elle a ainsi financé pour la première fois l’institution de microfinance LAPO en Sierra Leone, pour un montant équivalent de 385 000 euros. La mission de LAPO est d’offrir des services financiers qui répondent aux besoins des personnes économiquement actives, de manière rentable et innovante. C’est une IMF qui s’engage à développer le secteur de la microfinance en Sierra Leone sur la base des meilleures pratiques en matière de microfinance et à renforcer le secteur en vue de développer une culture du crédit. A ce jour, l’institution compte près de 22 000 clients, dont 97,3% de femmes. Cette clientèle se situe à 74% en zone rurale.

La Fondation a également réalisé un premier financement d’un montant équivalent à 500 000 euros auprès de l’institution de microfinance nigérienne ACEP Niger. ACEP Niger est une IMF spécialisée dans le financement des très petites entreprises en milieu urbain. Elle gère des prêts et des produits d’épargne destinés aux petites et micro-entreprises urbaines et périurbaines rejetées par le système bancaire traditionnel. Conformément à sa priorité en matière de responsabilité sociale d’entreprise, l’ACEP Niger a adopté les principes de protection du client de la SMART Campaign. Elle veille ainsi à protéger ses emprunteurs contre le surendettement. A ce jour l’institution compte près de 4 000 clients dont environ 25% de femmes. La totalité de la clientèle d’ACEP Niger se trouve en zone urbaine.

Enfin, la Fondation a également accordé un premier prêt d’un montant équivalent à 493 000 euros à VisionFund Rwanda, une institution de microfinance filiale de VisionFund International dont la mission est de fournir des services financiers et non financiers aux communautés rurales défavorisées. VisionFund Rwanda sert principalement les femmes vulnérables ayant des enfants et lesjeunes dans les zones rurales et leur offre des opportunités d’autonomisation économique. Les produits proposés et la stratégie sont axés sur le renforcement et l’offre de services financiers aux associations villageoises d’épargne et de crédit ett aux groupes. A ce jour l’IMF compte près de 12 000 clients dont 62% de femmes et 85% de clients en zone rurale.

Au premier trimestre, la Fondation réalise trois nouveaux investissements en Asie

© Didier Gentilhomme

Au cours du premier semestre 2019, la Fondation Grameen Crédit Agricole a réalisé trois nouveaux investissements en Asie, dont une garantie en Inde en partenariat avec CA-CIB Inde.

Au Cambodge, Phare Performing Social Enterprise (PPSE) s’est vue accorder un prêt d’un montant équivalent à 332 000 euros. Ce partenaire, dont la Fondation détient 15,5% du capital depuis 2013, est une entreprise sociale qui crée, produit et diffuse des spectacles vivants et qui emploi des jeunes artistes issus de milieux défavorisés.

Au Myanmar, la Fondation a également accordé un nouveau prêt de 1,8 millions d’euros à Vision Fund Myanmar, une institution de microfinance qui prête de petites sommes d’argent à des personnes qui n’ont pas d’antécédents de crédit mesurables, des actifs pour sécuriser les prêts ou l’accès aux sources de financement classiques. A ce jour l’institution compte 183 000 clients actifs dont plus de 85% de femmes et près de 52% de clients ruraux.

Enfin en Inde, la Fondation, en partenariat avec Crédit Agricole CIB Inde, a mis en place une garantie d’un montant en monnaie locale équivalent à 5,5 millions d’euros pour le compte de Fusion Microfinance Private Ltd. Fondée en 1994 dans le nord de l’Inde, l’institution offre des produits et services financiers à des personnes à faibles revenues. A ce jour, elle compte 1,4 millions de clients, exclusivement des femmes, situées à 90% en zone rurale.