Interviews métiers de la Fondation : Chargé d’investissement

Dans les premières années de son existence, la Fondation s’est concentrée sur l’activité de financement des institutions de microfinance en se spécialisant peu à peu sur les institutions de plus petite taille, situées en zones rurales et principalement au profit des femmes développant des petites activités génératrices de revenus.

Dans cette interview vous découvrirez le témoignage de Sébastien Simonot, Chargée d’investissement, qui nous éclaire sur son métier.

Votre métier de Chargé d’investissement en quelques mots ?

Le métier de Chargé d’investissement consiste à nouer et à développer des partenariats durables avec les institutions de microfinance, des organisations qui accordent des services financiers et non financiers à des populations à faible revenu.

Une grande partie de notre temps de travail est consacrée à la détection de ces partenaires potentiels, à travers une analyse poussée de leur performance financière, sociale, et environnementale. D’abord en phase de desk review sur la base des documents qu’elle nous envoie, et puis sur site à l’occasion de nos missions de dues diligences. Nous échangeons aussi régulièrement avec les institutions que nous avons déjà en portefeuille, pour évaluer l’évolution de leurs performances tant financières que sociales et environnementales et apprécier leurs besoins financiers et techniques afin de renforcer nos partenariats.

Quel est votre parcours ? Il y a un parcours type pour un Chargé d’investissement ?

J’ai débuté mon parcours dans la banque commerciale d’entreprises, d’abord au Crédit Lyonnais puis chez Crédit Agricole CIB. Après un détour par les terrains humanitaires, je me suis dirigé vers la microfinance, il y a une douzaine d’années, à peu près à l’époque où la Fondation Grameen Crédit Agricole se créait. Durant ces douze années, j’ai conduit des missions de direction et de conseil pour des institutions de microfinance en Haïti et en Afrique. J’ai rejoint la Fondation à l’été 2020, et je couvre pour elles plusieurs zones en Afrique, ainsi que sur le Moyen Orient.

Je dirais qu’il n’y a pas de parcours type à la Fondation. Les profils des Chargé d’investissement sont variés, mais ils ont un trait commun: c’est que nous avons tous une formation, une expérience en économie et en finance, doublée d’une exposition au terrain du développement et de l’humanitaire.

Quels sont les points forts de votre métier ?

Ce métier donne l’opportunité d’observer l’innovation dont font preuve les institutions de microfinance pour apporter leurs services aux publics vulnérables, malgré la difficulté des contextes dans lesquels elles doivent opérer. L’analyse en profondeur de ces institutions, notamment à travers les visites qu’on leur fait sur place et la rencontre avec leurs clients, rappelle tout le sens des ambitions de la Fondation : promouvoir l’entrepreneuriat social et l’inclusion financière. Enfin, le caractère transversal du métier : un chargé d’investissement travaille avec l’ensemble des équipes de la Fondation : Middle Office, Risque, Assistance Technique et Communication.

Pourquoi avez-vous choisi la Fondation ?

L’industrie de l’inclusion financière s’est considérablement développée ces dernières décennies et nombre de fonds existent pour accompagner ces institutions tant financièrement que techniquement. Dès le départ, La Fondation a su se doter d’outils pour d’une part être en mesure d’intervenir auprès de petites institutions à fort impact social, d’autre part, elle a été en mesure d’intervenir dans des zones où beaucoup d’autres opérateurs n’intervenaient pas, dans des pays fragiles, d’un point de vue économique, social et climatique. Nous avons aujourd’hui un retour d’expérience conséquent dans beaucoup de pays, notamment africains, qui nous est reconnu et qui participe à la force de notre identité.

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Interviews métiers de la Fondation : l’assistance technique

A partir de 2013, la Fondation a souhaité compléter son approche par une capacité d’intervention en expertise ciblée afin de renforcer la performance opérationnelle de ses partenaires. Depuis neuf ans maintenant, nous élaborons, coordonnons et réalisons des programmes d’assistance technique.

Dans cette interview vous découvrirez le témoignage de Victoire Binson, chargée de l’assistance technique, qui nous éclaire sur son métier et son impact.

En quelques mots, quelle est l’offre d’assistance technique de la Fondation ?
L’assistance technique est un dispositif d’accompagnement additionnel destiné aux partenaires de la Fondation, que ce soit des institutions de microfinance ou des entreprises sociales. Les modalités d’intervention sont variées, ça peut être la participation à des formations, des missions d’accompagnement mais aussi du cofinancement pour l’acquisition d’équipement. La Fondation joue un rôle de coordination d’assistance technique dans le cadre de programmes en lien avec nos partenaires techniques et financiers. Donc, à fin décembre 2021, c’est presque 380 missions d’assistance technique qui ont été lancées et coordonnées par la Fondation.

Quels sont les programmes développés par la Fondation ?
L’offre de la Fondation Grameen Crédit Agricole n’a cessé de s’étoffer depuis le lancement de son programme historique : la Facilité Africaine en 2008 visant à renforcer de petites IMFs en milieu rural. Depuis nous avons également lancé un programme d’assistance technique financé par le gouvernement du Luxembourg et coordonné par la BEI afin de renforcer les capacités d’institutions de microfinance en Afrique Subsaharienne. Et en Ouganda, avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés et grâce au financement de la Coopération suédoise nous avons aussi lancé un programme afin de permettre aux populations réfugiées d’accéder à des services financiers et non financiers.

Quels sont les programmes d’assistance technique de la Fondation ouverts aux entreprises sociales ?
Nous avons aussi d’autres programmes ouverts aux entreprises sociales. D’abord avec le programme Banquiers Solidaires qui vise à valoriser les compétences des collaborateurs du groupe Crédit Agricole et qui permet à nos partenaires, institutions de microfinance et entreprises sociales, de bénéficier de missions pro bono sur le terrain en Afrique en Asie et en Europe de l’Est. Et enfin nous avons un dernier programme qui s’appelle le programme SSNUP et dont l’objectif et de renforcer la résilience des petits producteurs et la structuration des chaines de valeurs agricole en Afrique et en Asie.

Quels sont les principaux impacts de ces programmes ?
La Fondation vient de publier un rapport sur son dispositif d’assistance technique au sein duquel elle a identifié trois impacts directs :
D’abord, l’assistance permet de renforcer la performance opérationnelle de ses partenaires ; ensuite l’assistance technique permet de développer de nouveaux services, comme la digitalisation ou la microassurance, et de toucher de nouvelles cibles, comme les réfugiées. Enfin, via ces programmes d’assistance technique, la Fondation Grameen Cédit Agricole promeut des pratiques innovantes et renforce ses liens avec les acteurs du secteur de la finance inclusive.

Quels sont les projets à venir ?
L’assistance technique fait partie intégrale du nouveau Plan stratégique 2022-2025 de la Fondation et constitue un axe fort de son développement. En 2022, nous lançons aussi un programme avec le Bureau International du Travail et financé par PROPARCO qui va nous permettre d’accompagner 12 de nos institutions de microfinance en Afrique et en Asie pour développer des produits de microassurances. Nous avons à la fois des ambitions fortes sur le digital et sur la résilience face au changement climatique et nous allons travailler à mettre en place de nouveaux dispositifs d’accompagnement pour aider nos partenaires à faire face à cette transition majeure.

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Assistance technique : la microfinance verte avec RENACA au Bénin

RENACA propose des crédits individuels et de groupe à une clientèle majoritairement féminine dans six régions du Bénin. Dans le cadre du programme Facilité Africaine, RENACA a bénéficié d’un accompagnement pour le renforcement de ses actions en matière de finance verte inclusive.

L’ORGANISATION ET LA FONDATION

Dans le cadre de la Facilité Africaine, RENACA a bénéficié d’une subvention de 182 000 € de l’Agence Française de Développement pour la mise en place de 18 missions d’assistance technique dans des domaines variés (système d’information, plan d’affaires, etc.), dont une mission de renforcement de la finance verte inclusive. La Fondation a également accordé trois prêts à RENACA depuis 2013, pour un montant total de 1 738 000 €.

LE CONTEXTE DE LA MISSION

Face à la détérioration des écosystèmes, RENACA souhaitait s’engager dans des activités de financement vert inclusif, notamment via le financement d’activités agricoles préservant les forêts et la biodiversité et d’activités contribuant à réduire la vulnérabilité des clients face au changement climatique. L’institution a ainsi bénéficié de l’appui d’un cabinet international (YAPU Solutions) pour développer une stratégie verte, évaluer et développer son offre de produits verts.

LES RÉSULTATS

Grâce à cette mission, un diagnostic a été établi sur les actions du RENACA dans le domaine du financement vert inclusif et l’institution a bénéficié de conseils pour le développement de son offre de produits. La mission a également permis de sensibiliser le personnel et la gouvernance sur la thématique de la finance verte inclusive et sur l’agriculture intelligente face au climat. Une stratégie verte institutionnelle et un plan d’actions ont également été formulés, permettant à RENACA de clarifier ses objectifs en matière de finance verte inclusive.

LES PERSPECTIVES

Suite à la mission, plusieurs actions prioritaires ont été définies, notamment l’organisation de sensibilisations sur la finance verte inclusive pour les agents du RENACA, la définition d’une liste d’activités exclues du financement car nuisibles à l’environnement, l’élaboration d’une politique environnementale et sociale ainsi que le développement d’une offre de produits agricoles respectueux de l’environnement.

Cette article a été publié dans « Notre dispositif d’assistance technique », accessible ici

Chamroeun Microfinance: a Solidarity Banker in Cambodia

© Fondation Grameen Crédit Agricole/GODONG

Chamroeun Microfinance Plc est une institution cambodgienne qui met la vocation sociale au cœur de son modèle économique. Elle fournit des services financiers aux populations démunies, exclues de l’offre des autres institutions de microfinance plus commerciales.

L’ORGANISATION ET LA FONDATION

La Fondation a accordé 8 prêts depuis 2010 à Chamroeun Microfinance Plc pour un montant total de 5 054 000 €. L’institution a également bénéficié du programme Banquiers Solidaires en 2018. Un expert en Ressources Humaines Internationales du groupe Crédit Agricole est parti deux semaines sur le terrain pour accompagner les équipes de Chamroeun Microfinance Plc dans l’identification et la mise en place d’une stratégie ressources humaines.

LE CONTEXTE DE LA MISSION

Confrontée à des défis de transformation, Chamroeun Microfinance Plc devait adapter son modèle économique, sa stratégie et ses politiques RH. En 2017, malgré une restructuration, l’institution était toujours confrontée à des problématiques RH, telles que le renouvellement de ses équipes, le besoin de renforcer les compétences du personnel opérationnel ainsi que des problèmes de supervision dans certaines agences. L’objectif de la mission était donc d’accompagner la fonction RH de l’institution dans l’adaptation et l’amélioration de sa stratégie, de ses politiques, de ses procédures et de ses outils de gestion.

LES RÉSULTATS

Le Banquier Solidaire a évalué les outils et les procédures RH existants pour ensuite proposer une stratégie en Ressources Humaines sur deux ans et des moyens de promouvoir le leadership au sein de l’organisation. Grâce à ce soutien opérationnel, Chamroeun Microfinance Plc, en phase de transformation complète de son business model et de renouvellement de son équipe de direction, a pu mettre en place une politique de ressources humaines efficace. Après sa mission et grâce aux relations de confiance créées avec le management de Chamroeun Microfinance Plc, l’expert du Crédit Agricole a été aussi en mesure d’apporter un appui ponctuel, à la demande, pour la mise en oeuvre de ses recommandations.

Cette article a été publié dans « Notre dispositif d’assistance technique », accessible ici

Solidarity Bankers Podcasts: Episode No. 3

Interview with Vaselina PETROVA, Accounting Standards Analyst, CACIB
and Ali LHAF, Credit Risk Analyst, CACIB
Produced by: Mireille de Kerleau, Communications Manager, CACEIS

Launched by the Grameen Crédit Agricole Foundation and Crédit Agricole SA in 2018, Solidarity Bankers is a skills volunteering program open to all Crédit Agricole Group employees in support of microfinance institutions and impact businesses supported by the Foundation. This is the third episode of the podcast series dedicated to Solidarity Bankers, the skills volunteering program run by the Grameen Crédit Agricole Foundation and Crédit Agricole SA. The first episode featured Carolina Viguet, Director of Communications & Partnerships at the Foundation and co-initiator of this program, and the second featured Andreas Brunner, Inspection Supervisor at Amundi in Paris, a Solidarity Banker on assignment in Kyrgyzstan. In this third episode, we will share the experience of Veselina PETROVA, Accounting Standards Analyst, and Ali LHAF, Credit Risk Analyst, both at CACIB.

They conducted a field mission in tandem for Faten, a microfinance institution established in 1999 and supervised by the Palestinian Monetary Authority. Faten's mission is to meet the financial services needs of low- and middle-income Palestinian entrepreneurs and individuals. It operates throughout Palestine, the West Bank, and Gaza, through a network of 37 branches and 277 employees.

Before giving the floor to our speakers, let me briefly review the economic and social situation in Palestine.

In a context marked by conflicts and geopolitical tensions, access to essential services in Palestine is a major issue. With a banking rate of just over 25% and an economy heavily dependent on agriculture, microfinance plays a vital role in supporting income-generating activities and rural development. Faten is a key player in financial inclusion in the Palestinian territories by financing economic and agricultural activities and home improvement with its approximately 26,000 clients. Now a significant institution with nearly $140 million in portfolio, Faten is engaged in a process of structuring and transforming itself into a multi-channel, multi-product bank requiring cutting-edge expertise. To support this transformation, Veselina and Ali, specialists in risk assessment, reporting standards, and accounting standardization at CACIB, are supporting it as part of a Solidarity Bankers in tandem mission.

Hello Veselina, hello Ali. So to begin this interview, I would like you to introduce yourself to our listeners.

Veselina : My name is Veselina and I have been working in the accounting analysis team at CACIB for five years now. I am originally from Bulgaria and come from Varna, a city on the Black Sea, where I did part of my studies. I finished my studies in France and have been working here ever since. I am also the mother of two young boys. I love learning and sharing, and this assignment is an opportunity for me to immerse myself in a new environment: microfinance, with issues that have nothing to do with those of a bank like CACIB.

Ali : My name is Ali Lhaf. I arrived in France in 2005 for my studies and since 2010 I have been working at CACIB where I have been a credit risk analyst since 2017. At the same time, I am also a professor. I give finance courses at the CNAM in Paris. For my part, it is extremely important to reach out to others, to really try to share what we have and this type of mission allows me to use my technical skills to help others.

Did you know each other before the mission, given that you work in the same company, or did you meet on this occasion?

Ali : We actually met on this mission and for this mission in particular, we needed someone with a bit of an IFRS expertise, which is Veselina's case, and someone who has more of a credit analyst profile and who speaks Arabic, which is my case. Veselina and I have complementary work.

You are located in the same buildings, are you both in Paris, in Montrouge?

Yes, we are in Montrouge

So you met physically.

Veselina : Yes, we met during the presentation of the mission. Ali, I believe you were the first to contact the Grameen Crédit Agricole Foundation for the mission because when I contacted them, they told me that there was already someone, an Arabic speaker, who had offered to take on the mission, and so they were waiting for someone who had knowledge of IFRS accounting standards.

Ali : Indeed, I have a former colleague who is now in communications, and it was she who actually told me about this mission. She told me that the Grameen Crédit Agricole Foundation was looking for someone who spoke Arabic and who knew a little about the context of credit. And so, I told her, if I can do anything, it would be with great pleasure, and that's how it started.

And you, Veselina, how did it go for you?

Veselina : So I had attended a video conference presentation of the current missions of the Grameen Crédit Agricole Foundation and so I saw that there was this mission for which they were looking for someone who matched my profile. This mission was the only one where they asked for skills that I had and I found that interesting. So I contacted the Foundation and that's it. That's how it happened.

So you each went through a selection process and then you were selected.

Veselina : As for me, when I contacted the Foundation and expressed my interest, they asked me to send my CV, with a brief description of what I could bring to the table, and then they confirmed that my CV corresponded to some of the skills they were looking for. It could be complementary to Ali's profile, and I met them. And I met Ali afterwards.

And from that moment on, did you immediately start working on this mission?

Ali : Actually, the mission was remote. It's not easy to start right away. So we took stock with Faten and they explained what they do. Afterwards, we received a good portion of their documents. We spent a lot of time with Veselina to really understand what the institution does and try to detail their mission so that we could really get a fairly comprehensive idea of their accounts, their business model. And that's how it started. And we also translated because there are documents in Arabic, in English, so we had to understand their documents. And then little by little, we had two or three meetings with Faten and then we started to get into the IFRS / NAF technical part and it was Veselina who brought her skills in this area.

Have you communicated with several people in Faten, or do you have a specific pen pal? Who are your pen pals there?

Veselina : We currently have two main contacts. There were three or four of them at the presentation meetings, if I'm not mistaken. So we have the financial manager of the microfinance institution, one of her colleagues who is competent in the IFRS accounting section and the credit risk models they want us to review. So, there you have it, two main contacts, and then we'll see if we have other people for the other topics we need to review.

Do these people speak mainly Arabic or do they also speak English?

Ali : They speak English too.

This also allows Veselina to follow, I imagine.

Veselina : Yes, in English it's easier for me, indeed.

I was wondering if you have any idea about the culture of the country or not at all? Or do you learn as you go by interacting with these people?

Ali : Personally, I know them a little. I come from Lebanon. Lebanon is not very far from the Palestinian territories, indeed. It's not identical to 100%, but there are a lot of points in common. It's the Orient, ... I know them a little. That does indeed facilitate communication. Honestly, for the moment, things have gone well with them. They were very available ... I don't know, Veselina, what your feeling is, but ...

Veselina : Yes, yes, they are responsive. In my case, I don't really know the cultural environment or anything else there. They are very responsive, they communicate in a natural and professional way like us, so I don't see any obstacles in that regard.

I see the mission will take place one day a week for 15 weeks. Is that more or less the idea?

Veselina : Yes, that's a general framework, it's for guidance only. And then we also adjust it based on our own workload every day at CACIB.

Ali : Indeed. I note that it's a fairly technical mission, honestly, which requires a bit of personal work on our part as well. These aren't necessarily topics that are 100% of our daily life because we work in an investment bank. Here we're really talking about microfinance, so it's not the same kind of work. On our side, it takes a bit of time.

Veselina : Yes, that's it. We have our knowledge, the general framework, well, not just general. We also have specific knowledge that can be useful for the mission. But on the other hand, due to the entity's activity, there are actually very specific points that require other additional expertise. And for example, we're trying to solicit someone at Crédit Agricole more for the retail banking part. Finally, we need additional expertise. So there are pros and cons. The cons are that they can't directly work on the subject for us from the start. But the advantage is that it will allow us to learn other things and also to exchange with other teams at Crédit Agricole, and we hope that people will be able to provide us with what we're lacking.

Ali : The first part is really the technical part on accounting standards and the second part is more the organization between their holding company in Ramallah and the surrounding subsidiaries. So it's the communication between the holding company and the small subsidiaries. So I think these are the two big topics to work on with Faten.

And when you have meetings with them, are you always both there, or are you sometimes alternated, once one, once the other?

Veselina : For now, we've tried to be both. Afterwards, there's no obligation per se, but at the beginning, it's important that there are two of us. If there's a need to switch to Arabic, Ali can do it, but not me.

When the mission is over, I imagine you will do some follow-up on what is happening and how it is being implemented?

Veselina Yes, yes. That's what the Foundation told us. That the mission generally ends with a meeting that concludes with the achievement of objectives. And we can always keep in touch with the achievement of objectives.

And perhaps one last question that comes to mind. I wanted to talk more generally about the mission of skill donations. Do you already feel that this is a gift of your skills and that you will be useful, that it makes you happy? What does it bring you to do this?

Veselina : We already hope that we will be useful. But once again, we are not even halfway through the mission yet. So we really hope that we will be able to end up with a result that will be useful to Faten. As far as I'm concerned, I was initially interested in being able to participate in a mission like this, a volunteer mission. I think it will be really rewarding in the end, once we see that the result of what we were able to produce corresponds to the expectations, I hope, of our interlocutors.

Ali, maybe you have a feeling about this too?

Ali : While waiting for the result, I hope that we will bring beautiful things to Faten. But on a personal level, giving and sharing is something that touches me a lot, so I really try, on quite a few levels, to do it, either as a teacher if I give classes, or I do interpretation for refugees here in Paris, … I think that if you have something, you must above all share it with others.

Veselina : Yes, and we too will surely learn a lot of things.

Ali : In fact, on a personal and also technical level, yes, really.

Well, thank you very much for this exchange. Thank you for listening to this podcast and I look forward to seeing you for the fourth episode, which will focus, this time, on a field mission in Senegal, carried out by two Solidarity Bankers from Crédit Agricole SA and EFL in Poland. See you soon!

Listen to the podcast here

Assistance technique : l’élaboration du plan stratégique de MLF Zambie

© Peter CATON

L’ORGANISATION ET LA FONDATION

Dans le cadre de la Facilité Africaine, MLF Zambie a bénéficié d’une subvention de 49 000€ par l’Agence Française de Développement pour la mise en place de 10 missions d’assistance technique dans des domaines variés (gestion des risques, digitalisation, formation du personnel, etc.), dont l’élaboration d’un nouveau plan d’affaires. La Fondation a également accordé un prêt à MLF Zambie, en 2020, pour un montant total de 250 000 €.

LE CONTEXTE DE LA MISSION

Dans un contexte de fort développement de ses activités, MLF Zambie souhaitait bénéficier d’un regard extérieur et de l’appui d’un expert, pour se positionner plus clairement sur le marché et renforcer sa compétitivité. L’institution a ainsi bénéficié de l’appui d’un prestataire d’assistance technique local pour élaborer un nouveau plan stratégique sur cinq ans (2021-2025), un plan d’actions et des projections financières.

LES RÉSULTATS

Grâce à cette mission, MLF Zambie a pu mieux cerner le secteur local de la microfinance, mais aussi définir précisément ses objectifs et ses projections de croissance à moyen terme. L’institution est désormais outillée pour faire face à la concurrence, prioriser ses actions et réaliser des projections. L’élaboration du plan d’affaires a également permis à MLF Zambie de communiquer plus clairement sur ses objectifs organisationnels auprès de son personnel, et auprès de potentiels nouveaux investisseurs.

LES PERSPECTIVES

MLF Zambie cible une croissance significative de ses activités, avec pour objectif de servir 80 000 clients actifs d’ici à cinq ans. L’institution souhaite également renforcer son efficacité opérationnelle grâce à des méthodologies de prêt affinées et à la technologie intelligente, mais aussi accroître la motivation de son personnel, développer des produits dédiés au financement des activités agricoles et fidéliser ses clients, toujours dans le but final d’améliorer les conditions de vie des femmes.

Cette article a été publié dans « Notre dispositif d’assistance technique », accessible ici

Assistance technique : l’amélioration de la gestion des risques d’ACFIME (Burkina Faso)

©Fondation Grameen Crédit Agricole / Didier GENTILHOMME

ACFIME est une institution de microfinance burkinabé qui vise les populations très vulnérables, exclues des grandes institutions de microfinance intervenant sur l’ensemble du pays. Les prêts accordés par ACFIME présentent donc un très fort potentiel d’impact social.

L’ORGANISATION ET LA FONDATION

Dans le cadre de la Facilité Africaine, ACFIME a bénéficié d’une subvention de 131 000 € par l’Agence Française de Développement pour la mise en place de 13 missions d’assistance technique dans des domaines variés (plan d’affaires, gestion des ressources humaines, gestion des risques, formation, etc.), dont la réalisation d’une cartographie des risques et la formation du département Audit Interne. La Fondation a également accordé trois prêts, depuis 2014, à ACFIME pour un montant total de 732 000€.

LE CONTEXTE DE LA MISSION

La structuration des procédures et la gestion des risques sont des facteurs déterminants pour consolider et assurer la durabilité d’une institution. Dans le cadre de la première phase du programme de la Facilité Africaine, ACFIME avait bénéficié d’une mise à niveau de l’essentiel de ses procédures. Dans la lignée de cette mission, ACFIME a reçu une autre mission d’assistance technique afin de poursuivre le renforcement de la gestion des risques. L’organisation a été accompagnée par un prestataire d’assistance technique local pour la réalisation d’une cartographie des risques opérationnels, financiers et stratégiques et la formation du département Audit Interne.

LES RÉSULTATS

Grâce à l’approche participative du prestataire d’assistance technique et à la formation du département Audit Interne, ACFIME a gagné en autonomie dans l’identification des risques internes et externes auxquels elle fait face afin de les mesurer et de mettre en œuvre des mesures de mitigation si nécessaire. Un comité de gestion des risques est désormais en charge de la mise à jour de la cartographie et des plans de mitigation des risques y afférents.

LES PERSPECTIVES

Suite à ces premiers résultats positifs, ACFIME souhaite désormais réaliser une cartographie des risques pour chaque agence et point de service, afin de pouvoir identifier et prévenir l’ensemble des risques, à chaque échelon de l’institution. ACFIME souhaite également élaborer un plan de continuité des activités.

Cette article a été publié dans « Notre dispositif d’assistance technique », accessible ici

Nouvelle mission Banquiers Solidaires au Bénin

© In Venture

A l’initiative de la Fondation Grameen Crédit Agricole et de Crédit Agricole S.A, des missions de volontariat de compétences Banquiers Solidaires sont proposées aux collaborateurs du groupe Crédit Agricole pour le compte d’organisations soutenues par la Fondation. Une nouvelle mission Banquiers Solidaires est à pourvoir en faveur de l’Association des Caisses de Financement à la Base (ACFB) au Bénin. C’est une institution de microfinance créée en 1995 dans le cadre d’un projet de l’ONG locale GRAPAD.

ACFB a pour mission d’offrir des services financiers et non financiers de qualité aux populations actives, économiquement faibles, et majoritairement féminine en vue de leur promotion. ACFB propose à ses clients des services de prêts et d’épargne à travers des méthodologies de groupe et individuelle.

Aujourd’hui, ACFB dispose d’un Département Ressources Humaines, au sein du Service Administration Générale, composé de deux agents : une Chargée de suivi RH, promue en 2019 pour préparer le départ à la retraite de l’ancien Chargé de suivi et une Assistante. L’institution dispose également d’un manuel de gestion des ressources humaines, d’outils de gestion RH ainsi que d’un logiciel pour gérer les salaires. Toutefois, ACFB manque d’un système formalisé d’évaluation du personnel ainsi que d’un plan de gestion des carrières afin d’exploiter les aptitudes et le potentiel de ses collaborateurs, tout en identifiant et en satisfaisant leurs attentes.

Pour découvrir l’offre détaillée de la mission Click here.

Comment y postuler

Envoyez votre CV ainsi qu’un ou deux paragraphes exprimant votre motivation ainsi que votre expertise à carolina.viguet@credit-agricole-sa.fr

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Créée en 2008, sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank, la Fondation Grameen Crédit Agricole est un opérateur multi-métiers qui contribue à la lutte contre la pauvreté par l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact social. Investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de Fonds, la Fondation soutient des institutions de microfinance et entreprises sociales dans près de 40 pays.

72 institutions de microfinance rejoignent le premier index d’inclusion financière

La mesure de l’impact de la performance des institutions de microfinance dans 41 pays sera lancée au deuxième trimestre 2022 avec le soutien des leaders du secteur.

13 avril 2022 – Dans un effort mondial visant à promouvoir des données d’impact standard et comparables pour le secteur de la microfinance, 60 Decibels publiera dans le courant du trimestre le premier indice de microfinance entièrement basé sur les réponses des clients finaux. Cette initiative révolutionnaire inclura des données agrégées des clients des 72 institutions de microfinance (IMF) participantes, soutenues par 19 partenaires fondateurs. Collectées par le biais d’enquêtes téléphoniques, les données et les informations qui en résultent seront partagées dans un rapport public et un tableau de bord afin d’établir des références de performance pour la mesure et la gestion continue de l’impact par les IMF et les bailleurs de fonds travaillant avec elles.

La participation globale des IMF a été rendue possible grâce au soutien et à la collaboration de 19 partenaires fondateurs de l’initiative : Accion, Advans, BRAC, ECLOF, FMO, Fundación Netri, Global Partnerships, Grameen Foundation, Kiva, LeapFrog Investments, MCE Social Capital, Nordic Microfinance Initiative, Opportunity International, Pro Mujer, ResponsAbility, SPTF, Symbiotics, WaterEquity et Women’s World Banking. Le parrainage catalytique et structurant de cet effort inaugural est venu de la Tipping Point Foundation on Impact Investing et de Ceniarth. Ensemble, ces sponsors et partenaires fondateurs ont financé des projets et engagé leurs portefeuilles pour inclure des IMF de 41 pays dans cette recherche.

« En tant qu’investisseur dans la microfinance depuis 14 ans, la Fondation Grameen Crédit Agricole est vraiment ravie de participer à cette initiative et de soutenir ses partenaires dans la collecte de ces données. Lors de la publication de son modèle d’impact en 2020, la Fondation s’est engagée à surveiller davantage son impact. Nous sommes donc heureux que notre équipe dispose pour la première fois de données d’impact comparables », a déclaré Alice Rullier, analyste d’impact à la Fondation.

Pour chaque IMF participante, les chercheurs de 60 Decibels ont enquêté auprès d’un échantillon représentatif (200 à 250 répondants) de clients d’IMF et ont mené une enquête téléphonique standardisée pour recueillir des données quantitatives et qualitatives selon cinq dimensions clés de l’impact. L’enquête, développée par 60 Decibels et basée sur son expérience de travail avec des centaines d’entreprises dans le domaine de l’inclusion financière, a recours à des questions éprouvées pour évaluer et comparer les résultats sociaux sur cinq thèmes d’impact : accès, impact sur les entreprises, impact sur les ménages, gestion financière et résilience. Les données agrégées de toutes les IMF participantes établiront des références à partager dans le rapport public, fournissant un aperçu essentiel de la gamme de performances sur ces résultats clés à utiliser dans l’ensemble du secteur de la microfinance.

« Nous avons commencé à écouter les clients finaux il y a huit ans parce que la norme de pratique – des choses comme compter le nombre de clients touchés – ne nous donnait pas des indications sur le fait de savoir si la vie des gens s’améliorait », a déclaré Sasha Dichter, PDG et cofondatrice de 60 Decibels. « Nous sommes ravis de la réponse à cette initiative et de la collaboration de tant de leaders de l’industrie pour mieux écouter et établir une nouvelle norme dans la compréhension des résultats sociaux. Cet indice porte la valeur de nos références d’impact à un nouveau niveau et aide les IMF et les investisseurs à comprendre les résultats des clients avec une comparabilité de 100 % pour chaque mesure ».

En plus de fournir des informations qui seront directement applicables à la gestion de l’impact dans le secteur de la microfinance, l’indice signale et démontre la valeur des données rigoureuses sur les résultats des parties prenantes finales pour comprendre la performance de l’impact. Au cours de l’année à venir, 60 Decibels produira des références au niveau sectoriel grâce à des efforts d’indexation similaires dans d’autres secteurs afin d’accroître l’importance d’écouter les parties prenantes finales pour avoir un impact plus important.

L’indice est conçu pour compléter et s’intégrer aux cadres et normes existants en matière de microfinance, d’investissement d’impact et de développement international. La participation à l’indice des IMF pour mener des enquêtes auprès des clients fournit aux IMF et aux investisseurs un retour d’information sur les pratiques recommandées par la SPTF et CERISE dans les normes universelles et les principes de protection des clients, ainsi que les normes d’impact des ODD, et fournit des données alignées sur les mesures IRIS+ et les cinq dimensions de l’orientation de l’impact établies par l’Impact Management Project.

Pour plus d’informations et pour recevoir l’indice d’inclusion financière de 60 Decibels, Click here.

A propos de 60 Decibels

60 Decibels est une société internationale de mesure d’impact basée sur la technologie, qui apporte rapidité et répétabilité à la mesure de l’impact social et aux informations sur les clients. Nous fournissons de véritables références de performance d’impact, permettant aux organisations de comprendre l’impact par rapport à leurs pairs et de fixer des objectifs de performance. Nous avons un réseau de plus de 850 chercheurs dans plus de 70 pays et avons travaillé avec plus de 800 des principaux investisseurs d’impact, entreprises, fondations, sociétés, ONG et organisations du secteur public à travers le monde. 60 Decibels permet d’écouter facilement les personnes qui comptent le plus.

A propos de la Fondation Grameen Crédit Agricole

Créée en 2008 sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du professeur Yunus, la Fondation Grameen Crédit Agricole accompagne des institutions de microfinance et des entreprises à impact dans 37 pays à fin 2021. Acteur reconnu du secteur, la Fondation Grameen Crédit Agricole a pour objectif de travailler dans les pays où la pauvreté et l’exclusion financière sont les plus importantes. En tant qu’investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller en fonds, la Fondation accompagne 81 partenaires dans 37 pays avec plus de 78 millions d’euros d’engagement.

Banquiers Solidaires : un levier à impact fort pour Crédit Agricole

Le programme de mécénat et de bénévolat de compétences Banquiers Solidaires, lancé par Crédit Agricole S.A. et la Fondation Grameen Crédit Agricole en juin 2018, a permis à une trentaine de collaborateurs du Groupe d’effectuer des missions d’assistance technique auprès d’entreprises à impact et d’institutions de microfinance dans plus d’une dizaine de pays. Trois questions à Bénédicte Chrétien, Directrice des Ressources Humaines Groupe de Crédit Agricole S.A.

Quel bilan tirez-vous de l’initiative Banquiers Solidaires pour les collaborateurs du Groupe et pour le Crédit Agricole en tant que marque employeur ?

Depuis 2018, ce programme a permis à 39 collaborateurs d’effectuer 357 jours de mission dans 21 pays, au profit de 29 organisations. Pour chaque mission, nos Banquiers Solidaires sont présents durant une à deux semaines sur le terrain ou accessibles à distance pour apporter leurs expertises (stratégie marketing, logistique, reporting financier, appui à la levée de fonds, achats, RH, etc.) aux équipes opérationnelles.

Les retours d’expérience sont très positifs pour chacune des parties. Les organismes bénéficiaires apprécient fortement l’apport d’expertises techniques nécessaires pour sécuriser le déploiement de leur projet. Les managers considèrent l’engagement de leurs collaborateurs comme un véritable levier de développement des compétences, notamment de leurs “soft skills” ou compétences comportementales. Les collaborateurs volontaires sont fiers de participer aux projets solidaires initiés par le Groupe, de vivre une expérience humaine inédite et de valoriser leur expérience professionnelle.

De récentes études ont confirmé que l’engagement solidaire des salariés, que ce soit à leur initiative ou à celle de l’entreprise, est fortement corrélé à leur engagement professionnel. En répondant à leur quête de sens et d’utilité sociale, ces missions sont un puissant moteur d’attractivité, de motivation et de cohésion pour nos collaborateurs.

Pensez-vous que ce programme répond à la demande d’engagement sociétal de vos collaborateurs et collaboratrices ?

Le Groupe s’est donné l’ambition d’être un employeur responsable dans une entreprise citoyenne. L’utilité est le marqueur de notre Raison d’Être et l’éducation un axe fort de notre contribution sociale et sociétale. Ce programme, en est la parfaite illustration. La crise sanitaire a amplifié les attentes de la société civile, qui portent de plus en plus sur le développement du capital humain de nos entreprises. L’engagement solidaire n’est plus l’apanage des milleniums. Il est donc légitime et incontournable que le Groupe accompagne de tels programmes de volontariat qui sont un symbole fort de son engagement sociétal.

La finance inclusive s’intègre-t-elle dans le plan stratégique de la Banque ?

Le Crédit Agricole s’engage à être le partenaire de confiance de tous ses clients. Son ambition est d’être au service des ménages les plus modestes comme les plus fortunés, des professionnels de proximité comme des grandes entreprises internationales. Sa solidité et la diversité de ses expertises lui permettent d’accompagner dans la durée chacun de ses clients dans leur quotidien et leurs projets de vie, en les aidant notamment à se prémunir contre les aléas et à prévoir sur le long terme. La finance inclusive est donc au cœur de la Raison d’Être du Crédit Agricole et fait partie intégrante de nos objectifs stratégiques, en France comme à l’international.

Cette article a été publié dans « Notre dispositif d’assistance technique », accessible ici