La Fondation œuvre en faveur de l’inclusion financière des réfugiés

© Didier Gentilhomme

Depuis 2019, la Fondation Grameen Crédit Agricole, l’Agence suédoise de développement et coopération Internationale (Sida) et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) unissent leurs forces pour soutenir les populations réfugiées en Ouganda.

La Fondation a été sélectionnée par l’Agence Suédoise de Développement et de Coopération Internationale (Sida) et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) pour la conception et la coordination d’un programme innovant ayant pour objectif d’améliorer les moyens de subsistance, la résilience et l’inclusion financière des réfugiés et des communautés d’accueil en Ouganda.

Hanadi Tutunji, Financial Inclusion Officer au sein du HCR revient sur ce programme commun sur quatre ans.

En quoi l’inclusion financière est-elle une solution durable pour les réfugiés en Ouganda ?

L’Ouganda accueille environ 1.5 million de réfugiés et de demandeurs d’asile, ce qui en fait le premier pays d’accueil en Afrique, et le troisième dans le monde. C’est l’un des pays avec les politiques d’accueil les plus progressives au monde, et l’un des pays leaders pour la mise en place du Cadre d’Action Globale pour les réfugiés (CRRF) et du Global Compact on Refugees (GCR). En Ouganda, les réfugiés vivent dans des campements proches des communautés d’accueil, et ont accès aux même services publics nationaux, en matière de santé, d’éducation, d’accès à l’eau, de moyens d’existence et d’assainissement. Les réfugiés sont par ailleurs libres de leurs mouvements, ont le droit de travailler, et ont été inclus dans le Plan National III pour le Développement du pays.

Une grande majorité des réfugiés (94%) vit dans 13 campements, situés dans le Sud-Ouest et le Nord du pays. Les 6% restants vivent en zone urbaine, près de Kampala. Malgré les politiques progressistes et inclusives de l’Ouganda, le taux de pauvreté des réfugiés est près de deux fois plus élevé que celui des communautés d’accueil, ce qui crée des défis pour la coexistence pacifique des communautés, et des problématiques de sécurité, en particulier pour les femmes, les filles et les personnes ayant des besoins spécifiques.

En 2020, le Programme Alimentaire Mondial a réduit de 30% les rations alimentaires pour les populations réfugiées, en raison d’un manque de financements. L’impact de cette réduction des rations alimentaires a été accru par la crise de la COVID-19, et du confinement national. Suite au confinement, 13% des réfugiés ont dû cesser de travailler (en particulier ceux vivant dans les zones urbaines), ce qui a encore accru leur insécurité alimentaire et financière.

Des solutions durables doivent donc être trouvées pour relever les défis humanitaires et de développement auxquels l’Ouganda est confronté, notamment en raison du nombre important de réfugiés en situation de déplacement prolongé.

L’inclusion financière permet de favoriser l’accès des réfugiés aux systèmes financiers, de développer l’activité économique et de promouvoir les micro-entreprises et l’auto-emploi. Les services financiers et non financiers proposés aux réfugiés les aident à subvenir à leurs besoins de manière durable. Il est donc important de s’engager auprès du secteur privé et de faciliter son action pour développer et fournir des services financiers sur mesure aux réfugiés, y compris l’accès aux services d’épargne, de prêts, d’assurances et de transferts de fonds.

Pouvez-vous expliquer les spécificités du programme ?

Le programme vise à améliorer l’accès au crédit des réfugiés et de leurs communautés d’accueil afin qu’ils puissent développer des activités génératrices de revenus. A terme, l’objectif du programme est d’améliorer la résilience d’environ 100 000 ménages parmi ces populations.

Ce programme, qui tire parti de financements mixtes (capitaux publics et privés), comprend trois volets : un fonds de garantie des prêteurs, un financement de la dette pour trois institutions de microfinance (IMF) et une assistance technique pour les IMF et les réfugiés.

Le HCR partage des données socio-économiques, facilite l’accès aux réfugiés, forme le personnel des IMF sur les besoins des réfugiés et leur protection, et supervise la participation des réfugiés aux formations financières et commerciales. La Fondation Grameen Crédit Agricole, avec le soutien financier de Sida, assure le volet Assistance Technique du programme qui vise notamment à offrir aux réfugiés des services non financiers, tels que la formation commerciale et l’éducation financière. L’assistance technique permet par ailleurs de couvrir une partie des coûts initiaux de mise en place encourus par les IMF pour étendre leurs opérations de prêt aux réfugiés.

Grâce au programme, les IMF ont pu ouvrir de nouvelles agences dans les districts de Moyo (campement de Parlorinya), Yumbe (campement de Bidibidi) et Isingiro (campement de Nakivale) où vivent de nombreux réfugiés. A fin mars 2021, 14 777 prêts avaient été accordés par les IMF bénéficiaires du programme, dont 6 423 prêts (44%) aux populations réfugiées. 19 294 personnes avaient par ailleurs bénéficié de formations. Le programme s’adressant à la fois aux réfugiés et à leur communautés d’accueil, il facilite les liens entre les communautés, favorisant ainsi leur coexistence pacifique.

Quelles sont les priorités et les perspectives du HCR en matière d’inclusion financière dans le monde ?

Les besoins financiers des réfugiés évoluent dans le temps, allant du financement des moyens de survie au moment de leur arrivée à des services plus complets tels que l’épargne, les paiements et le crédit dans un deuxième temps.

L’inclusion financière représente un tremplin pour passer de l’aide humanitaire au développement d’activités pérennes. Le HCR veille à ce que les réfugiés ainsi que les personnes vulnérables dans les communautés d’accueil aient accès à des services financiers abordables et adaptés, et que des prestataires de services financiers responsables fournissent ces services.

Pour renforcer l’inclusion financière, le HCR souhaite à l’avenir étendre ses partenariats, continuer à soutenir et motiver ses partenaires à fournir des services durables aux réfugiés et les accompagner dans leur mission de plaidoyer pour améliorer le cadre réglementaire.

 

 

[INTERVIEW] Facilité Africaine : une assistance technique en faveur de MLF Zambie

© MicroLoan Foundation (Zambia)

La Facilité Africaine est un dispositif mis en place en 2013 par la Fondation Grameen Crédit Agricole, en partenariat avec l’Agence Française de Développement (AFD), pour accompagner des institutions de microfinance rurales en Afrique subsaharienne.

Ce dispositif, qui s’achève fin 2021, aura permis de réaliser 326 missions d’assistance technique auprès de 26 institutions de microfinance pour un montant total de 3,52 mIn € de subventions.

 Retour sur ce programme à travers le témoignage de Jack Ngoma, Directeur Exécutif de MLF Zambie.

Créée en 2008, MLF Zambie est une institution de microfinance de type Tier 3 (portefeuille de crédit < 10 mIn USD). A fin décembre 2020, l’institution propose des produits de crédit et des formations à une clientèle composée de presque 23 000 femmes, vivant en zone rurale, pour un encours de crédit de 830 217€. Dans le cadre du programme d’assistance technique de la Facilité Africaine, MLF Zambie a été accompagnée pour élaborer un plan d’affaires pour la période 2021-2025. Le consultant en charge de la mission, Thomas Lendzian, du Cabinet Tukumuka Consulting, a permis à l’institution de cadrer sa stratégie, de définir un plan d’action opérationnel afin notamment de permettre à MLF Zambie de se développer dans de nouvelles zones et de trouver de nouvelles sources de financement.

 Pourquoi l’élaboration d’un plan d’affaires était-elle importante pour votre institution ?

Un regard extérieur était nécessaire pour analyser en profondeur le marché de la microfinance en Zambie, pour nous permettre de nous positionner clairement et pour renforcer notre compétitivité. Par ailleurs, nous souhaitions pouvoir communiquer de façon efficace sur nos objectifs à long terme auprès des parties prenantes, dont certains sont de potentiels investisseurs. Le soutien de la Fondation Grameen Crédit Agricole a été très utile à chaque étape de la mise en place du plan d’affaires.

 Qu’attendiez-vous du consultant ? Les résultats correspondent-ils à vos attentes ?

Nous cherchions un cabinet dont l’expertise en microfinance et l’expérience terrain nous permettraient d’améliorer le processus de planification de nos activités. Thomas Lendzian, du cabinet de conseil local Tukumuka Consulting, avait le profil idéal et il s’est avéré que ce recrutement fut particulièrement judicieux et pertinent. Nous avons apprécié sa connaissance des différentes régions d’Afrique et de la Zambie en particulier, ainsi que sa compréhension des stratégies et des tendances du secteur. Le plan d’affaires nous a permis de mieux comprendre le secteur local et de définir précisément nos projections de croissance. Nous sommes désormais armés face à la concurrence, et avons clarifié nos objectifs à long terme. L’élaboration de ce plan d’affaires nous a également permis de communiquer plus clairement sur nos objectifs organisationnels auprès de notre personnel et des parties prenantes, et de nous adresser à des investisseurs identifiés comme étant pertinents.

 Quelles sont les priorités définies dans le business plan ? 

Parmi les piliers stratégiques du plan d’affaires élaboré sur cinq ans, nous visons une croissance significative, avec pour objectif de servir 80 000 clients d’ici 2025. Nous souhaitons par ailleurs renforcer notre efficacité opérationnelle grâce à une méthodologie de prêt révisée utilisant les réseaux d’agents et la technologie intelligente. Nous misons également sur la diversification des produits pour permettre aux clients d’accéder à des produits de crédit flexibles et adaptés à leurs activités – notamment agricoles. Grâce à la formulation de ce plan d’affaires, nous espérons par ailleurs mettre en place des partenariats stratégiques avec des investisseurs et des partenaires commerciaux pertinents. Enfin, le renforcement de l’impact social de MLF Zambie, notamment via la fidélisation des clients et l’amélioration des conditions de vie des femmes, est un objectif majeur pour les années à venir.

 

Le secteur agricole en Afrique analysé par la Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde (FARM)

© Didier Gentilhomme (Bénin)

La Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde (FARM) est une fondation reconnue d’utilité publique, ayant pour mission de promouvoir des agricultures et des filières agroalimentaires performantes et respectueuses des producteurs, des consommateurs et de l’environnement, en particulier dans les pays du Sud.

A l’interface entre l’action et la recherche, FARM alimente les débats entre décideurs et acteurs du développement à travers la publication d’études, l’organisation d’événements et sa contribution à des projets pilotes.

Le secteur agricole en Afrique, et en particulier en Afrique subsaharienne, est également un axe central des actions menées par la Fondation Grameen Crédit Agricole depuis 2008. Nous vous invitons à découvrir les derniers articles publiés par Jean-Christophe Debar, consultant pour FARM, portant sur le financement des politiques agricoles et sur la dépendance alimentaire du continent africain.

La grande majorité des gouvernements des pays d’Afrique subsaharienne peinent à respecter l’engagement contracté à Malabo en 2014 : consacrer au moins 10 % de leur budget à l’agriculture. La crise économique et l’augmentation de l’endettement dues à la Covid-19 rendent encore plus difficile le soutien au secteur agricole, alors qu’il s’agit d’un défi majeur à relever en matière de sécurité alimentaire, de lutte contre la déforestation et d’adaptation au changement climatique.

Contrairement à une opinion largement répandue, la dépendance de l’Afrique subsaharienne aux importations de produits alimentaires est relativement modeste : de l’ordre de 15 à 20 % de la consommation selon les pays. L’Afrique pourrait cependant avoir besoin de compter davantage sur les marchés mondiaux suite à l’explosion de la demande liée à la croissance démographique, l’impact négatif du changement climatique sur les rendements et la nécessité de lutter contre la déforestation.

Membre fondateur de FARM, le groupe Crédit Agricole accentue aujourd’hui son soutien financier pour lui permettre d’enrichir son champ d’étude, élargir son périmètre d’intervention et renforcer ses modes d’action. La Fondation Grameen Crédit Agricole s’implique également dans ce nouveau plan de développement de FARM en mettant en place dès 2021 des synergies de moyens et des réflexions prospectives communes.

Découvrez l’intégralité du blog de FARM

 

 

La Fondation accompagne en compétences le Plastic Odyssey LAB

© Yann Vanbesien

19 tonnes de plastique entrent dans l’océan chaque minute, moins de 10% du plastique produit est recyclé, et 80% de la pollution marine provient des villes côtières des pays les plus démunis. Face à ce constat, les équipes de Plastic Odyssey ont décidé d’agir en organisant une expédition autour du monde sur leur bateau ambassadeur. L’objectif ? Constituer un réseau mondial d’initiatives locales de recyclage plastique. Embarquées à bord de leur navire, des technologies de tri, de recyclage et de pyrolyse sont mises à disposition des entrepreneurs afin de les aider à valoriser les déchets.

Parallèlement à cette expédition, les équipiers du projet ont lancé leur programme d’accélération « Plastic Odyssey Lab » (PO LAB), afin d’accompagner en compétences les entrepreneurs du recyclage. Suite à un premier appel à projet en France, 6 lauréats ont pu rejoindre le bateau ambassadeur en juillet 2021.

Au programme :

  • Un accompagnement technique des ingénieurs de Plastic Odyssey qui permet aux lauréats de tester leurs procédés de fabrication grâce aux machines de recyclage embarquées
  • Un accompagnement entrepreneurial assuré par le groupe Crédit Agricole via la Fondation Grameen Crédit Agricole et les Caisses régionales.

Forte de son expertise dans la promotion de l’entrepreneuriat à impact, la Fondation a conçu spécifiquement des modules de formation pour les lauréats du PO LAB, tous des startups :

« Nous avons d’abord analysé les projets et les besoins des lauréats, pour la plupart très en amont de leur aventure entrepreneuriale. Nous les avons notamment aidés à élaborer un business plan à impact, ou, pour les plus avancés, à préciser les partenariats techniques et financiers possibles dans le secteur de l‘impact. Il nous a également été nécessaire d’analyser les besoins auxquels le PO LAB pouvait répondre pendant leur incubation. Une fois leurs besoins identifiés, nous avons recherché les meilleurs experts dans les Caisses régionales du Crédit Agricole (CRCA) liées aux territoires dont étaient issus les lauréats. Lors du PO LAB, les lauréats ont ainsi bénéficié de sessions individuelles avec chaque expert des CRCA et des Village by CA, sur des thèmes comme le marketing, les ressources humaines, les financements locaux. En complément, des sessions de groupe ont été organisées avec la Fondation sur la structure et la stratégie financières d’une entreprise à impact et la spécificité d’une levée de fonds pour les startups à impact. » – Céline Hyon-Naudin, chargée d’investissement Social Business, Fondation Grameen Crédit Agricole

Une fois le PO LAB terminé, la Fondation poursuit son accompagnement entrepreneurial auprès des lauréats en organisant une nouvelle session de formation à Marseille cet automne :

« Des sessions individuelles sur des thèmes précis sont prévues après le PO LAB avec la Fondation, afin de laisser le temps aux lauréats d’intégrer leurs tests techniques à leur projet entrepreneurial. Nous sommes actuellement en train de travailler sur ces modules et les problématiques suivantes pourront par exemple être abordées : Quel modèle d’entreprise choisir (ONG, ESUS, SAS) ? Quelle stratégie produit adopter pour répondre au mieux au besoin social et environnemental identifié ? Comment organiser les flux logistiques (approvisionnement des déchets, gestion des stocks, distribution des produits finis) ? » – Céline Hyon-Naudin

Le bateau est actuellement amarré à Dunkerque et les équipes Plastic Odyssey prévoient de lancer leur expédition en Méditerranée à la fin de l’automne 2021. D’autres sessions du PO LAB sont prévues dans les pays du bassin méditerranéen. En Egypte et au Maroc, les réseaux du groupe Crédit Agricole sont également mobilisés pour soutenir ce programme d’accélération. Un bel exemple d’engagement collectif du groupe Crédit Agricole s’inscrivant dans la lignée du Projet Sociétal.

 

En savoir plus sur le soutien du Crédit Agricole auprès de Plastic Odyssey.

 

Newsletter #39: Resumption of activities in the microfinance sector

La Fondation Grameen Crédit Agricole publie sa Newsletter #39 qui souligne la grande résilience dont ses partenaires font preuve pour accompagner au mieux les populations vulnérables.

La Fondation s’est intéressée aux effets de la crise Covid-19 sur ses institutions de microfinance (IMF) partenaires et a mené pendant plus d’un an une série d’enquête en collaboration avec ADA And Inpulse. Les résultats de ces études sont synthétisés dans le rapport « L’impact de la crise sur les institutions de microfinance. Constats et perspectives. » que nous vous invitons à découvrir dans cette Newsletter.

Si la pandémie a eu un impact certain sur les activités des institutions de microfinance, nous attestons aujourd’hui d’un retour progressif à la normale pour la majorité d’entre eux, en témoigne KOMIDA. Acteur majeur de la microfinance en Indonésie et partenaire de la Fondation depuis 2004, KOMIDA a réussi à poursuivre ses activités et son développement en zone rurale avec l’ouverture de 10 agences supplémentaires en 2021. L’institution continue de soutenir ses clients en mettant l’accent sur l’octroi de microcrédits à vocation sociale.

Dans la rubrique « Paroles du terrain », nous vous présentons UGAFODE Microfinance Limited, institution de microfinance ougandaise à l’avant-garde de l’inclusion financière des réfugiés. Grâce au soutien de la Fondation, du Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) et de l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (Sida), UGAFODE a ouvert, en mars 2020, une agence dans le camp de réfugiés de Nakivale et les premiers résultats sont très encourageants. L’ambition est désormais d’étendre le projet à d’autres régions.

Vous découvrirez enfin le témoignage de Jean-Baptiste Bounes, chargé d’Affaires Fusions-Acquisitions chez SODICA, qui a réalisé la première mission Banquiers Solidaires (*) à distance auprès de Phare Performing Social Enterprise (PPSE) au Cambodge. Des missions à distance et sur le terrain sont actuellement à pourvoir.

Accédez à la Newsletter

 

(*) Lancé par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A. en 2018, Banquiers Solidaires est un programme de volontariat de compétences ouvert à tous les collaborateurs du groupe Crédit Agricole en faveur d’institutions de microfinance ou d’entreprises à impact soutenues par la Fondation.

Solidarity Bankers: two online missions are available for FATEN (Palestine) and OXUS (Kyrgyzstan)

© Philippe LISSAC (Godong) / Fondation GCA

Banquiers Solidaires est un programme de volontariat de compétences lancé par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A. en 2018 avec un double objectif : d’une part, accompagner avec de l’assistance technique les institutions de microfinance et les entreprises à impact social financées par la Fondation, d’autre part, valoriser les compétences des collaborateurs du Groupe qui souhaitent s’investir dans des projets à fort impact social.

Les missions peuvent se dérouler pendant le temps de travail du Banquier Solidaire (mécénat de compétences) ET/OU pendant les congés (volontariat).

Actuellement, deux missions online sont à pourvoir. Le Banquier Solidaire travaillera sur cette mission à raison d’un jour par semaine pendant 15 semaines. Ces modalités de durée peuvent toutefois être modifiées en fonction des préférences du Banquier Solidaire, de l’organisation bénéficiaire et de l’employeur.

  • Mission « Gestion financière » en faveur de FATEN (Palestine)

FATEN est une institution de microfinance fondée en 1995 par l’ONG Save The Children qui a pour mission de répondre aux besoins en services financiers des entrepreneurs et des particuliers palestiniens à faibles et moyens revenus. La Fondation Grameen Crédit Agricole soutient FATEN depuis 2014 par le biais de divers prêts mais aussi par de l’assistance technique dans le cadre des missions Banquiers Solidaires.

Le Banquier Solidaire sélectionné soutiendra FATEN dans la mise à jour des procédures, politiques et outils financiers. Une connaissance des normes internationales relatives à l’information financière et en particulier sur les derniers changements apportés aux normes IFRS 16 et IFRS 9 est requise. La maîtrise de l’anglais est nécessaire et une très bonne connaissance de l’arabe serait un plus.

Pour plus d’informations, consultez la fiche mission sur ca-solidaires.fr

  • Mission « Stratégie digitale » en faveur d’OXUS (Kirghizstan)

OXUS Kyrgyzstan (OKG) est une institution de microfinance qui fournit des services financiers aux travailleurs pauvres et aux personnes sous-bancarisées au Kirghizstan. L’institution sert 8 000 emprunteurs actifs et gère un portefeuille de 6,4 millions d’euros.

Le Banquier Solidaire sélectionné aura pour mission d’accompagner OKG dans l’évaluation des procédés relatifs à la digitalisation et dans la construction d’une nouvelle stratégie digitale. Une expérience dans la gestion de projets informatiques et idéalement dans des projets de digitalisation est nécessaire. La maitrise de l’anglais est obligatoire, la connaissance du russe serait un plus.

Pour plus d’informations, consultez la fiche mission sur ca-solidaires.fr.

Pour postuler : envoyez votre CV et lettre de motivation (ou 2 paragraphes présentant vos motivations et expertises) à :

 

Banquiers Solidaires : deux missions terrain sont à pourvoir en faveur de Lazika (Géorgie) et Smart Credit (Moldavie)

Banquiers Solidaires est un programme de volontariat de compétences lancé par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A. en 2018 avec un double objectif : d’une part, accompagner avec de l’assistance technique les institutions de microfinance et les entreprises à impact social financées par la Fondation, d’autre part, valoriser les compétences des collaborateurs du Groupe qui souhaitent s’investir dans des projets à fort impact social.

Les missions peuvent se dérouler pendant le temps de travail du Banquier Solidaire (mécénat de compétences) ET/OU pendant les congés (volontariat).

Actuellement, deux missions sont à pourvoir sur le terrain :

  • Mission « Communication et marketing » en faveur de Lazika (Géorgie)

Lazika Capital est une institution de microfinance créée en 2000 par Oxfam Grande-Bretagne en Géorgie. Sa mission est de faciliter l’accès des entrepreneurs à revenu faible et intermédiaire à des services financiers adaptés à leurs besoins. L’institution se situe aujourd’hui parmi les leaders du secteur géorgien de la microfinance et compte près de 14 000 clients.

Le Banquier Solidaire sélectionné aura pour mission d’évaluer les actions et la stratégie marketing de l’organisation ainsi que d’élaborer un plan marketing fin-2021/2022. Une solide expérience en marketing et une bonne maîtrise de l’anglais sont nécessaires. La mission sera d’une durée de 10 jours sur le terrain.

Pour plus d’informations, consultez la fiche mission sur ca-solidaires.fr

  • Mission « Stratégie digitale » en faveur de Smart Credit (Moldavie)

Smart Credit est une institution de microfinance créée en 2010 par 5 professionnels locaux ayant une même vision : fournir des services financiers à des personnes socialement défavorisées et des petits entrepreneurs moldaves. L’institution compte plus de 3 000 emprunteurs actifs et gère un portefeuille de 4,4 millions d’euros.

Le Banquier Solidaire sélectionné aura pour mission de contribuer à la construction de la stratégie digitale de Smart Crédit. Une expérience en gestion de projets informatiques et la maîtrise de l’anglais sont nécessaires.

Pour plus d’informations, consultez la fiche mission sur ca-solidaires.fr.

Pour postuler : envoyez votre CV et lettre de motivation (ou 2 paragraphes présentant vos motivations et expertises) à :

 

 

La Fondation publie son rapport “L’impact de la crise sur les institutions de microfinance”

La pandémie de Covid-19 a touché toutes les économies en impactant particulièrement les économies fragiles et les populations les plus vulnérables.

La Fondation Grameen Crédit Agricole s’est intéressée aux effets sans précédent de cette crise planétaire sur les institutions de microfinance. Une première enquête a ainsi été lancée en mars 2020 auprès de tous nos partenaires pour comprendre comment ils s’adaptaient aux répercussions de la pandémie qui se faisaient déjà ressentir sur leurs activités. En nous associant dans les mois qui suivirent à deux autres grands acteurs de la finance inclusive, ADA And Inpulse, nous avons étendu la portée de ces études à plus d’une centaine d’institutions présentes sur 4 continents : Afrique, Amérique du Sud, Asie et Europe. Au total, 6 enquêtes ont été menées depuis le questionnaire inaugural du mois de mars.

Vous découvrirez à travers cette publication les résultats de ces études synthétisés sous 3 volets :

S’adapter rapidement aux contraintes opérationnelles

Les enquêtes menées tout au long de l’année 2020 ont révélé trois difficultés majeures : l’impossibilité de rencontrer les clients physiquement, des collectes de remboursements limitées et des contraintes pour décaisser de nouveaux prêts. Pour y remédier, les IMF ont agi de manière proactive et adaptée, traduisant la grande capacité de résilience de ces organisations. Néanmoins, toutes n’ont pas été impactées de la même manière. Ce document retrace ainsi l’évolution de ces contraintes et les mesures mises en place pour y faire face.

Un impact financer significatif et durable

Les contraintes opérationnelles rencontrées ont inévitablement eu des répercussions financières importantes. Parmi elles, deux conséquences majeures ont été visibles chez la quasi-totalité des IMF : une augmentation du portefeuille à risque (PAR) et une réduction de l’encours de crédit. Ces deux phénomènes ont fluctué tout au long de l’année en fonction des contextes locaux et d’autres difficultés financières ont pu apparaitre ponctuellement. L’analyse des indicateurs de performance, détaillée dans ce document, permet de visualiser l’effet durable de la crise.

Perspectives d’avenir

Dans ce contexte, la majeure partie des IMF a résisté et fait preuve d’optimisme. Parmi les axes envisagés pour les prochaines années ressortent un retour à la croissance du portefeuille ainsi que l’ouverture à de nouveaux produits et services, voire à de nouveaux marchés, et ce dès 2021. Vous découvrirez au fil des pages d’autres mesures d’adaptation explorées par les IMF, témoignant d’une volonté qui rassure quant à l’avenir du secteur. Nous devons néanmoins rester vigilants face à l’instabilité du contexte actuel. C’est pourquoi nous maintenons notre démarche de suivi rapproché de la crise auprès de nos partenaires en 2021, à un rythme trimestriel.

 

Télécharger le rapport

The Foundation grants 7 new loans in Eastern Europe and Central Asia

© Philippe LISSAC (Godong) / Fondation GCA

Depuis janvier 2021, la Fondation Grameen Crédit Agricole a poursuivi ses financements en Europe de l’est et Asie Centrale et a ainsi accordé sept nouveaux prêts à ses partenaires.

Au Kosovo, la Fondation a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance AFK pour un montant de 1,5 millions d’euros sur une durée de trois ans. L’Agence pour les finances au Kosovo (AFK) est une institution de microfinance qui a pour but d’améliorer des conditions de vie au Kosovo en fournissant un accès aux services financiers durables aux microentreprises et petites entreprises. AFK vise à encourager le développement des zones rurales ainsi que les femmes entrepreneurs et les minorités. L’institution dessert 19 300 emprunteurs actifs (22% de femmes et 51% en milieu rural) et gère un portefeuille de 36 millions d’euros.

En Moldavie, la Fondation a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance Microinvest pour un montant de 1,4 millions d’euros sur une période de trois ans. Microinvest octroie des microcrédits et une aide à la création d’entreprise aux petits entrepreneurs dans de nombreuses régions de la République de Moldavie. 70 % du portefeuille de prêts correspond à des prêts aux entrepreneurs privés vivant en zone rurale.  L’institution compte près de 37 000 clients qui vivent à 66% en zone rurale et dont 41% sont des femmes.

Au Monténégro, la Fondation a accordé un prêt à l’institution de microfinance Monte Crédit pour un montant de un million d’euros, sur une durée de trois ans. Créée en 2005, Monte Crédit est une institution de microfinance dont la mission est de donner aux familles rurales les moyens de créer des revenus et des emplois libérant le potentiel économique pour que les communautés prospèrent. L’institution compte plus de 4 000 clients dont 54% sont des femmes et 51% vivent en zone rurale.

Au Kirghizstan, la Fondation a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance OXUS pour un montant en monnaie locale équivalent à 800 000 euros. OXUS Kirghizistan est une institution de microfinance créée en 2006 par OXUS Group et ACTED. Entreprise responsable, elle s’engage dans l’offre de services financiers aux travailleurs pauvres et aux personnes sous-bancarisées au Kirghizistan. A ce jour l’institution compte près de 8 000 clients dont 48% de femmes et 62% de clients en zone rurale.

Au Kazakhstan, la Fondation a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance Asian Credit Fund (ACF) pour un montant en monnaie locale équivalent à un million d’euros. ACF est une institution de microfinance créée en 1997 par l’ONG américaine Mercy Corps. Les services financiers d’ACF sont conçus pour promouvoir le développement des ménages ruraux, la croissance des petites entreprises et l’accession à la propriété. ACF adhère à un modèle de prêt communautaire spécialisé qui offre des solutions financières sur mesure, des conseils commerciaux et une assistance technique à ses clients. A ce jour, l’institution compte 27 000 clients dont 70% de femmes et 93% de clients en zone rurale.

Enfin, au Tadjikistan, la Fondation a accordé un nouveau prêt d’un montant en monnaie locale équivalent à un 1,2 millions d’euros à l’institution de microfinance HUMO. HUMO est une institution de microfinance qui vise à soutenir les populations vulnérables et mal desservies vivant dans les zones rurales grâce à des services financiers et de conseil pour les petites entreprises. L’institution compte près de 73 000 clients dont 37% de femmes et 75% de clients ruraux. Toujours au Tadjikistan, la Fondation a également accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance OXUS Tajikistan pour un montant en monnaie locale équivalent à un million d’euros sur une période de trois ans. OXUS Tajikistan cible essentiellement les microentrepreneurs et agriculteurs des zones rurales. Sa mission sociale est claire et vise à améliorer les conditions économiques et sociales de la population à faibles revenus qui n’est pas servie par le secteur bancaire. A ce jour, l’institution compte plus de 14 000 clients dont 36% de femmes et 79% en zone rurale.

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L’AFD et la Fondation Grameen Crédit Agricole, un partenariat historique et prometteur

Rémy Rioux, Directeur général,
Groupe Agence française de développement

Partenaire historique, l’Agence française de développement (AFD) soutient les activités de la Fondation depuis plus de 10 ans. Son Directeur, Rémy Rioux, nous partage sa vision sur l’impact de la crise économique et sanitaire générée par la pandémie Covid-19 sur le continent africain et son bilan du partenariat avec la Fondation.

—Quels ont été selon vous les points d’impact de la crise sanitaire sur le continent africain et comment l’AFD a agi face à cette crise ? Quels ont été vos principaux axes d’intervention ?

R. R. : L’Afrique a connu en 2020 un choc, dont je rappelle qu’il lui est totalement exogène, sans précédent. Le continent est apparu assez résilient sur le plan sanitaire, moins sur le plan économique. Une récession inédite, de 2,6% en moyenne, a touché plus d’une quarantaine de pays de façon simultanée. Au-delà de l’impact conjoncturel, la crise fait surtout redouter une fragilisation en profondeur des économies et des sociétés.

Le groupe Agence française de développement (AFD) s’est mobilisé très rapidement pour soutenir ses partenaires. Sur le plan sanitaire, avec une initiative Santé en commun d’1,2 milliards d’euros, dont la moitié en Afrique pour une cinquantaine de projets et près de 130 millions d’euros en dons ; et sur le plan économique avec notre programme « Choose Africa » en soutien au tissu entrepreneurial puis son renforcement avec un volet Résilience, portant le programme à 3,2 milliards d’euros engagés d’ici 2022. Enfin, nous soutenons, dans la continuité du Sommet « Finance en Commun », les banques publiques de développement africaines –il en existe une centaine sur le continent– pour en faire des relais de croissance durable.

—Quel bilan faites-vous du partenariat historique avec la Fondation Grameen Crédit Agricole ?

R. R. : Depuis plus de 10 ans, le groupe AFD accorde à la Fondation des garanties de portefeuille et individuelles et finance la Facilité africaine qui nous permet d’accompagner des institutions de petite taille au profit des populations défavorisées, en parti culier en zones rurales. Depuis 2020, la relation partenariale avec la Fondation est assurée par Proparco, notre filiale dédiée au secteur privé. Au-delà du partenariat financier, nous apprécions la qualité de la relation entre nos deux institutions, empreinte de confiance et de transparence. Le caractère primordial du soutien au secteur de la microfinance a été renforcé par la crise Covid-19 et travailler avec la Fondation constitue un levier solide pour renforcer le secteur.

—Une grande institution comme la vôtre et un acteur agile comme la Fondation peuvent-ils encore inventer de nouvelles façons d’agir et dans quels domaines prioritaires ?

R. R. : C’est la complémentarité de nos deux institutions et de leurs modes d’intervention qui font la force du partenariat et sa pertinence au service de plusieurs axes d’intervention prioritaires, à savoir : le soutien au développement de la microassurance, en particulier la microassurance agricole ; l’accompagnement des institutions de microfinance dans l’amélioration de la gestion de la performance sociale ; le développement de l’offre digitale du secteur de la microfinance ; et la microfinance verte. Le contexte de la crise est venu renforcer la pertinence de ces domaines d’intervention.